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inférieur à M, Gagne, w%
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aussi un moyen d'atknfe
professions de dévouement
ropiques il lance avec leffe
journal YL'niti, oùilta^
l'humanité le sacrifice de k
corps, a Tant de malheureux meurent de faim, dit-il d'un ion
doux et paterne ! Que les hommes vraiment dévoués au peuple
débile se livrent en holocauste sur l'autel de la patrie ! » Gagna
déclare en même temps qu'il s'abandonne aux affamés qui eutie-
verraient dans son corps quelques plats de côtelettes et de
beafsteacks. Il est viai que Gagne a soixante ans.
De plua, il demande des colonnes et des statues pour ces nou-
veaux bienfaiteurs des nations, et il trouve ainsi moyen de ridi-
culiser ces monuments do notre bêtise et de notre vanité.
Eh bien ! je jure que je trouve le pauvre Gagne, développant
sa théorie de la phitanthropophagie, plus raisonnable et plus sensé
que Maître J. Favre, député de Paris, bavardant au milieu des
cuistres de l'Institut.
Eugène Vermersch.
LES VAUDEVILLISTES CHEZ EUX
RÉVÉLATIONS D'UN FROTTEUR (1)
DEUXIÈME PARTIE
Naquet (lVapoIéoii)
M. Naquet (qui n'a pas, comme M. Lespès, réduit son préuom
à trois lettres : Léo.), compte au répertoire de réjouissants vau-
devilles; malheureusement, il lui est impossible de lire lui-
même ses pièces aus directeurs ou aux artistes, il bégaie.
On raconte qu'un jour, et malgré cela, il s'était résolu à lire en
personne un vaudeville à Raqueplan alors directeur des Variétés.
— Bravo! — cria le parrain des Lorettes — voilà la première
fois que j'entends une pochade où tout le monde bégaie, c'est ori-
ginal 1
— Vous vous trom... trom... trompez— fît observer notre vau-
devilliste — c'est moi seul... seul... qui... qui... bébé,,, bégaie.
— Oh I alors — riposta Neator — ce n'est pas drôle, je refuse
la pièce.
P.-S. — A propos de Nestor Roqueplan, mon frotteur me si-
gnale, dans l'antichambre du célèbre critique, une curieuse sol-
lection de bassinoires accrochées à la muraille; que si l'on de-
mande à l'ancien directeur de l'Opéra l'explication du rébus, il
répond par ce quatrain ;
A tous, visiteurs, salut !
Comprenez, sans plus d'histoires,
De ces ornements le but :
Soyez brefs, car j'ai bien assez de bassinoires.
Normand (Henri.)
1, rue Saint-Gilles. — Ancien professeur de littérature... au
Tintamarre, membre de l'Institut... des Pierrots, auteur des Ega-
rements de deux billets de banque, de Dona Framboisia, et de Chris-
tophe... Colon.
Henri Normand est né à Bapaume.
Quitter (Charles.)
83, faubourg Saint-Honoré. — Archiviste du grand Opéra. —
A jeté le code aux orties, pour se consacrer à la littérature dra-
matique ; aussi joyeux flonflonnier qu'habile librettiste, donner
les titres de ses vaudevilles, c'est rappeler des succès : Une fausse
Bonne, l'Amour dans un ophicléîde, Un Homme à la mer, Spartacus,
Quinze heures de fiacre, les Oreilles de Midas, etc.
Supposez un parterre de vaudevillistes, Nuitter en sera la
violette.
!ftîus (Eugène.)
ïïx-phalanstérien et dramaturge sombre, le 'poète des Dogmes
nouveaux n'en est pas moins à ses heures un vaudevilliste guil-
Voir VEclipse da 16 et 23 février 1868.
leret, à en juger par La Famille Saladier, les Lettres des Anciennes,
M. de la Raclée, les Trous à la lune et la Course au corset.
Le collaborateur de la joyeuse étude de mœurs les Médecins,
doit être satisfait d'avoir eu un parrain qui s'appelât Eugène ;
voyez-vous M. Nus doté d'un prénom commençant par un A?
IVyon (Eugène)
70, rue Rochechouart. — L'auteur amusant et tant de fois ap-
plaudi d'Un Turc pris dansuneporte, de l'Inventeur de la poudre, de
l'Hiver d'un homme marié, de Drin-drin, etc. etc., vient de faire
une infidélité au genre vaudeville et va entrer en répétition au
théâtre Français avec une comédie en vers : Le coq de Mycile.
Les parodistes songent déjà au Coke à domicile.
M. Nyon, qui a la toquade du vieux meuble, a dans son appar-
tement des chefs-d'œuvre de sculpture sur bois.
Il reçoit le mardi, on frotte chez lui le mercredi ; mais pour-
quoi diable les fumeurs crachent-ils par terre? Il y a cependant
un maître crachoir qui a dû jouer le char d'Hippolyte en pro-
vince et que M. Nyon en a rapporté, lorsqu'il était inspecteur
des salines de l'Est.
C'est à cette époque sans doute qu'on lui prêta l'intention d'é-
crire une tragédie intitulée : Mes Salines.
Justin Lanqlois.
(A suivre.)
GAZETTE â Là MAIN
L'autre jour — à rheut'e où une guirlande de badauds atten-
dait, le long du boulevard, Duval, ses Bœufs et leur cortège, je
suis entré dans la maison qui porte le numéro 3 de la rue do
Provence, et je me auis dirigé — en traversant la cour — vers
un point du rez-de chaussée d'où jaillissaient des bruits de chocs
d'épées et d'appels vigoureusement accentués avec le pied sur le
plancher...
Il y avait là, dans la salle d'Autîer, l'anoïen prévôt de Jacob,
une demi-douzaine de professeurs, — civils et militaires, —« les-
quels, en guise de crêpes et de beignets de carnaval, se réga-
laient avec acharnement des plaisirs salutaires et fortifiants de
l'assaut...
Mardi-Gras,
N't'en vas pas !
Nous ferons des armes et t'en seras.
— A vous l'honneur, monsieur !
— Monsieur, c'est par obéissance.
Et allez donc!... Touché\... — Non.
— Au ventre 1 — Dans le cou I — Sui
— Bravo, Soume !
— Bravo, Ruzé !
— Bravo, Pellerin !
— La belle, s'il vous plaît, messieurs i
— Si 1 — Je n'ai pas senti..
le bras !...
Cette belle — de la séance — s'est jouée entre Pelîenc et Au-
tier : Pellenc, le maître redoutable par vingt ans de pratique,
grand, massif, froid, calme, immuable, académique, un peu
théâtral ; Autier, petit, méridional, souple, ardent, tout de jeu-
nesse et de tourbillon I.,.
Figurez-vous le duel d'une bourrasque contre un mur!
Bourrasque enragée I Mur solide !...
Cet Autier est, en vérité, l'homme qu'il nous faut, à nous qui
n'avons pas à nous amuser aux bagatelles de la salla. Un peu de
sa science dans notre tête, un peu de sa furia dans nos muscles,
et nous pourrons — sur le terrain — appliquer à notre profit la
maxime suivante, modifiée par l'escrime d'une façon qui a cer-
tainement plus de logique que de charité et plus de d'Artagaan
que du père Félix :
« Dépêchons-nous de faire aux autres ce que nous ne voulons pas
qu'ils nous fassent, »
Encore une anecdote de bal masqué,,,
Ce sera la dernière de la saison.
Roger de Beauvoir et Alfred de Musset rencontrèrent Paul
Foucher un jour de carnaval...
— J'espère, lui dirent-ils, que vous venez ce soir à la fête tra-
vestie de la marquise de B...?
— Comment, s'écria avec étonnement le beau-frère dû Victor
Hugo, cette vieille dévote donne une fête?
— Oui, nous l'y avons décidée, et ce n'a pas été sans peine...
Tous nos amis sont invités... Nous comptons sur vous, n'est-ce
pas?
— Parbleu I
— N'oi-b iez pas que le costume et le masque sont de rigueur.
Paul Fouetter sourit :
— Soyez tranquilles.
La marquise de B.,,, une vénérable douairière, ne donnait pas
la moindre fête, ainsi que vous pouvez penser.
Ce soir-là, — comme à l'ordinaire, — deux ou trois dames
quasi séculaires du faubourg Saint-Germain faisaient le reversis
dans son salon.
Tout à coup, l'on entend les vieux domestiques pousser des
clameurs d'épouvante dans l'antichambre,..
La porte s'ouvre avec fraca3...
Le Diable apparaît sur le seuil...
Le Diable avec ses pieds fourchus, sa langue couleur de flamme,
ses cornes menaçantes et sa queue monstrueuse!...
A cette vue, l'assemblée bondit et s'éparpille au dehors -
faisant force signes de croix !.,.
Lo Diable n'était autre que Paul Foucher — travesti..,
La myopie du digne garçon, qui l'avait empêché de remar-
quer l'absence de tout préparatif de fête dans l'escalier, ne lui
permit point non plus de se rendre compte de l'effet foudroyant
produit par son entrée...
Et, comme on lui demandait, le lendemain, s'il s'était beau-
coup amusé :
—Ma foi! répondit-il, je crois bien avoir fait quelque sensation;
mais je suis arrivé un peu tôt, personne ne m'a reconnu, et,
comme je m'ennuyais à me promener tout seul, je suis revenu
me coucher.
Madame ïsoeïie v.,.euvo et martyre.
Madame Doche a reparu—jeudi — au Vaudeville, dans le3
Rivales,
On m'assure que la pièce a médiocrement réussi.
Samedi, à la reprise de la Jeunesse dts Mousquetaires, à la Porte-
Saint-Martin, j'ai entendu le dialogue suivant entre deux specta-
trices du bnlcon — qui n'étaient ni mademoiselle Page, ni ma-
demoiselle Duverger:
— A propos, vous savez que madame Doche vit encore!.... Moi
qui la croyais morte !..,
— Morte de quoi?
— De vieillesse donc.
— Hé! ma chère, si Mme Doche avait dû mourir de vieillesse,
il y a longtemps que ce serait fait!
*
* #
■. Pauvre femme !
K J'en connais peu qui aient été en but à d'aussi brutales plai-
santeries !
Déjà, en 1852j un petit journal insérait:
Je ne sais où je viens de lire
Que Ja Dame aux Camélias
S'en va prendre les eaux de Spa.
M'est avis que l'on pourrait dire,
Avec un peu plus d'à-propos:
C'est Spa qui va prendre les os.
* «
Heureusement, si les années usent la beauté, les épigrammes
s'émoussent sur le talent!...
Au sujet de la Dame aux Camélias, on a beaucoup parlé, ces
jours-ci, du jaune monsieur Worms refusant — par fidélité con-
jugale — les présents d'une Marguerite Gautier poussée au bord
de la Neva...
Ces désintéressements no se rencontrent pas qu'à Saint-Péters-
bourg...
Le lendemain du grand succès da la pièce d'Alexandre Dumas
fils au Vaudeville, une madame Doche crut devoir adresser à
Fechter, en témoignage de sa satitfection, un petit paquet ca-
cheté accompagné d'un billet tel qu'aurait pu l'écrire Rachel à un
jeune premier de Carpentras, dont elle eût voulu encourager les
dispositions.
Fechter lit la lettre, ouvre paquet, qui contenait une fori belle
chaîne de montre, et retourne immédiatement le cadeau à la do-
natrice, avec l'épître que voici :
« Chère amie,
« Tu trouveras ci-joint le bijou dont tu m'as fait don. Si c'est à
LLB
abé dans mon alcôve..
tj'ai froid... Je aiesamt,
: II
eute
I ni... c'estflaii
I a toutbaBoi.M
malgré moi,-je^m>
honle à ma joue
son cruel affront ;
sonne son» le tout--
a porte.)
•uisant sa voix.
ntrentreimW^»
II,
• ta mw à lu """"■ 0.
rvii de fois-- ■
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5é : laissons t*i
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répondre: «»»■"
"* misa'*''*"
_ Voyons !p"
;urs'en,norIW«"ei
, sois ** : .
pour de Pê»».
Glatigny n'entrerait aujourd'hui qu'avec peine !
— Aussi, tout mon sang passe à l'état de caillot
Quand j'entrevois encore un voyage à Cbaillot!
CLÉA.
Vous voulez lout savoir... sachez tout : — dans le vice,
Voua me faites l'honneur de me croire novice ;
Oui ! vous pensez avoir, seul, de vos doigts fripons
Cassé — bris défendu ! — l'ourlet de mes jupons?
Plut au ciel I mais je dois, quoique l'aveu me navre...
ARTHUR
Chut ! compris ! Et si c'est là que git le cadavre
il est bien superflu de l'exhumer, vraiment I
Qui diable eût découvert que Pol fut ton amant
Sinon mol qui, vivant entre vous, côte à côte,
Marchais, sans le vouloir, dans l'ombre de ta faute I
— Suffit} n'en parlons plus... car, gardant mon projet,
J'écarte tout d'abord ce motif de rejet;
Viens passer le contrat.
OLÉA.
Vous êtes un fier drôle !
Mais je remplis moi-même nn si singulier rôle....
Que, ma foi f... je puis bien.., —Laissez moi... nous verrons..
Plus un mot; décampez (sur un geste d'Arthur) tout de suite..
fou je romps
SCÈNE IV
cléa, seule.
Pol 1 tu m'as mise un jour — trahison colossale ! —
Au rebut, comme on jette un vieux faux-col au sale...
Eh bien ! nous prouverons que, malgré Les mépris,
Pour des gourmets encor Cléa vaut bien son prix.
Ouil radorant au miel les rayons de ma lune ,
Je veux reconvoler et plutôt dix fois qu'une!...
SCÈNE V
POL, CLÉA
uléa, entendant frapper
Entrez !... — Pol !
POL
Oui, lui-même; ambassadeur d'Arthur,
Qui vous offre son cœur... le ciel n'est pas plus pur...
il fait doux... les oiseaux.. Ah ! pardon !... je dévie,,.
CLÉA
Mais embrassez-moi donc f vous en mourez d'envie 1
POL
C'est vrai. (Il ? embrasse impétueusement.)
oléa, 5e dégageant.
Pol... faut rester sage! — Ça, vous disiez?
POL
Rien. (S'exaltant tout à coup.)
Pas de démenti!.,, je sais tout,., à tes pieds
Un homme se roulait à Vienne, dans ta chambre...
Souviens-toi ! souviens-toi!... Minuit.,, le 3 septembre!!!...
CLÉA
Qui doue a, le premier, violé ses serments ?
POL
Vous! quand vous me plantiez*là pour courir les champs.
Cléa
Eh ! c'était une épreuve, une gageure, un pacte
Entre votre père et,,.
POL
Mensonge !
cléa déploie le n° de ^éclipse du 23 février et le lui met sous le nez.
Premier acte !
Scène six... Lisez, et soyez stupéfait!
pol
Mais oui !
CLÉA
Tandis que vous... marié!
POL
Je l'ai fait
Pour mon père 1
CLÉA
Oh! non bis i?i idem,., — Qui le prouve 1
pol simplement
C'était pendant l'entr'acte... — Où veux-tu qu'on le trouve !
CLÉA
Ton père... alors — c'est nous!
POL
Oui! notre alter ego :
Un rôle absorbant tout... qui doit altérer Got!
(Reprenant son exaltation.)
Tout ça n'est rien... passons! Le point noir, e'eat qu'un autre
A pu brûler sa lèvre aux flammes de la vôtre!
cléa', très doucement.
C'était le 3 septembre...
POL
Eh ! je le sais Irop bien.
CLÉA
Une autre, ce soir-là, mit son front sur le tien !
POL
Ah oui! ma nuit de noce...
CLÉA
En y songeant, 6 fcfalEfS,
Un besoin furieux frissonna dans mon être...
Puis je repris bientôt mon sang-froid délaissé :
— Mais il était trop tard... les chants avaient e^ssé !
POL
L'excuse est bien peut-êtfe un peu pathologique !
Enfin... pour cette fois ! — Ma jaiousie abdique,
Et je vois se rouvrir nos anciens horizons ;
— Je t'aime ! (// se rue sur* elle.)
CLÉA
A bas les mains!
pol, suppliant.
Cléa!
cléa, baissant les yeux.
J'ai mes raisons...
pol, la poursuivant.
Des raisons! Eh! c'est bien le moment! Que m'importe !
cléa, feignant d'entendre frapper.
On frappe, Pol ! — Entrez! la clef est à la porte.
pol, écoutant.
Personne! Au reste, attends! (// va pour âter la clef — Elle le
[pousse.) De la violence !
cléa, ferme la porte sur lui et met le verrou.
Oui!
— Et je n'ai pas, mon bon, à sortir aujonrd'hui.
Jules de M...
[fin ou troisième acte.
(£.« fin à dimanche.)