■t La Vis des Peintres
Meulen furent il rapides, que fes premiers eiTais
paflercnt pour d’affez bons Tableaux. Il pei-
gnoir , comme fon Maître , des Paÿfages &
des Batailles, & il l’égaloit avant que de fortir
de fon Ecole. Ses difpofitions naturelles, & une
étude affidue fortifièrent fa maniéré ? & on lui
remarque dès ces commencements cette touche
facile & legere , qui caraCtérife fes Ouvrages.
Quelques Tableaux de Vander Meulen portés
en France furent la caufe de fa fortune. M.
Colbert lui commanda quelques Ouvrages que
le Brun jugea dignes d’entrer dans la collection'
de ce Miniftre : il lui conféilla même d’attirer le
Peintre Flamand à Paris. M. Colbert, quin’avoit
d’autres vues que la gloire du Roi , charmé
d’avoir trouvé un Artiile capable de tranfmet-
îre à la pofcérité les actions mémorables de ce
grand Prince ? fit faire des offres à V’ander Meulen,
qui le déterminèrent à quitter Bruxelles. A fon
arrivée il fut logé aux Gobelins ? & on lui a (li-
gna une penfion de uooo liv. indépendamment
du prix de fes Ouvrages. Il eut depuis l’hon-
neur de fuivre S. M. dans toutes fes campagnes ;
de recevoir d’Elle -même chaque jour les or-
dres , & fut défrayé par-tout.
Jamais Peintre , depuis les fiecles d’Alexandre
Sc de Céfar, n’eut plus d’occafions de le" diftin-
guer. La viétoire qui vola par-tout au devant
du Monarque ? donnoit fi rapidement à Vander
Meulen de nouveaux fu jets à traiter, qu’il a voit
à peine le tems de les obferver & de refpirer.
Il deffmoit affidûment & avec la plus grande
exactitude * les campeméns , les attaques, les
batailles, les marches de l’armée , de les vues-
diffé-?
Meulen furent il rapides, que fes premiers eiTais
paflercnt pour d’affez bons Tableaux. Il pei-
gnoir , comme fon Maître , des Paÿfages &
des Batailles, & il l’égaloit avant que de fortir
de fon Ecole. Ses difpofitions naturelles, & une
étude affidue fortifièrent fa maniéré ? & on lui
remarque dès ces commencements cette touche
facile & legere , qui caraCtérife fes Ouvrages.
Quelques Tableaux de Vander Meulen portés
en France furent la caufe de fa fortune. M.
Colbert lui commanda quelques Ouvrages que
le Brun jugea dignes d’entrer dans la collection'
de ce Miniftre : il lui conféilla même d’attirer le
Peintre Flamand à Paris. M. Colbert, quin’avoit
d’autres vues que la gloire du Roi , charmé
d’avoir trouvé un Artiile capable de tranfmet-
îre à la pofcérité les actions mémorables de ce
grand Prince ? fit faire des offres à V’ander Meulen,
qui le déterminèrent à quitter Bruxelles. A fon
arrivée il fut logé aux Gobelins ? & on lui a (li-
gna une penfion de uooo liv. indépendamment
du prix de fes Ouvrages. Il eut depuis l’hon-
neur de fuivre S. M. dans toutes fes campagnes ;
de recevoir d’Elle -même chaque jour les or-
dres , & fut défrayé par-tout.
Jamais Peintre , depuis les fiecles d’Alexandre
Sc de Céfar, n’eut plus d’occafions de le" diftin-
guer. La viétoire qui vola par-tout au devant
du Monarque ? donnoit fi rapidement à Vander
Meulen de nouveaux fu jets à traiter, qu’il a voit
à peine le tems de les obferver & de refpirer.
Il deffmoit affidûment & avec la plus grande
exactitude * les campeméns , les attaques, les
batailles, les marches de l’armée , de les vues-
diffé-?