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Dimier, Louis
Buffon — Paris, 1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.34616#0133
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LES ÉPOQUES DE LA NATURE
tenté de prendre à ces recherches plus d'intérêt que
l'auteur n'y avait mis de suite. Malgré les lumières
parfois vives qu'apportaient les faits consignés, com-
ment eût-on pris garde à des relations qui ne les fai-
saient briller qu'à peine, où le commentaire avait
lieu au hasard, où les conséquences étaient tirées
sans ordre, sans force, sans empire sur les idées et
par suite sur le lecteur ?
Donc, les trois faifs ci-dessus prouvent à l'envi
que des terres sèches aujourd'hui ont été autrefois
le fond de la mer. En conséquence il faut concevoir
leur histoire d'après ce qui se passe au fond de la
mer d'aujourd'hui. Tel est le premier éclaircisse-
ment du spectacle, autrement incompréhensible, que
le monde actuel met sous nos yeux.
« Ce globe immense, dit Butfon, nous offre à la
surface, des hauteurs, des profondeurs, des plaines,
des mers, des marais, des ileuves, des cavernes, des
gouffres, des volcans, et à la première inspection
nous ne découvrons en tout cela aucune régularité,
aucun ordre. » Dans l'intérieur de la terre, même
confusion : ce sont « des métaux, des minéraux, des
pierreë, des bitumes, des sables, des terres, des eaux
et des matières de toute espèce placées sans aucune
règle apparente ». Un premier examen, qui nous
éclaire ce désordre, le rend encore plus surprenant.
11 nous découvre a des montagnes affaissées, des ro-
chers fendus et brisés, des contrées englouties, des
îles nouvelles, des terrains submergés, des cavernes
comblées », partout le témoignage de choses an-
ciennes détruites et de bouleversements prodigieux :
« des choses sèches, humides, chaudes,froides, solides,
friables, toutes mêlées et dans une espèce de confu-
sion qui ne nous présente d'autre image que celle

BuFFONf

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