DISCOURS
SUR L’ARCHITECTURE
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SUR SES PROGRÈS SOUS NOS ROIS.
Le goût des sciences & des arts est
naturel aux çens bien élevés, ôc se for-
O J
tifie ordinairement avec l’â^e. Les Mules
qui, dans leur enfance, ne s’offrent à eux
qu’avec un front sévère, le dérident dans
la suite, & leur inspirent autant de ten-
dresse pour les grâces de la littérature,
qu’elles leur avoient imprimé de relpect
pour la majestueuse gravité de la morale.
Tout dépend de la manière d’envisager
les productions de l’art. Le vulgaire ne
voit que des yeux du corps ; ceux de
l’esprit voyent tout autrement. Par leur
moyen les grands hommes vivent parmi
nous , ils nous parient dans leurs ou-
vrages soit pour épurer notre goût, soit
pour ennoblir nos plaiûrs.