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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0278

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TYPE CORINTHIEN. -259

peu! en voir une riche série clans la salle corinthienne de la galerie
Campana, au Louvre, qui ont certainement la même origine; les
formes, les couleurs, les dessins, les détails d'exécution sont les
mêmes et ils ont aussi été trouvés presque tous à Céré (i).

Comme nous l'avons dit, l'alphabet de ces vases de Céré est exactement
conforme à celui de Corinthe; il admet seulement des variantes d'écri-
ture qu'explique la manière dont on traçait les inscriptions : ainsi le
iT = S a parfois les angles arrondis et les deux branches opposées iné-
gales; la forme de & = « est assez variée, mais toujours reconnaissable :
l'i prend quelque fois la forme £ (nos 3, 6, 8, 19). Un vase (n° 4) porte
l = t, au lieu de S; c'est un signe d'époque plus récente. La forme la
plus ancienne est t qui devient 5 et enfin I (2), dernière forme corin-
thienne, comme on peut le voir dans les œuvres du peintre de vases
Exékias (3), mais il ne faut pas attacher trop d'importance à un seul
exemple, surtout quand le vase peut avoir reçu des retouches (4). La
forme X pour B = £ est parfaitement marquée (n° 4) ; nous ne la connais-
sions pas par les monuments appartenant à Corinthe même (5). Elle n'est
pas plus ancienne que &, si l'on en juge par le style du vase de Berlin
sur lequel on la voit. Nous savons qu'elle se continua au moins jusqu'au
milieu du Ve siècle; nous la voyons sur une inscription à la pointe qui
accompagne un vase d'Exékias (6). Voici du reste les observations aux-

à Nola, aujourd'hui à Londres, qui prend place dans une série fort ancienne, à côté d'un
lécythe du Musée de Berlin, trouvé à Corinthe même (voy. plus haut, chap. xvi, p. -237,
note -2 . Le lécythe de Londres représente une des scènes tracées sur le bouclier d'Achille
/Uni/., xviii, 579) : deux lions ont saisi un taureau qui se débat; trois bergers nus et barbus
accourent à son secours, armés d'arcs et de javelots; derrière l'un d'eux, un oiseau volant:
cf. Furtwângler, Arch. Zeitung, 1883, p. 159, pl. 10.]

Cl) [Cf. aussi, comme exemple de Céré sans inscriptions, Mus. Etrtisc. Valic, II, pl. 28.]

(2) [Il faut remarquer qu'en général, sur les vases de Céré, la forme $ = '. se rencontre
plus fréquemment que i. C'est une preuve qu'ils sont plus récents que les vases de
Corinthe môme, étudiés dans le chapitre xvi; cf. Lœschcke, Annali dell' Inst., 1878, p. 308.]

(3) [Cf. Kirchholf, Studien, p. 91; La>schcke, Annali, 1878, pp. 308-309.]

(4) Sur le vase n° 2, M. Lenormant a lu mAMA<8>B; il trouve dans cette inscription une
nouvelle forme du 0 pour l'alphabet corinthien. [Nous connaissons seulement y = ij», d'après
les plaquettes de terre cuite peintes mentionnées plus haut (p. 242).]

(5) V. plus haut, chap. XVI, p. 243.

(6) Kirchhoff, Studien, 1877, p. 91; Brunn, Bullettino dell"Insl., 1865, p. 241 ; Helbig, ibid.,
1876, p. 114. [Pour M. Brunn, ce serait une preuve de l'affectation du style archaïsant sur
 
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