Histoire de l'Art
L’Art Grec - Phidi as (suite).
Le Parthénon.
L’Athéna Parthénos semble bien le
chef-d’œuvre de Phidias et les anciens
préféraient cette statue aux métopes et
aux frises du Parthénon. Cette protec-
trice d’Athènes est debout, casquée de
griffons, appuyée sur son bouclier ; elle
porte, de la main droite, la Victoire aux
ailes d’or.
Dans la composition de cette statue,
comme dans les statues chryséléphanti-
nes de la même époque,Phidias employa
l’ivoire pour les chairs, et pour les vê-
tements, l’or, qui recevait diverses tein-
tes brunes, rouges, ou vertes et auquel
on mêlait des incrustations et des
émaux.
Les métopes. — On sait que les mé-
topes sont les cadres formés au-dessus
des colonnes, dans la frise, par la dispo-
sition des triglyphes (voir n° 1, p. 4.)
Ces cadres demeuraient vides ou s’or-
naient de bas-reliefs au gré de l’archi-
tecte. Les motifs qui décorent les mé-
topes du Parthénon ont sans doute été
composés par Phidias, mais c’est à ses
élèves qu’il en confia l’exécution. Ces
bas-reliefs représentent le combat des
C entaures et des Lapithes h Chaque bas-
relief conteint deux personnages : un
centaure et un lapithe qui combattent.
Ce sujet pouvait amener la monotonie ;
1. Les Centaures, monstres fabuleux, moitié hom-
mes, moitié chevaux habitaient les environs de Pélion
et de l’Ossa.
Les Lapithes, peuple fabuleux de la Thessalie, gou-
verné par Perithoüs, furent vaincus par les Centaures.
Phidias évita ce danger en intercalant
d’autres sujets entre ceux qui représen-
tent ces combats et surtout en montrant
la lutte dans ses diverses phases. On voit
tantôt la lutte indécise de l’homme con-
tre Phomme-eheval, tantôt la défaite du
monstre, tantôt celle de l’homme. Tan-
tôt le centaure est à droite, tantôt il se
trouve à gauche, mais aucun geste, au-
cune attitude ne se renouvellent dans
ces métopes.
Ces bas-reliefs sont très fouillés et
semblent plutôt des statues en ronde-
bosse appuyées contre la plaque de mar-
bre ; leur facture est tellement différente
que la diversité des exécutants s’y révèle
dans l’unité de composition.
La frise. — Le cortège des divinités,
des prêtres, des jeunes gens, des jeunes
filles, des cavaliers et des victimes qui se
déroule sur une longueur de cent
soixante mètres est l’œuvre des disciples
de Phidias. La composition seule peut
être sûrement attribuée à Phidias ; lui
seul pouvait concevoir une aussi parfaite
disposition des groupes qui partent de
l’angle sud-ouest du Parthénon, les uns
vers la droite, les autres vers la gauche,
et se rejoignent au milieu de la façade
orientale de chaque côté du groupe cen-
tral.
La frise représente les préparatifs du
sacrifice des Panathénées h Si Phidias
avait représenté l’action même du sacri-
fice, il eût perdu la liberté d’allure des
1. Fêtes célébrées à Athènes en l’honneur de Mi-
nerve.
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L’Art Grec - Phidi as (suite).
Le Parthénon.
L’Athéna Parthénos semble bien le
chef-d’œuvre de Phidias et les anciens
préféraient cette statue aux métopes et
aux frises du Parthénon. Cette protec-
trice d’Athènes est debout, casquée de
griffons, appuyée sur son bouclier ; elle
porte, de la main droite, la Victoire aux
ailes d’or.
Dans la composition de cette statue,
comme dans les statues chryséléphanti-
nes de la même époque,Phidias employa
l’ivoire pour les chairs, et pour les vê-
tements, l’or, qui recevait diverses tein-
tes brunes, rouges, ou vertes et auquel
on mêlait des incrustations et des
émaux.
Les métopes. — On sait que les mé-
topes sont les cadres formés au-dessus
des colonnes, dans la frise, par la dispo-
sition des triglyphes (voir n° 1, p. 4.)
Ces cadres demeuraient vides ou s’or-
naient de bas-reliefs au gré de l’archi-
tecte. Les motifs qui décorent les mé-
topes du Parthénon ont sans doute été
composés par Phidias, mais c’est à ses
élèves qu’il en confia l’exécution. Ces
bas-reliefs représentent le combat des
C entaures et des Lapithes h Chaque bas-
relief conteint deux personnages : un
centaure et un lapithe qui combattent.
Ce sujet pouvait amener la monotonie ;
1. Les Centaures, monstres fabuleux, moitié hom-
mes, moitié chevaux habitaient les environs de Pélion
et de l’Ossa.
Les Lapithes, peuple fabuleux de la Thessalie, gou-
verné par Perithoüs, furent vaincus par les Centaures.
Phidias évita ce danger en intercalant
d’autres sujets entre ceux qui représen-
tent ces combats et surtout en montrant
la lutte dans ses diverses phases. On voit
tantôt la lutte indécise de l’homme con-
tre Phomme-eheval, tantôt la défaite du
monstre, tantôt celle de l’homme. Tan-
tôt le centaure est à droite, tantôt il se
trouve à gauche, mais aucun geste, au-
cune attitude ne se renouvellent dans
ces métopes.
Ces bas-reliefs sont très fouillés et
semblent plutôt des statues en ronde-
bosse appuyées contre la plaque de mar-
bre ; leur facture est tellement différente
que la diversité des exécutants s’y révèle
dans l’unité de composition.
La frise. — Le cortège des divinités,
des prêtres, des jeunes gens, des jeunes
filles, des cavaliers et des victimes qui se
déroule sur une longueur de cent
soixante mètres est l’œuvre des disciples
de Phidias. La composition seule peut
être sûrement attribuée à Phidias ; lui
seul pouvait concevoir une aussi parfaite
disposition des groupes qui partent de
l’angle sud-ouest du Parthénon, les uns
vers la droite, les autres vers la gauche,
et se rejoignent au milieu de la façade
orientale de chaque côté du groupe cen-
tral.
La frise représente les préparatifs du
sacrifice des Panathénées h Si Phidias
avait représenté l’action même du sacri-
fice, il eût perdu la liberté d’allure des
1. Fêtes célébrées à Athènes en l’honneur de Mi-
nerve.
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