Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0266

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TYPE CORIXTHIKX. 247

L'ornementation orientale1 a presque entièrement disparu ou du
moins elle s'est considérablement modifiée ; elle est ici purement déco-
rative et se réduit à une bande étroite sur la panse; les animaux sont
relégués sur le rebord horizontal du vase. Le sujet principal, très déve-
loppé, est emprunté directement aux légendes grecques. Hercule est reçu
chez le roi d'OEchalie Eurytios; il dîne avec lui et ses fils. La jeune lole,
qu'Hercule enlèvera plus tard, assiste au banquet. Les trois derniers
fils d'Eurytios sont placés sur le tableau dans l'ordre même qu'indique
un fragment d'Hésiode (i). Les tables paraissent être de bronze et ont
déjà la forme qu'elles vont conserver sur les vases de l'époque classique.
Les chiens homériques, compagnons des festins, TpcnreÇîjeç jeuvé;, rempla-
cent comme accessoires les oiseaux, les rosaces et les fleurs. On saisit,
dans la composition, un certain effort de l'artiste pour présenter sous
un aspect réel et familier une scène mythologique : ce genre de réalisme
ajoute beaucoup de charme à l'exécution (2V Pour le combat singulier
on a déjà vu (3) des guerriers du même genre, coiffés de casques dont
la crista est de deux formes, couverts de cuirasses et chaussés de cné-
mides. Les archers et les serviteurs ont une tunique étroite à manches
courtes qui, dans certains cas, serre les hanches et le haut des cuisses :
c'est tout à fait le costume des personnages corinthiens, célébrant des
fêtes bachiques (4). La jeune lole est vêtue d'une tunique talaire et d'un
péplos, les hommes ont la poitrine nue et sont enveloppés dans une
large draperie : tous ces costumes nous sont déjà connus (5).

Les tètes de profil n'ont pas la silhouette exagérée que présentent
les vases plus anciens. La ligure d'iole est fine et l'œil peint un peu plus
allongé que celui des hommes qui est rond et incisé. Tl est curieux de
comparer la barbe d'Apollon sur les vases de Milo (6) avec celle d'Eu-
rytios et de ses convives : dans les deux cas les potiers ont voulu repré-
senter la même' disposition, mais le plus ancien y a mal réussi. Les

1 Hésiode, Fragm. XLV, édit. Didol, p. 51.

,2i M. Klein, Euphroni.os, 2e édit., p. 68, trouve dans ce vase une manière qui le rapproche
du style des vases chalcidiens. Voir le chapitre suivant.
3 Ghap. XV, pp. 217, 219.
f Ghap. XVI, p. 239, fig. 50.

(5) Chap. XV. pp. 217. 218.

(6) Chap. XV, p. 216.
 
Annotationen