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Dumont, Albert
Vases peints de la Grèce propre — [Paris], 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.5969#0005
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VASES PEINTS DE LA GRÈCE PROPRE

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comparaison en détail clans un mémoire auquel on me permettra de
renvoyer'.

Ce chiffre de seize signatures pourra paraître d'abord peu élevé; il
est facile de comprendre qu'il n'a rien de surprenant. M. Birch, dont les
calculs me paraissent préférables à ceux de Charles Lcnormant, parce
qu'ils prennent pour base les inventaires des grandes collections pu-
bliques et privées, estime que le nombre des vases peints aujourd'hui
connus est d'environ 20,000. Le musée qui possède la plus riche suite
de vases grecs, celui d'Athènes, ne donnait, au mois de juin 4 872, que
1,-328 numéros; encore dans ce total comprenait-on une longue série de
poteries sans figure et de peu d'importance. En admettant le chiffre
de A,000 pour tous les vases qui proviennent certainement de la Grèce,
on serait au-dessus de la vérité. Il me suffira de remarquer que le Louvre
n'en possède pas plus d'une vingtaine. II y aurait donc, au minimum,
einq fois plus de vases italo-grecs que de vases grecs. Les vases italo-
grecs ont donné soixante-quinze signatures différentes, les vases grecs en
ont donné seize, c'est-à-dire que, toute proportion gardée, les signatures
sont plus fréquentes en Grèce qu'en Italie.

Maintenant si la jour où on commence à rechercher avec soin les
signatures en Grèce on arrive pour premier résultat à démontrer que
sur douze signatures certaines six sont communes à la Grèce et à l'Ita-
lie, il faut reconnaître que le commerce des vases était continu. Quant
au centre de fabrication, il n'est guère possible de le placer dans les colo-
nies plutôt que dans les métropoles, surtout quand il est certain que les
origines de la céramique sont en Orient d'abord, en Grèce ensuite, et
l'importance de l'exportation grecque devient aussitôt évidente. De nou-
velles recherches ne feront que la mettre davantage en lumière.

Nous avons voulu nous en tenir aux données dont la certitude ne laisse
place à aucune discussion. Il nous eût été facile d'ajouter à la liste
qu'on vient de lire des noms qui selon nous doivent y trouver place :
ainsi celui d'Euchéros; ce potier était fds d'Ergotimos; Ergotimos tra-
vaillait en Grèce. Supposer que le fds reprit l'atelier de son père est à
peine une hypothèse. Les produits d'Epiktétos, qui sont familiers à tous
les archéologues et qu'on peut reconnaître lors même qu'ils ne sont pas
signés, se sont trouvés en Crimée, enEtrurie, dans le royaume de Naples.
Plutôt que d'imaginer des relations de commerce entre Vulci et Panti-
capé, il est naturel de supposer que la fabrique d'Epiktétos était en Grèce,

1. « Les Vases points de la Grèce propre » ; Journal des Savants, 1872, 1S73.
On trouvera dans ce mémoire les renvois qu'il était inutile de multiplier ici.
 
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