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DE HENRI IV A NAPOLÉON III

175

la nouvelle à Fontainebleau. Toute la diligence que Mme de
Sourdis, qui était à Alluye, put faire, n’empêcha pas aussi
qu’elle arrivât trop tard. Elle trouva le corps tordu, le
visage défiguré, « devenu, dit Cheverny, en un moment
hideux et effroyable ». Les médecins, mandés en hâte,
n’avaient pu fournir aucun secours, ni nommer le mal qui
l’emportait.
Le roi voulait poursuivre sa route. On gagna sur lui qu’il
rentrât au château, où n’allant pas plus loin que la Belle
Cheminée et renvoyant presque toute sa suite, il dit à
Bassompierre qu’ayant été le dernier auprès de la maîtresse
dont il pleurait la perte, il fallait qu’il restât le dernier à
l’en entretenir.
Cet événement survint le 10 avril 1599. Un plus grand
deuil en fut porté que la cour n’en avait jamais vu. Pour les
souverains, princes et princesses, on n’y drapait qu’en
violet : le roi voulut qu’on prît le noir, ajoutant au
scandale des mœurs, à la menace ressentie dans l’Etat, par
une obstination singulière, un renversement de l’usage
même. Mais par une destinée plus forte, l’honneur du
trône était sauvé.
 
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