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ESSAI
pagnes et des bois, de celle qu’on invoquait au dé-
but des rudes entreprises , de cette reine des forêts
qui habitait seule les monts : « regina nemorum
sola quæ montes colis. »
Le temple d’Artémis Agrotère était sur les bords
de l’ilissus, près du Stade, non loin de la fontaine
Callirhoé, qui rappelait le puits d’Eleusis dans les
mystères d’Agrai, et par là ce culte se rattachait à
celui de Déméter et de Koré pour lequel les éphèbes
avaient une piété si particulière. Le 6 de boédro-
mion, on faisait des jeux près du sanctuaire, surtout
des courses, qui sont mentionnées seulement par les
inscriptions de l’époque impériale, mais qui certai-
nement existaient bien auparavant.
IL A coté de la fête d’Artémis, les éphèbes célé-
braient celle des Dioscures ; Castor et Pollux étaient
aussi les dieux protecteurs de la jeunesse. Les décrets
rappellent plusieurs fois la pompe des Grands Dieux;
ils n’en disent rien de plus, et les auteurs ne nous ont
que très-peu parlé des Άνάκεια. en Attique, tandis
qu’ils nous ont laissé plus de détails sur les céré-
monies du même nom en Laconie et à Cyrène (i).
Nous savons d’après nos marbres que cette pompe
s’appelait των Μεγάλων Θεών; et, d’après la place où on
la cite, nous voyons qu’elle avait lieu en dehors
d’Athènes (2). C’est de cette fête que parle Pausanias
quand il dit : « A Képhalé, on honore surtout les
(1) Hermann, t. II, 53, 8 ; 67, 44.
(2) lnscr., VI, 29.
ESSAI
pagnes et des bois, de celle qu’on invoquait au dé-
but des rudes entreprises , de cette reine des forêts
qui habitait seule les monts : « regina nemorum
sola quæ montes colis. »
Le temple d’Artémis Agrotère était sur les bords
de l’ilissus, près du Stade, non loin de la fontaine
Callirhoé, qui rappelait le puits d’Eleusis dans les
mystères d’Agrai, et par là ce culte se rattachait à
celui de Déméter et de Koré pour lequel les éphèbes
avaient une piété si particulière. Le 6 de boédro-
mion, on faisait des jeux près du sanctuaire, surtout
des courses, qui sont mentionnées seulement par les
inscriptions de l’époque impériale, mais qui certai-
nement existaient bien auparavant.
IL A coté de la fête d’Artémis, les éphèbes célé-
braient celle des Dioscures ; Castor et Pollux étaient
aussi les dieux protecteurs de la jeunesse. Les décrets
rappellent plusieurs fois la pompe des Grands Dieux;
ils n’en disent rien de plus, et les auteurs ne nous ont
que très-peu parlé des Άνάκεια. en Attique, tandis
qu’ils nous ont laissé plus de détails sur les céré-
monies du même nom en Laconie et à Cyrène (i).
Nous savons d’après nos marbres que cette pompe
s’appelait των Μεγάλων Θεών; et, d’après la place où on
la cite, nous voyons qu’elle avait lieu en dehors
d’Athènes (2). C’est de cette fête que parle Pausanias
quand il dit : « A Képhalé, on honore surtout les
(1) Hermann, t. II, 53, 8 ; 67, 44.
(2) lnscr., VI, 29.