132
ESSAI
les éphèbes offriraient eux-mêmes, probablement
chaque année, une phiale à la Mère des dieux et que
cette phiale serait de la valeur de soixante et dix
drachmes stéphanophores. Ces dispositions précisent
le caractère de la dédicace. Sous Démétrios, les
éphèbes donnèrent à ceux qui étaient préposés à cet
effet soixante et dix drachmes « pour la phiale qui
devait être offerte à la Mère des dieux ». Les expres-
sions sont très-différentes; ils ne dédient pas eux-
mémes l’offrande et paraissent prendre part à une
cotisation ; de plus, il n’est pas fait mention de la
nature des drachmes ; la même année, ils placent une
autre phiale dans le temple d’Eleusis, mais sans que
nous ayons d’indication précise sur la valeur de
l’objet (Insc. VI). Sous l’archontat de Ménoitès, les
éphèbes et le cosmète dédient également une phiale
à la Mère des dieux, à Déméter et à Koré(lnsc. VU,
ligne 7). Sous Aristarchos, nouvelles dédicaces à la
même divinité, aux Galaxia et aux fêtes d’Eleusis;
les deux pliiales sont de cent drachmes (VIII, 9, i3).
Comme on le voit, ces dédicaces doivent être
distinguées de celle que Dioscouridès régla par un
décret spécial, et qui ensuite resta dans les usages
de l’éphébie.
Je crois que ce personnage est celui-là même que
nous voyons à la fin d'une inscription, où il est dit
qu’un temple fut réparé κατά το ψήφισμα ο Διοσκουρί^ης
ειπεν (1). Ce texte a été trouvé dans les ruines de
(l) Éph. arch. 1307, Anliq. hellén., 232.2.
ESSAI
les éphèbes offriraient eux-mêmes, probablement
chaque année, une phiale à la Mère des dieux et que
cette phiale serait de la valeur de soixante et dix
drachmes stéphanophores. Ces dispositions précisent
le caractère de la dédicace. Sous Démétrios, les
éphèbes donnèrent à ceux qui étaient préposés à cet
effet soixante et dix drachmes « pour la phiale qui
devait être offerte à la Mère des dieux ». Les expres-
sions sont très-différentes; ils ne dédient pas eux-
mémes l’offrande et paraissent prendre part à une
cotisation ; de plus, il n’est pas fait mention de la
nature des drachmes ; la même année, ils placent une
autre phiale dans le temple d’Eleusis, mais sans que
nous ayons d’indication précise sur la valeur de
l’objet (Insc. VI). Sous l’archontat de Ménoitès, les
éphèbes et le cosmète dédient également une phiale
à la Mère des dieux, à Déméter et à Koré(lnsc. VU,
ligne 7). Sous Aristarchos, nouvelles dédicaces à la
même divinité, aux Galaxia et aux fêtes d’Eleusis;
les deux pliiales sont de cent drachmes (VIII, 9, i3).
Comme on le voit, ces dédicaces doivent être
distinguées de celle que Dioscouridès régla par un
décret spécial, et qui ensuite resta dans les usages
de l’éphébie.
Je crois que ce personnage est celui-là même que
nous voyons à la fin d'une inscription, où il est dit
qu’un temple fut réparé κατά το ψήφισμα ο Διοσκουρί^ης
ειπεν (1). Ce texte a été trouvé dans les ruines de
(l) Éph. arch. 1307, Anliq. hellén., 232.2.