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2-18 NOTES.

avec quinze hommes ; la corvette nous envoya une grande chaîne,
mais son poids la faisait enfoncer dans la neige qui composait la
partie supérieure du glaçon. Nous ne pûmes parvenir à la haler ;
il fallut nous envoyer un grelin, avec lequel je fis cintrer le bloc,
et bientôt nous nous trouvâmes amarrés au milieu des glaces du
pôle austral, sinon aussi solidement, du moins tout aussi joyeux

qu'en vue de Toulon......C'est un singulier spectacle que cette

immense plaine, dont la blancheur mate fatigue l'œil. Cela a
quelque chose de lugubre.

(M. Dcmas.)

Note 59, page 87.

A midi, il eût été impossible de déterminer le nombre de bancs
de glaces qui nous entouraient. La banquise semblait alors s'é-
tendre du N. O. à l'E. S. E. ; mais elle paraissait rompue et en com-
plète desorganisation'. Le commandant apercevant devant nous au
S. S. E. une chance de passage, etespérant d'après l'état de la ban-
quise,y trouver une issue pour piquer au sud directement, nous y
donnons à pleines voiles, gouvernant de manière à éviter les plus
gros glaçons et achevant de démolir ceux que nous ne pouvons
parer. Dans un de ces assauts nous avons perdu la scie de notre
étrave, faible invention des ingénieurs maritimes deToulon,pour
défendre cette partie de la carène. A deux heures , la corvette la
Zélée restant de l'arrière, nous avons masqué le perroquet de
fougue pour attendre ce bâtiment. Nous traversons ainsi avec au-
dace une partie de la banquise, le commandant faisait gouverner
et tout le monde donnait la main à la manœuvre ; mais à deux
heures trois quarts, la neige tombant avec une nouvelle violence,
et le temps ne permettant pas de voir devant nous, on cargue les
basses voiles et on masque le grand hunier. A trois heures, nous
virons de bord lafpour lof, après avoir doublé une grosse mon-
tagne de glace qui se trouvait devant et nous donnons dans une
 
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