VASES GRECS TROUVÉS A MARSEILLE. 123
usage sur ce point de la Méditerranée pour s'y modifier sensiblement
et même s'y déformer; c'est ce que prouve, croyons-nous, l'cenochoé
que nous reproduisons dans la fîg. 12, C.
Le vase C, haut de 22 cent., provient d'excavations laites en 1866
dans la rue de la République, aux environs de la place Centrale; le
travail en est grossier ; l'anse plate est ornée de chevrons imprimés
dans la pâte; la panse, de lignes symétriques qui représentent une sorte
d'arête. La forme est une dégénérescence de celle de l'cenochoé décou-
verte au bassin de carénage. Ce vase procède du type plus ancien de
Santorin et de Milo. C'est là ce qui fait l'intérêt de cet exemplaire qui,
s'il était isolé, n'aurait que peu de valeur et mériterait à peine d'être
signalé aux archéologues.
IL La nécropole, dont la figure A donne le plan, d'après M. Augier,
a été découverte en janvier 1880, au quartier de la Belle-de-Mai, près
du chemin vicinal de Saint-Joseph. M. Penon, directeur du Musée, a
consigné dans un rapport au maire de Marseille le détail des fouilles.
Nous empruntons à ce rapport les remarques qui suivent :
N° 1. — Le n° i du plan indique les surfaces de terrain non fouillées.
N° 2. — Tranchées de fondation pour la maison qui portera le n° 28, chemin Saint-
Joseph.
N° 3. — Chemin vicinal de Saint-Joseph, ancien chemin du Canet.
N° 4. —■ Urne cinéraire en terre grise, brisée et perdue.
N° o. — Tombeau avec squelette. Il contenait un alabastron (haut. 0m,33), et une
lampe en terre (diam. 0m,08).
N° 6. — Urne en plomb appuyée sur le tombeau n° 5. La forme rappelle celle de
vases semblables découverts au bassin de carénage.
N" 7. — Tombeau. Les travaux ne l'ont pas découvert entièrement; on a pu cepen-
dant en retirer une amphore à forte panse, à figures rouges sur fond noir. Haut. 0m,31.
D'un côté deux femmes debout couronnées de lierre; l'une tient de la main droite un
thyrse, de la main gauche un canthare; l'autre porte une torche et avance la main
droite. Sur la seconde face deux jeunes (?) hommes debout, enveloppés dans <ic larges
manteaux. Au bas, bordure formée d'une grecque; sur le col guirlande de rinceaux et
de feuilles. Style peu soigné du ni0 siècle. Ce vase était placé à gauche près de la tête
du mort.
N° 8. — Tombeau avec squelette; il renfermait quatre petits vases en albâtre (forme
connue de l'alabastron) plus ou moins endommagés et une petite coquille dite pèlerine.
N° 9. — Urne en terre grise.
usage sur ce point de la Méditerranée pour s'y modifier sensiblement
et même s'y déformer; c'est ce que prouve, croyons-nous, l'cenochoé
que nous reproduisons dans la fîg. 12, C.
Le vase C, haut de 22 cent., provient d'excavations laites en 1866
dans la rue de la République, aux environs de la place Centrale; le
travail en est grossier ; l'anse plate est ornée de chevrons imprimés
dans la pâte; la panse, de lignes symétriques qui représentent une sorte
d'arête. La forme est une dégénérescence de celle de l'cenochoé décou-
verte au bassin de carénage. Ce vase procède du type plus ancien de
Santorin et de Milo. C'est là ce qui fait l'intérêt de cet exemplaire qui,
s'il était isolé, n'aurait que peu de valeur et mériterait à peine d'être
signalé aux archéologues.
IL La nécropole, dont la figure A donne le plan, d'après M. Augier,
a été découverte en janvier 1880, au quartier de la Belle-de-Mai, près
du chemin vicinal de Saint-Joseph. M. Penon, directeur du Musée, a
consigné dans un rapport au maire de Marseille le détail des fouilles.
Nous empruntons à ce rapport les remarques qui suivent :
N° 1. — Le n° i du plan indique les surfaces de terrain non fouillées.
N° 2. — Tranchées de fondation pour la maison qui portera le n° 28, chemin Saint-
Joseph.
N° 3. — Chemin vicinal de Saint-Joseph, ancien chemin du Canet.
N° 4. —■ Urne cinéraire en terre grise, brisée et perdue.
N° o. — Tombeau avec squelette. Il contenait un alabastron (haut. 0m,33), et une
lampe en terre (diam. 0m,08).
N° 6. — Urne en plomb appuyée sur le tombeau n° 5. La forme rappelle celle de
vases semblables découverts au bassin de carénage.
N" 7. — Tombeau. Les travaux ne l'ont pas découvert entièrement; on a pu cepen-
dant en retirer une amphore à forte panse, à figures rouges sur fond noir. Haut. 0m,31.
D'un côté deux femmes debout couronnées de lierre; l'une tient de la main droite un
thyrse, de la main gauche un canthare; l'autre porte une torche et avance la main
droite. Sur la seconde face deux jeunes (?) hommes debout, enveloppés dans <ic larges
manteaux. Au bas, bordure formée d'une grecque; sur le col guirlande de rinceaux et
de feuilles. Style peu soigné du ni0 siècle. Ce vase était placé à gauche près de la tête
du mort.
N° 8. — Tombeau avec squelette; il renfermait quatre petits vases en albâtre (forme
connue de l'alabastron) plus ou moins endommagés et une petite coquille dite pèlerine.
N° 9. — Urne en terre grise.