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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0406

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DE LA GRÈCE PROPRE.

38S

sous les yeux des types religieux qui perpétuaient, dans les petits monuments de
pierre ou d'argile, des formes beaucoup plus anciennes (1).

Dans la planche xxn, le lécythc aryballisque n° 1, autrefois dans une collection
d'Athènes, appartient actuellement au Musée de Vienne (2) : Aprodite nue est soulevée
de terre et assise sur l'épaule d'Eros agenouillé, pendant qu'une autre femme nue,
accroupie, présente à la déesse un miroir. Il n'y a pas à chercher autre chose dans cette
composition, comme Fa dit M. Benndorf, qu'un piquant mélange de mythologie et de
réalisme qui est tout à fait dans le goût des artistes de cette époque. Il en est de même
pour les deux autres lécythes. Le n° 2, trouvé à Corinthe, a passé au Musée de Ber-
lin (3) : Aphrodite demi-nue est portée par un cygne volant ^4) ; Éros la précède à
gauche tenant un thymiaterion ; un jeune homme nu, assis à droite, appuyé sur un
bâton, regarde cette scène. Un vase semblable, découvert à Athènes et sorti probable-
ment des mains du même fabricant, montre comment les artistes répétaient leurs com-
positions sans pourtant les reproduire identiquement : Aphrodite au centre est traînée
par un attelage de colombes; l'éphèbe assis est placé à gauche, Eros à droite avec une
couronne (S). Le n° 3, recueilli aussi près de Corinthe, a été dessiné en Grèce dans une
collection particulière (6). Eros, dit M. Benndorf, se présente devant une jeune fille
en messager d'amour envoyé par un éphèbe qui, appuyé sur deux lances, attend le
résultat de l'entrevue. L'oie placée près de la femme figure très souvent dans les scènes
d'intérieur et représente les animaux favoris qu'on nourrissait dans le gynécée.

Planche XXIII.

Punition de pirates précipités à la mer. — Lécythe à fond bistre et à figures noires,
trouvé en Attique, actuellement au Musée d'Athènes (7). Haut., 0,275. M. G. Hirschfeld,
qui a le premier publié ce vase (8), l'a expliqué, non sans quelques réserves, comme
l'épisode des pirates tyrrhéniens punis par Dionysos et l'a comparé à la scène repré-
sentée sur la frise du monument de Lysicrate, à Athènes (9). Il a été conduit par ce
rapprochement à admettre que le peintre s'est inspiré librement de la sculpture et,

(1) Cf. E. Pottier et S. Reinach, Nécropole de Myrina, p. 134-136, 262, 386-387.

(2) Benndorf, op. L, pl. 38 (en couleurs).

(3) Ibid., pl. 37, n° 3; Furtwaengler, Antiquar., n°2688.

[i) Pour l'étude de ce type très souvent répété dans l'art antique,cf. Benndorf, /. c, p. 73-
81 ; E. Pottier et S. Beinach, op.L, p. 277-278.

(5) Stackelberg, Graeber der Hell., pl. 28, n° 3; Benndorf, op. t., p. 81-82.

(6) Benndorf, op. /., pl. 36, n° 2.

(7) Collignon, Catalogue des vases peints, n° 377.

(8) Arch. Zeitung, 1873, p. 32, pl. 3. La planche est mal faite, inexacte dans les détails
et dans le dessin des personnages. Un se rendra beaucoup mieux compte ici de la facture
souple et habile de la peinture, qui est seulement un peu hâtive.

(9i Mûller-Wieseler, Denkmûler der alten Kunst, I, pl. 37.
 
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