DE HENRI IV A NAPOLÉON III
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pierres il ne s’en parla du tout plus », laquelle « pouvait
avoir quatre doigts de haut et autant de diamètre ». Suit la
robe, toile d’argent, pierreries. La compagnie partit de
la chambre de la Reine, par le degré du quartier de celle-ci,
les Suisses faisaient la haie de chaque côté jusqu’à une
barrière qui était dressée à l’entrée de la chapelle, à savoir
la haute au-dessus de Saint-Saturnin.
Le roi, extrêmement paré de pierreries, avec une cape
et un bas attaché, menait la mariée du côté droit, monsieur
le grand (écuyer) aussi fort paré, la menait du gauche. Mlle de
Vendôme portait la queue. Après, marchaient Mme la
princesse (de Condé la mère), Mme la princesse de Conti,
Soissons, Guise, Luxembourg, etc. « Toutes ces dames
avaient des mantes de gaze noire rayée, les unes d’or et les
autres d’argent, rattachées et couvertes partout d’un nombre
infini de pierreries. De la messe on alla droit au festin
royal », servi dans la salle de Bal encore, « la table dressée
en potence. Aux côtés de la cheminée étaient l’épousée,
le roi, la reine et monsieur le dauphin, en la table qui descen-
dait étaient les princesses ».
De là, on alla ouvrir le bal, où le roi menait la mariée,
le dauphin, la reine, le prince de Conti, la princesse et par
rang d’illustration les princes et les princesses. Les échappés
de la veille, sur lesquels on peut croire que tout le monde
avait les yeux, n’y en venaient pas moins mêlés, à leur place
et selon leur rang, comme si rien ne se fût passé, comme
si ce qui se passerait le lendemain n’eût pas été un point
dont tout le monde avait à disputer et se mettait en peine :
elle dans le cortège qui menait la princesse à l’église, lui dans
les couples qui s’en allaient danser, donnant la main à la
princesse de Conti, tandis que celle de sa femme était tenue
par le prince de Conti.
Une note jointe ajoute qu’on dansa environ l’espace
d’une heure, « que la reine se retira, en faveur, comme
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pierres il ne s’en parla du tout plus », laquelle « pouvait
avoir quatre doigts de haut et autant de diamètre ». Suit la
robe, toile d’argent, pierreries. La compagnie partit de
la chambre de la Reine, par le degré du quartier de celle-ci,
les Suisses faisaient la haie de chaque côté jusqu’à une
barrière qui était dressée à l’entrée de la chapelle, à savoir
la haute au-dessus de Saint-Saturnin.
Le roi, extrêmement paré de pierreries, avec une cape
et un bas attaché, menait la mariée du côté droit, monsieur
le grand (écuyer) aussi fort paré, la menait du gauche. Mlle de
Vendôme portait la queue. Après, marchaient Mme la
princesse (de Condé la mère), Mme la princesse de Conti,
Soissons, Guise, Luxembourg, etc. « Toutes ces dames
avaient des mantes de gaze noire rayée, les unes d’or et les
autres d’argent, rattachées et couvertes partout d’un nombre
infini de pierreries. De la messe on alla droit au festin
royal », servi dans la salle de Bal encore, « la table dressée
en potence. Aux côtés de la cheminée étaient l’épousée,
le roi, la reine et monsieur le dauphin, en la table qui descen-
dait étaient les princesses ».
De là, on alla ouvrir le bal, où le roi menait la mariée,
le dauphin, la reine, le prince de Conti, la princesse et par
rang d’illustration les princes et les princesses. Les échappés
de la veille, sur lesquels on peut croire que tout le monde
avait les yeux, n’y en venaient pas moins mêlés, à leur place
et selon leur rang, comme si rien ne se fût passé, comme
si ce qui se passerait le lendemain n’eût pas été un point
dont tout le monde avait à disputer et se mettait en peine :
elle dans le cortège qui menait la princesse à l’église, lui dans
les couples qui s’en allaient danser, donnant la main à la
princesse de Conti, tandis que celle de sa femme était tenue
par le prince de Conti.
Une note jointe ajoute qu’on dansa environ l’espace
d’une heure, « que la reine se retira, en faveur, comme