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Dumont, Albert
Inscriptions et monuments figurés de la Thrace — Paris, 1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.42977#0065
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SECONDE PARTIE.

I. — Remarque générale.
Ces inscriptions donnent lieu tout d’abord à une remarque gé-
nérale : l’épigraphie de la Thrace est grecque et non latine. Les
inscriptions latines sont très-rares dans cette province. Les dédi-
caces aux empereurs sont en grec; les ex-voto populaires égale-
ment. On sait qu’au nord de lTIémus la langue latine domine au
contraire dans l’épigraphie.
L’introduction du grec en Thrace ne se fit pas seulement par
les villes de la Propontide. Le marbre le plus ancien de notre re-
cueil est conservé dans la partie la plus reculée de la province,
à Bessapara, dans le pays des Bessi, qui étaient renommés par
leur barbarie. Ce texte me paraît être de la fin du ive siècle ou
du me siècle avant notre ère. Ainsi à cette date on parlait et on
écrivait le grec au fond de la Thrace. Il y a lieu de croire que
l’influence macédonienne explique en partie ce fait (inscr. i).
IL — Dates des inscriptions.
Un certain nombre de ces inscriptions ont une date précise
(voyez en particulier, § VI, textes relatifs aux επίτροποι et aux
ηγεμόνες de la Thrace). Les caractères épigraphiques ne donnent
lieu à aucune remarque certaine. Les dédicaces officielles sont or-
dinairement gravées avec soin; la négligence est au contraire très-
grande pour les monuments privés. Le n° 110 b est à ce titre très-
intéressant; il offre un style épigraphique et une langue également
barbares; cependant le marbre est de l’année 1/19 de notre ère.
Ainsi les fautes de grammaire, l’orthographe irrégulière ne sont
pas pour les inscriptions consacrées à des particuliers un indice
de très-basse époque. La plupart de ces textes appartiennent au
ier et au 11e siècle de notre ère. On verra par la suite les exceptions
qu’il est utile de signaler.
L’inscription la plus ancienne est le n° 1 de notre recueil; les
inscriptions les plus récentes sont les textes chrétiens (voy. en par-
ticulier les nos 84, 85, 86).
 
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