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DANS L ORIENT HYXANTtN

se conslitua dans des conditions toutes sem-
biabies. En Syrie comme aux rivages du
Bosphore, la conquète avait fait table rase
du passë. Les vainqueurs organisèrent i'état
nouveau dans iequei ils aiiaient vivre d'après
le seui modèle qu'iis connussent, celui que
leur offrait ia France féodaie du douzième
siècie : d'un seui coup ils transportèrent en
Orient toutes ies iois, toutes les coutumes
de i'Occident. Le régime qu'iis instituèrent
du droit de la victoire, sans nui souci, ou
presque, du passé, ce fut dans son expres-
sion ia pius pleine, — et par là la pius ins-
tructive pour nous — la pure féodaiité.
Nulle part non plus, mieux qu'en cet em-
pire iatin de Gonstantinople, on ne trouve
un meiiieur exempie pour iiiustrer un des
phénomènes les plus intéressants que i'his-
toire puisse ofi'rLr: ie contact entre deux
grandes civiiisations et ies réactions qu'eiies
exercent i'une sur i'autre- Le grand événe-
ment de 1a quatrième croisade mit en pré-
sence, une fois de plus, les barons d'Occi-
dent, fiers soidats un peu rustrcs et les
Grecs ingénieux, raf'finés et subtiis : ainsi H
nous iaisse voir — et ce n'en est pas assu-
rément le moindre intérêt — queis échanges
d'idées et de mœurs se firent aiors entre
deuxsociétés iongtemps étrangères et pro-
 
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