DESCRIPTION DES VASES. 121
leur dieu, les autres de myrte; plusieurs sont appuyés sur des coussins: tous
ont leur chlamyde jetée sur la partie inférieure du corps en guise de couver-
ture1, à l'exception de celui qui descend du lit: celui-ci paroit prendre peu
de part à ce qui se passe, il étend la main vers les gâteaux consacrés2 qui
sont devant le lit sur deux tables à six pieds3: un autre initié, placé comme
celui-ci à une des extrémités du lit, témoigne la même indifférence; il ne
s'occupe qu'à boire la liqueur qui est renfermée dans un rbyton4 qu'il élève
au-dessus de sa tête, et qu'il regarde avec l'expression d'un vif désir.
Entre les deux tables est une femme debout, vêtue d'une longue tunique;
elle s'est placée sur un marche-pied pour être plus élevée, et elle caresse
un des initiés qui la saisit avec ses bras dans une attitude pleine de mollesse. Il
est naturel de regarder ce groupe comme représentant Bacchus et Libéra. Cette
scène d'ivresse et de volupté se passe sous une treille désignée par quelques
rameaux de lierre entrelacés : elle est supportée par des colonnes qui sont
simplement indiquées par leurs chapiteaux d'ordre dorique : les colonnes offrent
cette singularité que le fût est très étroit relativement à la grandeur du gorgerin.
PLANCHE LXXVII.
Ce vase5 représente Diane, armée pour la chasse, à la tête de ses compagnes;
elle se distingue par le croissant qui est sur sa tête: toutes, excepté une, ont
le même costume que la déesse; elles ont l'arc et le carquois, et tiennent
une flèche dont la grandeur est très disproportionnée à celle de l'arc. Leurs
attitudes sont assez variées ; une d'elles porte deux oiseaux qu'on pourroit
croire avoir servi pour la chasse au vol, mais qui sont des timides colombes
que ces chasseresses ont prises. La conquête de l'oiseau cher à Vénus ne
peut-elle pas annoncer que la chasteté et la pudeur triomphent des attraits
de la volupté? L'ornement qui est au-dessus est agréable et de bon goût : on
voit au milieu l'yunx, oiseau qui jouoit un si grand rôle dans les enchante-
ments6, et qui devoit aussi trouver sa place dans les mystères.
PLANCHE LXXVIII.
L'mtaille figurée dans le frontispice représente un tome III, Avant-propos, page 2.
fabricant de vases près de son fourneau; elle a déjà La vignette est ornée de la figure de deux tombeaux,
été gravée dans le recueil publié par d'HANCARviLLE, Le premier est un de ceux qui sont bâtis en pierres de
(1) Supra, t. I, p. 78. (4) Supràf p 85<
0) Suprà, p. 18. ^ (5) Ce
vase, dont la forme est figurée t. I, "pl. I?
(3) Ces pieds sont terminés comme un pied humain n° 1, a 11 pouces de haut et 7 pouces dans son plus
grossièrement esquissé. Outre les pains et les gâteaux, grand diamètre : il appartient à M. de Paroi,
les tables sont chargées de branches de lierre. ((5) Suprà, t. I, p. 8.
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leur dieu, les autres de myrte; plusieurs sont appuyés sur des coussins: tous
ont leur chlamyde jetée sur la partie inférieure du corps en guise de couver-
ture1, à l'exception de celui qui descend du lit: celui-ci paroit prendre peu
de part à ce qui se passe, il étend la main vers les gâteaux consacrés2 qui
sont devant le lit sur deux tables à six pieds3: un autre initié, placé comme
celui-ci à une des extrémités du lit, témoigne la même indifférence; il ne
s'occupe qu'à boire la liqueur qui est renfermée dans un rbyton4 qu'il élève
au-dessus de sa tête, et qu'il regarde avec l'expression d'un vif désir.
Entre les deux tables est une femme debout, vêtue d'une longue tunique;
elle s'est placée sur un marche-pied pour être plus élevée, et elle caresse
un des initiés qui la saisit avec ses bras dans une attitude pleine de mollesse. Il
est naturel de regarder ce groupe comme représentant Bacchus et Libéra. Cette
scène d'ivresse et de volupté se passe sous une treille désignée par quelques
rameaux de lierre entrelacés : elle est supportée par des colonnes qui sont
simplement indiquées par leurs chapiteaux d'ordre dorique : les colonnes offrent
cette singularité que le fût est très étroit relativement à la grandeur du gorgerin.
PLANCHE LXXVII.
Ce vase5 représente Diane, armée pour la chasse, à la tête de ses compagnes;
elle se distingue par le croissant qui est sur sa tête: toutes, excepté une, ont
le même costume que la déesse; elles ont l'arc et le carquois, et tiennent
une flèche dont la grandeur est très disproportionnée à celle de l'arc. Leurs
attitudes sont assez variées ; une d'elles porte deux oiseaux qu'on pourroit
croire avoir servi pour la chasse au vol, mais qui sont des timides colombes
que ces chasseresses ont prises. La conquête de l'oiseau cher à Vénus ne
peut-elle pas annoncer que la chasteté et la pudeur triomphent des attraits
de la volupté? L'ornement qui est au-dessus est agréable et de bon goût : on
voit au milieu l'yunx, oiseau qui jouoit un si grand rôle dans les enchante-
ments6, et qui devoit aussi trouver sa place dans les mystères.
PLANCHE LXXVIII.
L'mtaille figurée dans le frontispice représente un tome III, Avant-propos, page 2.
fabricant de vases près de son fourneau; elle a déjà La vignette est ornée de la figure de deux tombeaux,
été gravée dans le recueil publié par d'HANCARviLLE, Le premier est un de ceux qui sont bâtis en pierres de
(1) Supra, t. I, p. 78. (4) Supràf p 85<
0) Suprà, p. 18. ^ (5) Ce
vase, dont la forme est figurée t. I, "pl. I?
(3) Ces pieds sont terminés comme un pied humain n° 1, a 11 pouces de haut et 7 pouces dans son plus
grossièrement esquissé. Outre les pains et les gâteaux, grand diamètre : il appartient à M. de Paroi,
les tables sont chargées de branches de lierre. ((5) Suprà, t. I, p. 8.
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