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Dodwell, Edward
Views in Greece — London, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.793#0029
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L E PARTHENON,

VU DES PROPYLtfES.

CETTE vuc est prise tin sommct tlu imir septentrional des Propylenes. Ellc presentc
1c plus bel aspect du Parthenon, doiit l'extrcmite occidentalc ct le Uanc nord s'elcvent
ninjestueusenieiiL Ces v6n6rablcs restes, qui ont survecu it timt de siccles, ofFrcnt les
prcuves du triomphe de Phidias et d'lctinus sur les ravages du temps. La grandc
maison qui est ii gauche est la meilleurc de l'acropolis, et apparticnt ii l'Assap-Aga,
lieutenant du Disdar

La montagnc qui est dans rcloignemcnt est le mont Hymettc.

Les colonnes Doriques, qu'on voit immetliatcnicnt au deli des j)ortes des Propylees,
coniposcnt la colonnade hexastile de cct Edifice. Le nuir qui est cntrc 1c spectnteur et
la colonnade contient les cinq portails qui conduisaient au Parthenon; niais toute cctte
pirtic de 1 edifice est defiguree par les deeombres qui se sont aecumules i la hauteur
d'environ dix-huit pietls au dessus de la surface originale. Cctte circonstance est cause
qu'il n'a pas encore etc possible do s'assurer exactcment des dimensions des portes.
La plus grande a environ vingt-six pieds six pouces de hauteur, et a peu pres quatorze
de largeur a sa base, niais en diminuant un pen vers le haut. II n'y a que trois
portes sur les cinq, qui soient visibles au dessus de la surface du terrain ; des deux plus
petites il nc restc que le lintcau hors de terre. Les deux portes a droitc ct i gauche
de la plus grande ont vingt pieds de haut, et les deiL\ plus petites environ douzc ct denii.
Le b'nteau qui couvre la portc principale on du milieu, est la plus grande masse de
marhre Penteliquc qu'on trouvc dans toute la Grece. II a vingt-deux pietls et denii
de long, epiatre pieds d'epaisscur, et trois pietls trois pouces tie largeur. II doit conse-
quemment peser vingt-deux toimcaux, ou quarantc quatre millicrs.

Le troncon de eolonne qu'on voit i main tlroite, apartient ii la colonnade Ionique
interieure.

La figure, qui est aceroupie ct qui fume, est le Disdar, ou gouvemcur tie la citailelle.
Comme nous nous faisions qiielquefois ap]>ortcr notre diner A 1'acropolis, et que nous dinions
au milieu des ruines, le Disdar avait gcnenueinent I'habitudc tie decouvrir le lieu de notre
retraitc, et ne laissait jamais passer I'occasion de sc regaler de la liqueur defendue, et de
boire la plus grande partie de notre. vin. La figure qu'on voit entrant ii la porte, est un
autre Turc de la garnison. Ce portrait manifesto des symptomes detoiuiement d'avoir
surpris le Disdar sur le fait, buvant un gobelel tic vin, que tvlui-ci retira bien vite de sea
levres ii 1'approchc de l'autre Turc, niais pas assez tot cependant pour eviter d'etre
apercu.
 
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