Flamands, Allemands & Hollandais, 5
différentes des lieux oh les troupes du Roi
s’étoient fignalées ; les V illes inverties , leurs
lièges & leurs prîtes. On fçait avec quelle ra-
pidiré tout fut fournis à Louis XIV. Notre Ar-
tirte n’a eu à faire, pour s’immortalifer , qu’à
laifier à la portérité des copies fidelles des vic-
toires du Roi.
Van dur Meulcn compofa fes Tableaux d’après
ces études fi exactes & faites fur les lieux mêmes :
il étoit étroitement lié avec le Brun, qui de fon
côté travailloit à embellir les Palais de Verfailles
& du Louvre, &c. Tous deux pleins du defir de
mériter les bontés d’un fi grand Maître , cher-
cherent à fe furparter , & le cherchèrent de
bonne foi. Ils ne fe cachèrent rien de leur
art ; & cette noble émulation, fondée fur le mé-
rite , les unit tellement, que le Brun donna fa
niece en mariage a Vander Aîeulen devenu veuf.
Sa fortune déjà très-aiïurée par les feuls Ouvra-
ges qu’il faifoit pour le Roi, ne pouvoit qu’aug-
menter par la nouvelle faveur que lui donnoit
ce fécond mariage. Il eut cependant quelques
fujets de chagrin qui balancèrent les honneurs &
lesrichefies dont iljouifioit. Les Ecrivains Hol-
landois, Haubraken Sc Weyermans, attribuent fes
peines à l’inconduite de fa derniere femme. Quoi
qu’il en foit, il mourut à Paris en 1690 , âgé de
5 6 ans, & fut inhumé dans l’Eglife de S. Hyp-
polite fa Paroifle ; il laifla trois enfants, deux fil-
les & un garçon qui emb rafla l’Etat Eccléfiaftique.
Vander Aîeulen avoit un frere appellé Pierre
Vander Aîeulen , qui a eu de la réputation dans
la Sculpture ; il parta avec fa femme en Angle-
terre en 1670 , oh Pierre van Bloemen ôc Lar-
Villure le fui virent, A 2. On
différentes des lieux oh les troupes du Roi
s’étoient fignalées ; les V illes inverties , leurs
lièges & leurs prîtes. On fçait avec quelle ra-
pidiré tout fut fournis à Louis XIV. Notre Ar-
tirte n’a eu à faire, pour s’immortalifer , qu’à
laifier à la portérité des copies fidelles des vic-
toires du Roi.
Van dur Meulcn compofa fes Tableaux d’après
ces études fi exactes & faites fur les lieux mêmes :
il étoit étroitement lié avec le Brun, qui de fon
côté travailloit à embellir les Palais de Verfailles
& du Louvre, &c. Tous deux pleins du defir de
mériter les bontés d’un fi grand Maître , cher-
cherent à fe furparter , & le cherchèrent de
bonne foi. Ils ne fe cachèrent rien de leur
art ; & cette noble émulation, fondée fur le mé-
rite , les unit tellement, que le Brun donna fa
niece en mariage a Vander Aîeulen devenu veuf.
Sa fortune déjà très-aiïurée par les feuls Ouvra-
ges qu’il faifoit pour le Roi, ne pouvoit qu’aug-
menter par la nouvelle faveur que lui donnoit
ce fécond mariage. Il eut cependant quelques
fujets de chagrin qui balancèrent les honneurs &
lesrichefies dont iljouifioit. Les Ecrivains Hol-
landois, Haubraken Sc Weyermans, attribuent fes
peines à l’inconduite de fa derniere femme. Quoi
qu’il en foit, il mourut à Paris en 1690 , âgé de
5 6 ans, & fut inhumé dans l’Eglife de S. Hyp-
polite fa Paroifle ; il laifla trois enfants, deux fil-
les & un garçon qui emb rafla l’Etat Eccléfiaftique.
Vander Aîeulen avoit un frere appellé Pierre
Vander Aîeulen , qui a eu de la réputation dans
la Sculpture ; il parta avec fa femme en Angle-
terre en 1670 , oh Pierre van Bloemen ôc Lar-
Villure le fui virent, A 2. On