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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0228

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CONCLUSION

[L'intention do l'auteur était sans doute de marquer à la fin de cette Seconde Partie,
comme il l'a fait pour la précédente (chap. vi), les conclusions générales qui résultent
des faits exposés ci-dessus. Nous ne croyons pas devoir compléter cette lacune du
manuscrit par un chapitre nouveau. Notre principal souci étant de conserver dans son
intégrité absolue la pensée de notre regretté maître, nous ne voulons pas entreprendre
ici des développements qui risqueraient d'exprimer plutôt nos sentiments que les
siens. Nous essaierons seulement, pour la clarté de l'exposition, de résumer l'en-
semble des idées que doit faire naître dans l'esprit la lecture attentive des chapitres
qui précèdent.

Cette Seconde Partie montre une nouvelle phase dans l'évolution de l'art céramique
des Grecs. Pour les poteries primitives d'Hissarlik, Santorin, Ialysos, Mycènes et
Spata, on se souvient que l'auteur avait admis une part d'originalité incontestable dans
l'invention des motifs d'ornementation et une imitation directe de la nature (pp. 68-69),
tout en faisant cette réserve expresse qu'il n'est pas le moins du monde démontré que,
même à cette époque très ancienne, l'Orient n'ait pas eu sa part d'influence sur les pro-
duits du inonde grec, en particulier sur ceux de Mycènes, parmi lesquels on trouve des
objets qui attestent sûrement des relations avec les peuples d'Asie (pp. 54-56). Mais il
lui avait paru difficile, dans l'état de nos connaissances, de marquer exactement la
part qui revient à l'Orient dans la première apparition du style géométrique; impos-
sible de dire que cette part est nulle; impossible de montrer où elle commence. C'est
une question réservée pour les découvertes ultérieures (p. 88).

Dans la Seconde Partie, qui comprend le type des Iles, d'Athènes, de Rhodes, de
Corinthe, d'Etrurie et du Chypre, l'auteur croit pouvoir être un peu plus affirmalif, sans
se départir de la réserve prudente que lui impose un sujet aussi neuf et encore obscur.
Il conteste la légitimité de la théorie qui attribue à la diffusion d'un art pélasgique et
aryen, formé en dehors de l'influence asiatique, tous les produits du style géométrique,
épars dans le monde ancien et répandus jusqu'en Allemagne, en Hongrie, en Dane-
mark, en Suède et en France (pp. 86 et suiv.) (1). Il fait remarquer que l'orne-

(1) [Cette théorie de l'art aryen est reprise et un peu modifiée dans un ouvrage de
M. 0. Rayet qui est en préparation, la Céramique grecque, pp. 31-36; pour la Grèce, l'auteur
écarte les Pélasges et préférerait « attribuer la paternité de cette curieuse céramique aux
Hellènes, et particulièrement aux Ioniens, dont la capitale Athènes paraît avoir été la
fabrique la plus importante » (p. 33).]

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