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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0265

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246 TYPE CORINTHIEN.

exemple £ = i, M — g ; 2" des caractères qui lui appartiennent en
propre, par exemple & = g et ti = 6. Or ces formes de lettres sont em-
ployées sur les vases de la troisième époque dont nous allons parler. Il
est important de remarquer que les villes grecques du sud de l'Italie qui
auraient pu porter ces poteries en Étrurie ont l'alphabet chalcidien ou l'al-
phabet achéen, qui diffèrent tout à fait de celui de Corinthe. Nous sommes
donc forcés d'admettre l'origine purement corinthienne de ces vases.

La plus belle série du troisième style corinthien est celle du Louvre
qui est entrée au Musée avec la collection Campana. Dans celte caté-
gorie il n'est pas de spécimen plus digne d'attention que le grand cra-
tère, ou amphore dite à colonnettes (1), qui représente le banquet
d'Hercule chez Eurytios : il peut être considéré comme marquant la
perfection de ce style. Trouvé en 1856 à Géré, il a été publié par
YVelcker en 1809 (2) et plus tard, avec une exactitude scrupuleuse et
des couleurs d'un grande vérité, par M. de Longpérier (3).

En voici la description :

Terre blanche, bien épurée; couverte jaune pâle; ligures noires avec des touches
d'un rouge sombre, placées sur l'argile même; détails gravés à la pointe. Deux zones
occupent toute la panse; à la partie supérieure court une frise étroite décorée de pal-
mettes et de fleurs de lotus alternativement droites et renversées. Sur le plan horizontal
du rebord sont vingt-trois animaux naturels (lionnes, biche, chiens, lièvres, bouc, bé-
lier, cygne) ou symboliques (sphinx, sirènes) ; sur les tablettes qui surmontent les anses :
1° deux cavaliers; 2° un chasseur poursuivant une biche et un cerf. — Zone princi-
pale. Face : quatre lits el quatre tables; Hercule (MaiHAlSB), Iphitos (MOT$*J=j .
Eurytios (&YPYTSOM) et ses trois fils Didaion (HOqjAAîA), Klytios iKrYTSOM) el
Toxos (MOEEOT) sont à demi couchés sur les lits. Iole (FSOrA) se tient debout près
d'Hercule et tourne la tête vers son frère Iphitos. — Revers : deux groupes de deux
combattants et un de trois (les deux Ajax disputant à Hector le corps de Patrocle); à
droite et à gauche deux archers agenouillés. — Sous les anses, d'un côté un homme
près d'un grand lébès, assisté d'un aide plus jeune, découpe des viandes sur une table;
de l'autre côté, Ajax (MA^JA) se perce de son épée entre Ulysse (OAYMBYM) et
Hiomède. — Seconde zone en dessous. Onze éphèbes cavaliers au galop, dont un est
suivi d'un oiseau volant.

(1) 'On lui donne parfois le nom de kélébé; cf. Collignon, L'Archéologie grecque, fig. 88
et 110. L'origine en est fort ancienne; cf. Schliemann, Tyrinthe, fig. 28.]

(2) Monumenti àelC Inst., VI, pl. xxxm; Welcker. Annali delf Inst., 1859, pp. 243-257 et
pl. k. [Cf. Cataloghidel Museo Campana, class. I. sér. 11, n" 23.]

(3) Musée Napoléon 111, pl. lxxi, lxxii, lxyi (xxh, xxxiv, xxxvi).
 
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