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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0405

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384

CHOIX DE VASES

plus fréquente, colle de la petite œnochoé un peu plus rate; quelques vases dont la base
se termine en forme de gland sont tout à fait exceptionnels et très lins de style (1).
Beaucoup de ces vases onl élé trouvés en Grèce même et l'on a des raisons très fortes
de penser que c'était une spécialité de l'industrie attique (2) qui commence dans la
seconde moitié du vc siècle et qui persiste pendant une partie du iv". Les scènes sont
celles que l'on trouve sur les vases à figures rouges de la même époque. Aphrodite
et Eros sous les traits d'une belle jeune femme et d'un garçon, des scènes de gynécée
et de toilette, des jeux d'enfants.

Dans notre planche xxi, le n° 1-2 est une œnochoé du Musée d'Athènes. D'après
M. Collignon (3), le jeune garçon agenouillé retient de la main gauche Le col d'une
amphore inclinée, et de la droite verse dans l'amphore le contenu d'un petit vase,
sorte de prochoos. Il semble qu'il soit occupé à bouclier l'amphore avec de l'huile,
l'eut-être aussi s'agit-il d'un jeu dont le caractère ne nous est pas bien connu, car les
scènes d'enfants jouant avec des vases sont répétées à satiété sur ces peintures (4). On
pourrait penser encore à la fête attique des Oivicv/ipia, où les libations de vin étaient
confiées spécialement aux enfants (o). Le n° 3 est un léeythe aryballisque de la collec-
tion Rendis, qui a passé au Musée d'art et d'industrie de Vienne (6) : Aphrodite ou une
jeune femme agenouillée et Eros déposent des couronnes sur une petite élévation de
terrain dans laquelle M. Benndorf verrait peut-être un tombeau ; mais il ne me parait
pas nécessaire de prêter un sens funéraire à cette représentation. Les deux autres lécy-
thes, n°s 4 et 5, appartiennent, comme l'œnochoé 1-2, au .Musée d'Athènes (7); ils
représentent probablement, transportée dans le monde des Eros et des jeunes femmes,
une scène de la vie familière, le couronnement et l'adoration des petits hermès, des
idoles protectrices du foyer que chaque famille conservait précieusement dans ses
ctpfjwlpta(8); d'autres y voient un sacrifice amoureux (9). On remarquera la forme très
archaïque que ces idoles ont conservée, ce qui prouve qu'au i\ ' siècle encore on avait

nos 3, i ; Piot, Gazette archéologique, 1878, p. 55 ; G. Robert, Aimait, 1879, p. 2-22 ; Arch. Ze\-
lung, 1879, p. 78; Korte, ibid., p. 93-96; Benndorf, Gr. und Sicil. Vas., p. 55, 58, 75; Heyde-
mann, Gr. Vasenbilder, p. 2, 7, 9, 12 : Furtwacngler, Collection Sabouroff, notice de la pl. 62;
E. Mùller, Festgruss der arch. Samml. der Zûricher Hochschuk, 1887, p. 10-15. pl. 2; Rayet
et Collignon, Céramique grecque, p. 252 et suiv.. etc.

(1) Korte, /. c, p. 95; Furtwacngler, /. c.

(2) Collignon, /. c. p. 79; Rayet et Collignon, op. /.. p. 252.

(3) Catalogue des vases peints, n° -i09.

(i) Cf. Gazette archêol., 1878, pl. 7; Arch. Zeitung, 1879, p. 78 et suiv , pl. ti. n°s 1 et i;
Benndorf, op. /., pl. 36. n° 5; Heydeniann, op. !.. pl. 12, n"51 ct i-10, pl. addit., n0* i, 8.

(5) Hésychius, s. v.; Pollux, ni, 52; vi, 22; Athénée, xi, -49-i. Cf. l'article de M. Saglio,
Chous, dans le Dict. des antiq. gr. et romaines; E. Millier, op. /., p. 15, pour les rapproche-
ments à faire avec la fête des Anthestéries.

(6) Benndorf, op. !.. pl. 31. n° 2.

(7) Collignon, op. /., n° 462 (Benndorf, pl. 31. n" 5) et n° 465.

(8) Cf. E. Pottier, Quamob causam Grxci figt. sigi/la depos., p. 59-60.

(9) Benndorf, op. /., p. 66.
 
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