VIENNE;
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collection, une chose digne d'admiration : c'est
une salière, ou plutôt un surtout de table fait
pour le roi François I.er par le célèbre orfèvre
Benvenuto Cellini. La valeur intrinsèque
de la matière, l'excellence du travail, le nom de
l'artiste, celui du premier possesseur, ainsi que
ceux des princes qui, par la suite, s'en firent pré-
sent, tout dans cet ouvrage est du plus haut
intérêt.
Un ancien inventaire de l5g6 le cite comme
un présent fait à l'archiduc Ferdinand par le
roi Charles IX. Son poids est de 24 marcs. On
ne lira peut-être pas sans intérêt, quelques notes
sur ce précieux morceau.
Cellini, après sa sortie de prison, revint à
Rome, où il devait exécuter, pour le cardinal
de Ferrare, plusieurs objets, dont une salière
qui sortait de la manière ordinaire. Il fit donc un
modèle en cire, dont toutefois l'exécution n'eut
pas lieu alors, le cardinal ayant trouvé qu'un tel
ouvrage serait trop coûteux. Mais, bientôt après ,
Benvenuto étant venu en France avec le car-
dinal, il fut comblé de faveurs par le roi Fran-
çois Ier, et ce monarque l'ayant fait appeler un
jour pour lui demander une salière de même na-
ture que la coupe et le bassin qu'il avait déjà de sa
main , l'habile orfèvre fit voir le modèle en cire
d'abord destiné par lui au cardinal; le roi en fut
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collection, une chose digne d'admiration : c'est
une salière, ou plutôt un surtout de table fait
pour le roi François I.er par le célèbre orfèvre
Benvenuto Cellini. La valeur intrinsèque
de la matière, l'excellence du travail, le nom de
l'artiste, celui du premier possesseur, ainsi que
ceux des princes qui, par la suite, s'en firent pré-
sent, tout dans cet ouvrage est du plus haut
intérêt.
Un ancien inventaire de l5g6 le cite comme
un présent fait à l'archiduc Ferdinand par le
roi Charles IX. Son poids est de 24 marcs. On
ne lira peut-être pas sans intérêt, quelques notes
sur ce précieux morceau.
Cellini, après sa sortie de prison, revint à
Rome, où il devait exécuter, pour le cardinal
de Ferrare, plusieurs objets, dont une salière
qui sortait de la manière ordinaire. Il fit donc un
modèle en cire, dont toutefois l'exécution n'eut
pas lieu alors, le cardinal ayant trouvé qu'un tel
ouvrage serait trop coûteux. Mais, bientôt après ,
Benvenuto étant venu en France avec le car-
dinal, il fut comblé de faveurs par le roi Fran-
çois Ier, et ce monarque l'ayant fait appeler un
jour pour lui demander une salière de même na-
ture que la coupe et le bassin qu'il avait déjà de sa
main , l'habile orfèvre fit voir le modèle en cire
d'abord destiné par lui au cardinal; le roi en fut