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DE HENRI IV A NAPOLÉON III

T59

à former dès ce temps-là une entrée convenable au château,
pourvu que dès lors on l’eût débarrassée du corps de bâti-
ment qui l’aveuglait à l’ouest comme on s’y est enfin résolu.
Henri IV fit voir d’autres desseins. Il chercha du côté
du bourg une entrée pour sa demeure, ménagée par une
vaste cour carrée ouvrant au nord, qui procura l’accès de
la Cour ovale, débouchée et redressée autant qu’elle pouvait
l’être, par le plus beau morceau d’architecture qui soit
actuellement dans le château, composé d’un portique à
bossage rustique de quatre colonnes adossées qu’un dôme
à jour à quatre arêtes surmonte. Le portique fut trouvé tout
fait. C’était celui dont le Primatice avait formé l’entrée du
pont jeté, au temps des guerres civiles, sur le fossé dont on
ceignit le château et qui, désormais sans usage, fut transporté
en cet endroit. L’architecte du dôme est inconnu.
De la sorte on passait en ligne droite de la ville jusqu’aux
appartements royaux logés au fond de la Cour ovale,
qu’amorcèrent de part et d’autre du portail neuf, à gauche
le pavillon des Dauphins, à droite, ce qu’on nomme de
nos jours l’appartement des Chasses.
En même temps s’élevait, butant à ces derniers, une autre
cour, allongée du côté du bourg, qui désormais borna le
jardin de la Reine, d’une galerie plus magnifique encore
que celle qui, à l’autre bord de ce jardin, porte le nom de
François Ier. De ces deux cours nouvelles, la première,
que bordaient les communs, prit le nom de cour des Offices
ou des Cuisines; la seconde, où logea le gouverneur ou
concierge, celui de cour de la Conciergerie. Il y eut dès
lors, dans le château, cinq cours, qui le rendaient consi-
dérable, et consommaient, pour la maison royale, cet aspect
d’une ville entière, dont furent frappés tous les témoins
du temps, notant cette profusion de pavillons à grands
toits, échelonnés dans la perspective, se dominant les uns
les autres, et donnant l’illusion de bâtiment sans fin.
 
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