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Dumont, Albert
Essai sur l'éphébie attique (Band 1) — Paris, 1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.42898#0215
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SUR L'ÉPHÉBIE ATTIQUE. 187
crime, un instructeur de tous les meilleurs moyens
de se servir des armes.
L’hoplomachie est aussi ancienne que la race
grecque ; nous la trouvons dans l’Iliade, où les Grecs
célèbrent des jeux armés aux funérailles ( i ). Ces jeux
se retrouvent dans un fragment des Phéniciennes
d’Aristophane. Ephore prétendait que les Arcadiens
les avaient inventés, et qu’ils les devaient à Déméas ;
les scholiastes en ont attribué l’origine à d’autres
personnages pour la plupart héroïques, comme sont
Hercule et Diomède. Au temps de Socrate, l’hoplo-
machie fut une particulière faveur (2). Euthydémos
et Dionysodoros s’étaient fait une grande réputation
dans cet art. Au contraire, à Sparte, la loi pres-
crivait des combats réels aux jeunes gens, et non
de simples exercices sans danger; les hoplomaques
ne trouvaient pas de faveur chez les Lacédémo-
niens. L’importance que les sophistes donnèrent à
l’hoplomachie, la vanité de leurs prétentions, le peu
de courage de ceux qui enseignaient cet art, ont
provoqué l’ironie de Socrate (3) ; mais le principe de
ces exercices, principe que toute l’antiquité avait
connu, était estimé de tous (4) ; Platon l’admet dans
(1) Iliad., ψ, 818 ; Athén., IV, p. 154.
(2) Ephore, ap. Ath., IV, p. 154 et scholies au passage, de l’Iliade cité
plus haut.
(3) Platon, Lâches, § VI. Anaxandridès avait écrit une pièce, 1’‘Οπλομά-
χος, qui devait être une sorte de mz’Zes gloriosus. Athen., IV, p. 282 ; Poet.
corn. græc. fragm., Didot, p. 425. Hoplomachus, Martial, VIII, 74.
(4) Dittenberger, de Eph. ait., p. 55, et les remarques de F. Haase sur ΓΙ10-
plomaque, Xénophon, de Re.ptibhca Lacedæm., p. 218.
 
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