an pinceau doux on passe une couche de ce
mélange sur l’objet à mouler, en évitant de
laisser des gouttelettes dans les creux. On en-
toure l’objet d’un peu de terre à modeler de
manière à former une couronne cjui le déborde ;
on verse le plâtre dans ce creux en soufflant
dessus de manière qu’il pénètre partout et ad-
hère parfaitement dans les creux. On laisse le
plâtre sécher ; lorsqu’il est sec il se détache
facilement.
Pour tirer une épreuve positive de ce moulé
on l’enduit, comme il a été dit pour l’objet,
ci-dessus, d’un peu d’huile ou d’eau fortement
savonneuse. On verse le plâtre délayé en pâte
claire, dans ce moule, et au bout de dix minutes
à un quart d’heure, on sépare l’épreuve du
moule en introduisant avec précaution la pointe
d’un canif entre les deux pièces. On peut tirer
plusieurs épreuves du même moule, mais celui-
ci finit par perdre la netteté de ses arêtes.
Avec le soufre.
Le soufre donne de très fins et fort jolis
moulages. On fait fondre dans une petite cas-
serole en fer de la fleur de soufre ou du soufre
en bâton. On ajoute au soufre de la poudre
colorée : ocre jaune, brun rouge, cendre verte,
noir de fumée, etc. Il faut ajouter au soufre une
quantité de poudre égale, au moins, à la moitié
de son poids et mêler les deux produits durant
tout le temps de la fusion. Pendant cette fusion
il se forme, à la surface du soufre, une espèce
d’écume qu’on enlève avec la lame d’un cou-
teau. Au bout d’une dizaine de minutes on
verse le soufre sur une feuille de papier huilé,
sur un marbre ou sur une feuille de zinc bien
lisse et on le laisse refroidir. On obtient ainsi
une plaque ou gâteau de soufre.
Pour faire l’empreinte en creux d’une mé-
daille ou d’une pierre gravée, on fait fondre de
nouveau une partie suffisante de ce gâteau de
soufre en ayant soin de remuer et d’enlever
encore la crasse si elle se reforme. Quand le
soufre est fondu on le verse doucement sur
l’objet à mouler que l’on a eu soin d’entourer,
sur les côtés, d’une feuille de papier fort, de
manière à former une petite cuvette. Le soufre
se refroidit rapidement ; quand il est bien pris,
on renverse la médaille et l’empreinte se dé-
tache d’elle-même en la secouant un peu.
Si la médaille est gravée en creux on obtient,
par ce simple moulage, une épreuve en relief ;
mais si la médaille est elle-même en relief on
n’obtiendra qu’une épreuve négative et l’on
devra procéder à un second moulage que l’on
opérera comme nous allons dire. Lorsque vous
avez obtenu votre moulage en creux, vous le
saupoudrez soigneusement de talc en poudre et
vous versez dans ce moule du soufre fondu. Les
deux pièces se détachent facilement et vous ob-
tenez une épreuve positive aussi fine que le
modèle.
On peut encore, tout d’abord, couler du
plâtre sur la médaille et obtenir ainsi un moule
en plâtre; on le saupoudrera de talc et l’on
coulera dessus le soufre fondu pour obtenir
l’épreuve en relief.
Avec la mie de pain.
Prenez de la mie de pain très tendre et peu
cuite ; pétrissez-la dans les doigts de manière
à l’amollir, à en foi-mer une pâte. Mêlez à
cette pâte un peu de vermillon ou de carmin et
repétrissez-la jusqu’à ce que le mélange soit
bien intime ; imprimez-y le relief en l’appuyant
modérément. Cette opération se fait aisément
parce que la mie de pain cède sous la pression
et se détache sans difficulté de l’objet qu’on y
a imprimé. Au bout de quelque temps la mie de
pain est assez dure pour qu’on puisse se servir
de ce moule et y couler du plâtre comme on a
dit pour un moule ordinaire.
Avec la gélatine.
On fait fondre des feuilles de gélatine dans
l’eau chaude; on laisse refroidir. On doit ob-
tenir une pâte assez ferme. Sur l’objet que l’on
veut mouler on passe une couche légère de
saindoux, ou bien on saupoudre avec du talc.
Tout autour de l’objet à mouler on élève une
bordure en terre à modeler, en plâtre, ou même
en papier. On fait fondre la quantité de géla-
tine utile pour l’opération et on la verse, tiède
encore, sur l’objet à mouler. On laisse refroidir
et l’on enlève la couche de gélatine qui pré-
sente, en creux, la reproduction exacte de l’ob-
jet moulé.
Pour tirer une épreuve positive on lave le
moule à l’aide d’une solution de savon mou ; on
laisse sécher, puis on coule du plâtre dans ce
moule.
La gélatine offre l’avantage de s’insinuer
aisément dans les moindres creux du modèle et
de s’en détacher facilement, sans altération.
Son élasticité permet des travaux cpue l’on ne
réussirait avec le plâtre qu’en faisant des mou-
les de divers morceaux.
(A suivre.)
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mélange sur l’objet à mouler, en évitant de
laisser des gouttelettes dans les creux. On en-
toure l’objet d’un peu de terre à modeler de
manière à former une couronne cjui le déborde ;
on verse le plâtre dans ce creux en soufflant
dessus de manière qu’il pénètre partout et ad-
hère parfaitement dans les creux. On laisse le
plâtre sécher ; lorsqu’il est sec il se détache
facilement.
Pour tirer une épreuve positive de ce moulé
on l’enduit, comme il a été dit pour l’objet,
ci-dessus, d’un peu d’huile ou d’eau fortement
savonneuse. On verse le plâtre délayé en pâte
claire, dans ce moule, et au bout de dix minutes
à un quart d’heure, on sépare l’épreuve du
moule en introduisant avec précaution la pointe
d’un canif entre les deux pièces. On peut tirer
plusieurs épreuves du même moule, mais celui-
ci finit par perdre la netteté de ses arêtes.
Avec le soufre.
Le soufre donne de très fins et fort jolis
moulages. On fait fondre dans une petite cas-
serole en fer de la fleur de soufre ou du soufre
en bâton. On ajoute au soufre de la poudre
colorée : ocre jaune, brun rouge, cendre verte,
noir de fumée, etc. Il faut ajouter au soufre une
quantité de poudre égale, au moins, à la moitié
de son poids et mêler les deux produits durant
tout le temps de la fusion. Pendant cette fusion
il se forme, à la surface du soufre, une espèce
d’écume qu’on enlève avec la lame d’un cou-
teau. Au bout d’une dizaine de minutes on
verse le soufre sur une feuille de papier huilé,
sur un marbre ou sur une feuille de zinc bien
lisse et on le laisse refroidir. On obtient ainsi
une plaque ou gâteau de soufre.
Pour faire l’empreinte en creux d’une mé-
daille ou d’une pierre gravée, on fait fondre de
nouveau une partie suffisante de ce gâteau de
soufre en ayant soin de remuer et d’enlever
encore la crasse si elle se reforme. Quand le
soufre est fondu on le verse doucement sur
l’objet à mouler que l’on a eu soin d’entourer,
sur les côtés, d’une feuille de papier fort, de
manière à former une petite cuvette. Le soufre
se refroidit rapidement ; quand il est bien pris,
on renverse la médaille et l’empreinte se dé-
tache d’elle-même en la secouant un peu.
Si la médaille est gravée en creux on obtient,
par ce simple moulage, une épreuve en relief ;
mais si la médaille est elle-même en relief on
n’obtiendra qu’une épreuve négative et l’on
devra procéder à un second moulage que l’on
opérera comme nous allons dire. Lorsque vous
avez obtenu votre moulage en creux, vous le
saupoudrez soigneusement de talc en poudre et
vous versez dans ce moule du soufre fondu. Les
deux pièces se détachent facilement et vous ob-
tenez une épreuve positive aussi fine que le
modèle.
On peut encore, tout d’abord, couler du
plâtre sur la médaille et obtenir ainsi un moule
en plâtre; on le saupoudrera de talc et l’on
coulera dessus le soufre fondu pour obtenir
l’épreuve en relief.
Avec la mie de pain.
Prenez de la mie de pain très tendre et peu
cuite ; pétrissez-la dans les doigts de manière
à l’amollir, à en foi-mer une pâte. Mêlez à
cette pâte un peu de vermillon ou de carmin et
repétrissez-la jusqu’à ce que le mélange soit
bien intime ; imprimez-y le relief en l’appuyant
modérément. Cette opération se fait aisément
parce que la mie de pain cède sous la pression
et se détache sans difficulté de l’objet qu’on y
a imprimé. Au bout de quelque temps la mie de
pain est assez dure pour qu’on puisse se servir
de ce moule et y couler du plâtre comme on a
dit pour un moule ordinaire.
Avec la gélatine.
On fait fondre des feuilles de gélatine dans
l’eau chaude; on laisse refroidir. On doit ob-
tenir une pâte assez ferme. Sur l’objet que l’on
veut mouler on passe une couche légère de
saindoux, ou bien on saupoudre avec du talc.
Tout autour de l’objet à mouler on élève une
bordure en terre à modeler, en plâtre, ou même
en papier. On fait fondre la quantité de géla-
tine utile pour l’opération et on la verse, tiède
encore, sur l’objet à mouler. On laisse refroidir
et l’on enlève la couche de gélatine qui pré-
sente, en creux, la reproduction exacte de l’ob-
jet moulé.
Pour tirer une épreuve positive on lave le
moule à l’aide d’une solution de savon mou ; on
laisse sécher, puis on coule du plâtre dans ce
moule.
La gélatine offre l’avantage de s’insinuer
aisément dans les moindres creux du modèle et
de s’en détacher facilement, sans altération.
Son élasticité permet des travaux cpue l’on ne
réussirait avec le plâtre qu’en faisant des mou-
les de divers morceaux.
(A suivre.)
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