DESCRIPTION DES VASES. 9
composition. L'élégance du char, traîné par deux griffons, et sur-tout l'atti-
tude donnée au Bacchus pour qu'il puisse conserver un parfait équilibre, sont
fort remarquables. Le dieu est précédé d'une faune, et suivi d'une Ménade1.
PLANCHE XII.
Les peintures de cette planche sont du grand nombre de celles qui avec
les bacchanales se rencontrent souvent sur les vases. Ces sortes de compositions
offrent trop peu d'attributs pour qu'on s'arrête à les expliquer; elles ne sont
intéressantes que sous le rapport de l'art, pour prouver que les artistes en
dessinoient les figures avec le même soin que celles des sujets les plus impor-
tants et les mieux caractérisés2.
PLANCHE XIII,
Parmi les vases que renferme cette planche, il en est dont la forme est
curieuse par les quatre anses bien distinctes qui les accompagnent3 et par les
rosaces qui les décorent4; particularités assez rares pour mériter d'être re-
marquées.
Le grand vase, n° i, est aussi élégant dans sa forme qu'il est riche dans sa
décoration; on voit dans sa peinture une Yénus assise sur un cygne blanc,
entre deux génies hermaphrodites; elle paroît s'élever dans les airs en sortant
des eaux qui sont indiquées par des poissons5.
La peinture du vase n°2, et celle du n°4? nous paroissent peu susceptibles
d'explication.
Thésée domptant le taureau de Marathon, devant lequel fuit épouvantée
une prétresse occupée de quelque sacrifice, semble être le sujet du vase n° 3.
Le chapeau de voyageur qu'on lui voit rejeté sur le dos, sert à faire distin-
guer ce héros d'Hercule, dont il a souvent la massue6.
(i) Elle est prise d'un vase du Musée royal, mais
elle n'avoit été donnée que réduite et d'une manière
inexacte dans Passeri. La jolie bordure qui est au bas
appartient au même vase.
(2) Elles sont prises d'un vase inédit de la Malmaison.
(3) Athénée, qui a consacré le XIe livre de son
Banquet des savants à la description d'un grand nom-
bre de vases, ne parle que de la fameuse Nestoris ou
coupe de Nestor qui eut quatre anses, encore ajoute
t-il que, suivant le témoignage d'Asclépiade deMyrlée,
les coupes anciennes n'en avoient que deux. Sans
Vouloir établir ici aucune comparaison de nos vases
avec cette coupe, nous ferons seulement observer que
l'usage des quatre anses est fort ancien et bien anté-
rieur au temps où écrivoit Athénée.
(4) On a peut-être voulu figurer dans ces rosaces la
fleur du lotus, si célèbre chez les Egyptiens, et déjà
figurée sur plusieurs monuments d'une manière aussi
peu déterminée. Mém. de l'Académie des Inscriptions
et Belles lettres, tom. III.
(5) Il a été publié dans les Peintures de vases, t. Il
pi. LUI et LIV.
(6) Ce vase et les deux précédents sont inédits, et tirés
de la collection de la manufacture royale de Sèvres.
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composition. L'élégance du char, traîné par deux griffons, et sur-tout l'atti-
tude donnée au Bacchus pour qu'il puisse conserver un parfait équilibre, sont
fort remarquables. Le dieu est précédé d'une faune, et suivi d'une Ménade1.
PLANCHE XII.
Les peintures de cette planche sont du grand nombre de celles qui avec
les bacchanales se rencontrent souvent sur les vases. Ces sortes de compositions
offrent trop peu d'attributs pour qu'on s'arrête à les expliquer; elles ne sont
intéressantes que sous le rapport de l'art, pour prouver que les artistes en
dessinoient les figures avec le même soin que celles des sujets les plus impor-
tants et les mieux caractérisés2.
PLANCHE XIII,
Parmi les vases que renferme cette planche, il en est dont la forme est
curieuse par les quatre anses bien distinctes qui les accompagnent3 et par les
rosaces qui les décorent4; particularités assez rares pour mériter d'être re-
marquées.
Le grand vase, n° i, est aussi élégant dans sa forme qu'il est riche dans sa
décoration; on voit dans sa peinture une Yénus assise sur un cygne blanc,
entre deux génies hermaphrodites; elle paroît s'élever dans les airs en sortant
des eaux qui sont indiquées par des poissons5.
La peinture du vase n°2, et celle du n°4? nous paroissent peu susceptibles
d'explication.
Thésée domptant le taureau de Marathon, devant lequel fuit épouvantée
une prétresse occupée de quelque sacrifice, semble être le sujet du vase n° 3.
Le chapeau de voyageur qu'on lui voit rejeté sur le dos, sert à faire distin-
guer ce héros d'Hercule, dont il a souvent la massue6.
(i) Elle est prise d'un vase du Musée royal, mais
elle n'avoit été donnée que réduite et d'une manière
inexacte dans Passeri. La jolie bordure qui est au bas
appartient au même vase.
(2) Elles sont prises d'un vase inédit de la Malmaison.
(3) Athénée, qui a consacré le XIe livre de son
Banquet des savants à la description d'un grand nom-
bre de vases, ne parle que de la fameuse Nestoris ou
coupe de Nestor qui eut quatre anses, encore ajoute
t-il que, suivant le témoignage d'Asclépiade deMyrlée,
les coupes anciennes n'en avoient que deux. Sans
Vouloir établir ici aucune comparaison de nos vases
avec cette coupe, nous ferons seulement observer que
l'usage des quatre anses est fort ancien et bien anté-
rieur au temps où écrivoit Athénée.
(4) On a peut-être voulu figurer dans ces rosaces la
fleur du lotus, si célèbre chez les Egyptiens, et déjà
figurée sur plusieurs monuments d'une manière aussi
peu déterminée. Mém. de l'Académie des Inscriptions
et Belles lettres, tom. III.
(5) Il a été publié dans les Peintures de vases, t. Il
pi. LUI et LIV.
(6) Ce vase et les deux précédents sont inédits, et tirés
de la collection de la manufacture royale de Sèvres.
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