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DAXS L ORIENT BYZÀNTIX

gens riches, îiaturellement, avaient leurs
paiais au soieii, mais où, dans Ies bas-fonds
de la cité, grouillait une population pauvre
et misérable, que iamisère induisaità toutes
ies tentations. G'était une vilie d'Orient, où
l'on trouvait à chaque pas des fondrières
profondes, que les piuies transformaient en
marécages, si formidabies que parfois bêtes
et gens s'y eniisaient et qu'ii faiiait entre-
prendre pour ies tirer de ià un véritabie sau-
vetage. G'était une viile très mai éciairée,
comme étaient toutes les vilies du moyen
âge, abandonnée, la nuit, aux voieurs et aux
chiens errants qui, dè^ ce temps lointain,
puiiuiaient à Constantinopie, comme iis
i'ont fait pendant des siècies, une Y'ilie enfin
très peu sùre et passabiement inquiétante,
à ce point que, iorsque, ia nuit, on entendait
du bruit dans ia rue, ies honnêtes citoyens
se hâtaient de se verrouilier soigneusement
chez eux, craignant, s'iis ailaient porter se-
cours, de s'exposer eux-mêmes à de fà-
cheuses mésaventures.
Mais, surtout, c'était une très grande viiie
miiitaire, et c'estlà un autre aspect de ia cité,
qu'on ne saurait oublier.
Depuis Ia mer de Marmara jusqu'au fond
de ia Gorne d'Or, s'ëtend, aujourd'hui en-
core, ia grande muraiiie qui couvrait Gons-