MANUSCRITS CATALANS A FIGURES
Castille. Ainsi, la Bible
de Noailles (B. N. de
Paris, lat. 6), provenant
de San Pedro de Rosas
(Catalogne), offre des
modifications marquées
non seulement dans l’é-
criture, mais dans la for-
me artistique. Les illus-
trations du tome III
271. — Le charbon ardent aux lèvres
d'Isaïe. Bible de Noailles.
(Bibliothèque Nationale de Paris.)
(Cliché Hachette.) i
exécutées au trait se
signalent par la pureté
et la correction de la
ligne, la science et la
variété de la composition (fig. 269 à 271). Des lions, des cha-
meaux, des mammifères ailés, des éléphants de guerre portant des
tours avec leurs défenseurs se mêlent aux personnages. L’archi-
tecture comporte des entrelacs de pleins cintres et d’arcs de cercle
outrepassés sur colonnes (fig. 271), tels qu’on les trouve à Ménda
et, plus tard (vers 1220), dans la partie mudéjare du cloître de
San Juan de Duero. C’est une preuve de l’antiquité, en Catalogne,
des arcades entrelacées de style musulman et de la persistance,
dans les royaumes chrétiens, du style mudé/ardukhalifat (sup., p. 69).
L’exemplaire des Morales de saint Grégoire (Cathédrale de Sara-
gosse) est, lui aussi, une œuvre mudéjare. Ainsi, dans la page où le
Fig. 272. — Reliure d’évangéliaire.
(Collegiale de Roncevaux.)
(Cliché Hauser y Menet.)
miniaturiste a représenté
l’auteur, il l’assied sous
un portique en arc de
cercle outrepassé et le
place dans le voisinage
d’un grand mât qui re-
pose sur deux lions rou-
ges, accroupis et de style
oriental aussi accusé que
les voussures du portique.
Outre la Kierge de la
Vega (fig. 255), on trouve
en Espagne des pièces
d’orfèvrerie émaillées du
XIIe s. Quelques-unes
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Castille. Ainsi, la Bible
de Noailles (B. N. de
Paris, lat. 6), provenant
de San Pedro de Rosas
(Catalogne), offre des
modifications marquées
non seulement dans l’é-
criture, mais dans la for-
me artistique. Les illus-
trations du tome III
271. — Le charbon ardent aux lèvres
d'Isaïe. Bible de Noailles.
(Bibliothèque Nationale de Paris.)
(Cliché Hachette.) i
exécutées au trait se
signalent par la pureté
et la correction de la
ligne, la science et la
variété de la composition (fig. 269 à 271). Des lions, des cha-
meaux, des mammifères ailés, des éléphants de guerre portant des
tours avec leurs défenseurs se mêlent aux personnages. L’archi-
tecture comporte des entrelacs de pleins cintres et d’arcs de cercle
outrepassés sur colonnes (fig. 271), tels qu’on les trouve à Ménda
et, plus tard (vers 1220), dans la partie mudéjare du cloître de
San Juan de Duero. C’est une preuve de l’antiquité, en Catalogne,
des arcades entrelacées de style musulman et de la persistance,
dans les royaumes chrétiens, du style mudé/ardukhalifat (sup., p. 69).
L’exemplaire des Morales de saint Grégoire (Cathédrale de Sara-
gosse) est, lui aussi, une œuvre mudéjare. Ainsi, dans la page où le
Fig. 272. — Reliure d’évangéliaire.
(Collegiale de Roncevaux.)
(Cliché Hauser y Menet.)
miniaturiste a représenté
l’auteur, il l’assied sous
un portique en arc de
cercle outrepassé et le
place dans le voisinage
d’un grand mât qui re-
pose sur deux lions rou-
ges, accroupis et de style
oriental aussi accusé que
les voussures du portique.
Outre la Kierge de la
Vega (fig. 255), on trouve
en Espagne des pièces
d’orfèvrerie émaillées du
XIIe s. Quelques-unes
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