Diehl, Charles: Dans l'orient byzantin (Paris, 1917)

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cette cité entretint au fond du Pont-Euxin
comme un refiet des gloires de Byzance. Au-
jourd'hui, de sa renommëe d'autrefois, à
peine reste-t-il le souvenir; et la plupartdes
gens de notre temps ignoreraient jusqu'à
son nom, si, ii y a quelque quarante ans,
dans une opérette qui fut alors fameuse,
Offenbach n'avait mis à la scène J/z
cesAe /Ze 7'/'è&izo/nr^e.
Les écrivains du quinzième siècfe, qui ont
vu les derniers temps de Trébizonde chré-
tienne, en ont célébrë à l'envi le charme et
la beauté. Afors, comme aujourd'hui, au-
dessus des flots mouvants de la mer Noire,
ia ville étageait sur la pente des coiiines
ses maisons, ses églises et ses tours : si
bien que, seion le mot d'un contemporain,
elie semblait <( merveilieusement bâtie en
piein ciei )). Mais alors, au-dessus du quar-
tier marchand qui, au voisinage de ia mer,
aiignait la rangée de ses hautes maisons
bordées de portiques, ie palais impëriai
dressait sa pittoresque et magnifique struc-
ture. C'était une construction somptueuse,
à laqueile donnait accès un large et monu-
mentai escalier, et dont ies façades s'ou-