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De Dietsche warande: tijdschrift voor kunst en Zedegeschiedenis — 3.Ser. 3.1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.24588#0692
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l'exposition triënnale de bruxelles.

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en tous les genres. Aucun genre n'en est exempt pas même la
nature-.norte qui plus que tout autre genre n'intéresse que par
1'interprétation qu'en fait l'a i tiste. C'est ce que Alphonse Verhaeren,
les dcmoiselles de Hem, Ronner, De Bièvre, Mmes Van de Sande
Bakhuijzen et Bernier Höppe, ont fo.t bien entendu. C'est ce que
Brunin, De Keghel, et Mt!llc Emma De Vigne semblent tout a fait
ignorer.....

Que ces arlistes contemplent longuement les marines de feu
de Louis Artan, de Mesdag, et ils nous comprendront.

A propos de marines nous serions coupable si nous n'attirions
pas 1'attention du public sur celles signées Baertsoen, L. A. Jacobs,
Mols, Steppe, Lemayeur, Claijs, Hens, et Bouvier. Elles sonï
remarquables a des titres divers : belles ou laides. Au choix!

X'a sculpfurc. — Tg 5 pasMs cf U$ öesstrtS. —
l'a graöurc cf lts eau^forfes."

Si, en peinture, le naturalisme semble devoir être délaissé
déja pour faire place a une formule d'ai t qui sera a coup sur plus
spiritualiste, on rencontre les mém es symptömes d'évolutions dans
le compartiment réservé a la sculpture — compartiment attrayant
quoiqu'on y chercherait en vain 1'ceuvre qui arrête et fait du jour
au lendemain proclamer son auteur : maitre! Nous sommes loin
du jour oü le Baiser de Jef Lambeaux faisait prévoir 1'avènement
de tout une série d'ceuvres naturalistes, et rien que naturalistes
Et cela pourquoi? Pour la trés bonne raison que la sculpture est
d'essence un art décoratif. Or, il est presqu'impossible qu'un
marbre ou un bronze puisse, étant basé exclusivement sur 1'obser-
vation objective, atteindre ce but. De la, un dosage nécessaire de
matière et d'esprit.

Ce dosage nous le percevons dans les envois de Jef Lam-
beaux et de Juliaan Dillens, qui exposent respectivement le
Dénicheur d'aigle, et Saint Louis, roi de France. Le Dénicheur
d'aigle n'est pas, bien s'en faut, le chef-d'ceuvre du jeune mattre
anversois, ce n'est qu'un soupcon de chef-d'ceuvre, une statue
dans laquelle sont modelées touïes ses merveilleuses qualités qui
1'ont fait placer au tout premier rang de nos sculpteurs beiges :
admirable compréhension de la vie générale, technique au-dessus
de toute critique. Par contre le Saint Louis, roi de France, de
Juliaan Dillens pourrait bien être un des chefs-d'ceuvre du sym-
pathique artiste. II a réuni, en effet, dans son marbre, lui aussi,
toutes les qualités de métier qui lui son propres, et, en plus, le
soufflé puissant qui rend une ceuvre digne de passer a la postérité.
 
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