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https://doi.org/10.11588/diglit.52384#0128
DES BAINS
crainte qüil eustdëstreempoisonné, que pource qüil a-
' uoyt lëstomac debile. Il y alôg têps que telle côposition
ria esté vrayement faifte,pour auoir esté les noms de
Huile b al a plusieurs fîmples corrompus par les Arabes. L’huile Ba
lanin, que les Anciens ont ainfî nommé, sefaisoyt du
gland vnguêtaire nommé des Grecs Les Per-
Huik de fumeurs ibnt appelé huile de Been : pource que le fruift
a esté ainsi nommé des Arabes. Sa propriété toutefois
porte(combien qüil soyt fort vieil)qüil ne ranfît point.
Qui est la cause que lesdits Perfumeurs sen seruent,
pour incorporer leurs mixtions,qüils font pour perfu-
mergands, faire pommes de senteurs,&patenostres,
auec le musc,ambre,<& zybed,& autres senteurs odori-
ferentes< ce pjand sapportoyt autrefois de la région
tported'tAe- Barbarique (qui estauiugement des doftesJ’Aethiopie
thiopie. en general, ou la Troglodytique partie d’icelle)&v-
soyént de la liqueur tirée de la chair de son fruift les
Galien. Perfumeurs,comme recite Galien. Etriest pas de mer-
ueillesilefrui£l,duquelseprendcest huile,aesté nom-
mé des Anciens Gland vnguentaire: pource que sa li-
queur est la plus propre & la plus fréquentée es compo-
sitions de leurs vnguens pretieux & odoriferes. Cëst
grand’ chose qüen toutes les liqueurs vnftueuses ne se
^ede^Beënetreuue 9ue huile de Been,qui ne soyt subiet à ranfîr:&,
ransisi ïa- pour sa vertu particulière, détrempent les vnguentai-
wjj. res toutes leurs compofîtions odoriferentes en cest hui-
le de Been: pource qüils sont asteurés quelles se peuuent
\Amaracin. garder sans craindre l’iniure du temps. L’Amaracin
Cooc'estle estoyt le meilleur en l’isse de Coo ( que nous auons de-
puis nommee le Langou ) &, sélon la diuerfîté & pro-
priété de tous ces huiles, les Anciens en vsérent en leurs
bains,pour garder & entretenir leur bonne santé : &, à
\ ce
crainte qüil eustdëstreempoisonné, que pource qüil a-
' uoyt lëstomac debile. Il y alôg têps que telle côposition
ria esté vrayement faifte,pour auoir esté les noms de
Huile b al a plusieurs fîmples corrompus par les Arabes. L’huile Ba
lanin, que les Anciens ont ainfî nommé, sefaisoyt du
gland vnguêtaire nommé des Grecs Les Per-
Huik de fumeurs ibnt appelé huile de Been : pource que le fruift
a esté ainsi nommé des Arabes. Sa propriété toutefois
porte(combien qüil soyt fort vieil)qüil ne ranfît point.
Qui est la cause que lesdits Perfumeurs sen seruent,
pour incorporer leurs mixtions,qüils font pour perfu-
mergands, faire pommes de senteurs,&patenostres,
auec le musc,ambre,<& zybed,& autres senteurs odori-
ferentes< ce pjand sapportoyt autrefois de la région
tported'tAe- Barbarique (qui estauiugement des doftesJ’Aethiopie
thiopie. en general, ou la Troglodytique partie d’icelle)&v-
soyént de la liqueur tirée de la chair de son fruift les
Galien. Perfumeurs,comme recite Galien. Etriest pas de mer-
ueillesilefrui£l,duquelseprendcest huile,aesté nom-
mé des Anciens Gland vnguentaire: pource que sa li-
queur est la plus propre & la plus fréquentée es compo-
sitions de leurs vnguens pretieux & odoriferes. Cëst
grand’ chose qüen toutes les liqueurs vnftueuses ne se
^ede^Beënetreuue 9ue huile de Been,qui ne soyt subiet à ranfîr:&,
ransisi ïa- pour sa vertu particulière, détrempent les vnguentai-
wjj. res toutes leurs compofîtions odoriferentes en cest hui-
le de Been: pource qüils sont asteurés quelles se peuuent
\Amaracin. garder sans craindre l’iniure du temps. L’Amaracin
Cooc'estle estoyt le meilleur en l’isse de Coo ( que nous auons de-
puis nommee le Langou ) &, sélon la diuerfîté & pro-
priété de tous ces huiles, les Anciens en vsérent en leurs
bains,pour garder & entretenir leur bonne santé : &, à
\ ce