TYPE CORINTHIEN. -259
peu! en voir une riche série clans la salle corinthienne de la galerie
Campana, au Louvre, qui ont certainement la même origine; les
formes, les couleurs, les dessins, les détails d'exécution sont les
mêmes et ils ont aussi été trouvés presque tous à Céré (i).
Comme nous l'avons dit, l'alphabet de ces vases de Céré est exactement
conforme à celui de Corinthe; il admet seulement des variantes d'écri-
ture qu'explique la manière dont on traçait les inscriptions : ainsi le
iT = S a parfois les angles arrondis et les deux branches opposées iné-
gales; la forme de & = « est assez variée, mais toujours reconnaissable :
l'i prend quelque fois la forme £ (nos 3, 6, 8, 19). Un vase (n° 4) porte
l = t, au lieu de S; c'est un signe d'époque plus récente. La forme la
plus ancienne est t qui devient 5 et enfin I (2), dernière forme corin-
thienne, comme on peut le voir dans les œuvres du peintre de vases
Exékias (3), mais il ne faut pas attacher trop d'importance à un seul
exemple, surtout quand le vase peut avoir reçu des retouches (4). La
forme X pour B = £ est parfaitement marquée (n° 4) ; nous ne la connais-
sions pas par les monuments appartenant à Corinthe même (5). Elle n'est
pas plus ancienne que &, si l'on en juge par le style du vase de Berlin
sur lequel on la voit. Nous savons qu'elle se continua au moins jusqu'au
milieu du Ve siècle; nous la voyons sur une inscription à la pointe qui
accompagne un vase d'Exékias (6). Voici du reste les observations aux-
à Nola, aujourd'hui à Londres, qui prend place dans une série fort ancienne, à côté d'un
lécythe du Musée de Berlin, trouvé à Corinthe même (voy. plus haut, chap. xvi, p. -237,
note -2 . Le lécythe de Londres représente une des scènes tracées sur le bouclier d'Achille
/Uni/., xviii, 579) : deux lions ont saisi un taureau qui se débat; trois bergers nus et barbus
accourent à son secours, armés d'arcs et de javelots; derrière l'un d'eux, un oiseau volant:
cf. Furtwângler, Arch. Zeitung, 1883, p. 159, pl. 10.]
Cl) [Cf. aussi, comme exemple de Céré sans inscriptions, Mus. Etrtisc. Valic, II, pl. 28.]
(2) [Il faut remarquer qu'en général, sur les vases de Céré, la forme $ = '. se rencontre
plus fréquemment que i. C'est une preuve qu'ils sont plus récents que les vases de
Corinthe môme, étudiés dans le chapitre xvi; cf. Lœschcke, Annali dell' Inst., 1878, p. 308.]
(3) [Cf. Kirchholf, Studien, p. 91; La>schcke, Annali, 1878, pp. 308-309.]
(4) Sur le vase n° 2, M. Lenormant a lu mAMA<8>B; il trouve dans cette inscription une
nouvelle forme du 0 pour l'alphabet corinthien. [Nous connaissons seulement y = ij», d'après
les plaquettes de terre cuite peintes mentionnées plus haut (p. 242).]
(5) V. plus haut, chap. XVI, p. 243.
(6) Kirchhoff, Studien, 1877, p. 91; Brunn, Bullettino dell"Insl., 1865, p. 241 ; Helbig, ibid.,
1876, p. 114. [Pour M. Brunn, ce serait une preuve de l'affectation du style archaïsant sur
peu! en voir une riche série clans la salle corinthienne de la galerie
Campana, au Louvre, qui ont certainement la même origine; les
formes, les couleurs, les dessins, les détails d'exécution sont les
mêmes et ils ont aussi été trouvés presque tous à Céré (i).
Comme nous l'avons dit, l'alphabet de ces vases de Céré est exactement
conforme à celui de Corinthe; il admet seulement des variantes d'écri-
ture qu'explique la manière dont on traçait les inscriptions : ainsi le
iT = S a parfois les angles arrondis et les deux branches opposées iné-
gales; la forme de & = « est assez variée, mais toujours reconnaissable :
l'i prend quelque fois la forme £ (nos 3, 6, 8, 19). Un vase (n° 4) porte
l = t, au lieu de S; c'est un signe d'époque plus récente. La forme la
plus ancienne est t qui devient 5 et enfin I (2), dernière forme corin-
thienne, comme on peut le voir dans les œuvres du peintre de vases
Exékias (3), mais il ne faut pas attacher trop d'importance à un seul
exemple, surtout quand le vase peut avoir reçu des retouches (4). La
forme X pour B = £ est parfaitement marquée (n° 4) ; nous ne la connais-
sions pas par les monuments appartenant à Corinthe même (5). Elle n'est
pas plus ancienne que &, si l'on en juge par le style du vase de Berlin
sur lequel on la voit. Nous savons qu'elle se continua au moins jusqu'au
milieu du Ve siècle; nous la voyons sur une inscription à la pointe qui
accompagne un vase d'Exékias (6). Voici du reste les observations aux-
à Nola, aujourd'hui à Londres, qui prend place dans une série fort ancienne, à côté d'un
lécythe du Musée de Berlin, trouvé à Corinthe même (voy. plus haut, chap. xvi, p. -237,
note -2 . Le lécythe de Londres représente une des scènes tracées sur le bouclier d'Achille
/Uni/., xviii, 579) : deux lions ont saisi un taureau qui se débat; trois bergers nus et barbus
accourent à son secours, armés d'arcs et de javelots; derrière l'un d'eux, un oiseau volant:
cf. Furtwângler, Arch. Zeitung, 1883, p. 159, pl. 10.]
Cl) [Cf. aussi, comme exemple de Céré sans inscriptions, Mus. Etrtisc. Valic, II, pl. 28.]
(2) [Il faut remarquer qu'en général, sur les vases de Céré, la forme $ = '. se rencontre
plus fréquemment que i. C'est une preuve qu'ils sont plus récents que les vases de
Corinthe môme, étudiés dans le chapitre xvi; cf. Lœschcke, Annali dell' Inst., 1878, p. 308.]
(3) [Cf. Kirchholf, Studien, p. 91; La>schcke, Annali, 1878, pp. 308-309.]
(4) Sur le vase n° 2, M. Lenormant a lu mAMA<8>B; il trouve dans cette inscription une
nouvelle forme du 0 pour l'alphabet corinthien. [Nous connaissons seulement y = ij», d'après
les plaquettes de terre cuite peintes mentionnées plus haut (p. 242).]
(5) V. plus haut, chap. XVI, p. 243.
(6) Kirchhoff, Studien, 1877, p. 91; Brunn, Bullettino dell"Insl., 1865, p. 241 ; Helbig, ibid.,
1876, p. 114. [Pour M. Brunn, ce serait une preuve de l'affectation du style archaïsant sur