Il n’y a pas de plus grand plaisir au monde pour un
artiste que de montrer de ses ouvrages. Ne nous
étonnons donc pas de l’empressement que Henri mettait
à mener par les bâtiments neufs dont il embellissait son
règne, ce qui lui arrivait de visiteurs, non seulement d’entre
ses sujets, mais venant de l’étranger, ambassadeurs et
princes, surtout quand ce furent d’anciens alliés de la Ligue,
sur qui cet appareil royal manifestait sa revanche.
Le premier de ceux-ci qui vint à Fontainebleau fut Charles-
Emmanuel, duc de Savoie, auquel il réclamait le marquisat
de Saluces, en vertu de droits peu certains, récemment soufflé
par la conquête. Le duc résistait à cette restitution, crainte
principalement de livrer aux huguenots, clients de la poli-
tique française, l’accès de ses États par cette province.
Contrarié dans les négociations qui se menaient de loin à
ce sujet, confiant dans des pratiques et dans une éloquence
qu’il pourrait exercer sur place, il avait entrepris ce voyage
pour amener le roi à céder. Quoique contrefait d’une
artiste que de montrer de ses ouvrages. Ne nous
étonnons donc pas de l’empressement que Henri mettait
à mener par les bâtiments neufs dont il embellissait son
règne, ce qui lui arrivait de visiteurs, non seulement d’entre
ses sujets, mais venant de l’étranger, ambassadeurs et
princes, surtout quand ce furent d’anciens alliés de la Ligue,
sur qui cet appareil royal manifestait sa revanche.
Le premier de ceux-ci qui vint à Fontainebleau fut Charles-
Emmanuel, duc de Savoie, auquel il réclamait le marquisat
de Saluces, en vertu de droits peu certains, récemment soufflé
par la conquête. Le duc résistait à cette restitution, crainte
principalement de livrer aux huguenots, clients de la poli-
tique française, l’accès de ses États par cette province.
Contrarié dans les négociations qui se menaient de loin à
ce sujet, confiant dans des pratiques et dans une éloquence
qu’il pourrait exercer sur place, il avait entrepris ce voyage
pour amener le roi à céder. Quoique contrefait d’une