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https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0145
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1 II > P:i:'!ss !
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ace noua regarde.., de hia.^i(
ti. L'éclipsé naioiMIIk
ire, sachons doue HUN*1?.
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[le Angleterre a les jeaieues!-.'
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« I ?»»", il ^
UN SAVANT FRANÇAIS, facétieux
te moindre grain, — fût-il de mil, — ne ferait pas son affaire,
je pense.
TOUS
Très bien! très bien I
LES SAVANTS DE LA BUE DU CROISSANT, 16,
par Fonvielle ! ce mot ne vaut pas cinq centimes, Noua ne le
donnerons pas à Blondet, messieurs.
LE PHOTOGRAPHE
tïEclipse tarde bien à venir. Je regrette beaucoup d'avoir quitté
Batig^Ues-Clvifié !
LE SAVANT FRANÇAIS
Gïll doit être dans l'affaire. Ce garçon là, si je ne m'abuse,
finira mal- Ja l0 regrette. C'est une belle tête de jeune homme.
LES SAVANTS ÉTRANGERS
(Chœur antique.)
Un nuage épais qui s'avance, pais qui s'avance, pais qui s'a-
vance, veut nous dérober la face du soleil. Horreur I Savants,
parlez bas. Mais ce roi des airs ne nous échappera pas. Tenez,
voici une èclaircie. PhotographeI à vos pièces!
LE PHOTOGRAPHE
Boum!
LES SAVANTS DE LA RUE DU CROISSANT, 16
Voyez, terrasse !
Le oie! s'assombrit de plus en plus. Le tonnerre gronde. Dea éclairs,
çonune des zig-Eags tracée au crayon rouge, sillonnent la nua, le vent
s'élève.
LE SAVANT ANGLAIS
Hurrah ! pour la vieille Angleterre, for ever,
LE SAVANT FRANÇAIS-
MesBÎeurs, je ne comprends rien à tout ceci. L'éclipsé est an-
noncée pour midi. Je ne la vois pas venir. « Frère ane, ne voyez-
vous rien venir ? » C'est étrange. Oh I oe Gill I
LES SAVANTS DE LA RUE DU CROISSANT, 16,
tlien ne m'éToieîte de lui !
(Arrive un facteur rural.)
Eh bien?— Oh! parlez
TOUS
z-vitel oh! parlez-vite !
LE FACTEUR
L'EcHpseest interdite sur la voie publique.
tous, tombant évanouis.
Ah!!l
M' bougeons plus!
le photographe
Tje cousin Jacques.
PHRASES PERDUES
En vérité, je te le jure,
ti Mon brave Gill, « Tout est dans tout. »
Un compliment cache une injure,
Voltaire, en lui, portait Abolit.
Qu'un fila généreux sacrifie
Son orgueil à sa piété :
D'aucuns, forts en philosophie,
S'écrieront : « — Pose et vanité I »
Un jour, du haut de mes lunettes,
J'ai trouvé, de très bon matin,
Une dame des plus honnêtes
Dans le boudoir d'un cabotin.
Aux taches de quelque muraille,
Le regard le moins exercé
Distingue un Rochefart qui raille
Près d'un Cassagnac agacé.
Les œils d'une soupe un peu grasse
Rappellent à tous le tamis
Que Dieu, dans sa très sainte grâce, .
Sur le front de Veuillot a mis.
Devant la moindre vitelotte,
Hyacinthe dit : « C'est mon nezl »
Devant un vieux fond de culotte
Baudrillart dit : « Mes abonnés! »
Garde-toi de peindre une asperge!
— Faut de l'esprit, mais sans excès :
Un rat, issu de ma concierge,
S'y reconnaîtrait... — D'où procès.'
Abstiens-toi des poiasons vert-sombre,
Ou bien fais-nous tous aveugler.
Car les gens sont en trop grand nombre
Auxquels ils devraient ressembler I
Du eafé dans une soucoupe 1...
Mais, pour peu qu'on l'examinât,
On y découvrirait la coupe
Du noir profil de Cochinat!
Voudrais-tu portmire des mouches ï
Quelles clameurs et quels récris 1
■'l'entends d'ici cent mille bouches
Te honnir, rien que dans Paris.
N'esquisse ono- framboise ni fraise,
Si tu ne veox qu'on dise :—« C'est
h Une réclame pour... Thérèse,
p Qui vend son meuble de corset! »
Une puce?..- — Ppgemalsaine I
Les mauvais vouloirs préconçus
Y reliraient l'énigme obscène
Qu'un sieur Boileau fit là-dessus...
ENVOI
...Moi-même enfir. —- chose insensée!—
N'ai-je pas pris ton cantaloup
Pour un gros cucurbitacée MU
Tu vois bien que tout bst dans tout.
Jules Dementhe.
.^lJPSE
AU BOUT DU FOSSÉ..... LÀ CULBUTE!
Je lis dans un journal :
« On annonce la mort de l'intrépide Bonnaire, qui eut tant de
succès au théâtre du Prince-Impérial et à Ba-ta-clan. Dans une
représentation qu'il donnait à. Vienne (Autriche), il voulut, au
milieu de ses périlleux exercices, exécuter un tour de force plus
audacieux que les autres ; il prit mal son élan et tomba, La chute
fut mortelle : il s'était brisé la nuque. »
Cela ne devrait-il point servir d'exemple aux clowns, jongleurs,
sauteurs et autres saltimbanques qui nous entourent et qui exé-
cutent, chaque jour, de si formidables sauts périlleux à tous les
degrés de l'échelle sociale?
Ces queues-rouges du trapèze humain ont collé sur leurs cha-
peaux : Audaces forluna juvat! puis, enhardis par leurs premiers
succè3, grisés par la réussite, ils sautent comme chez Nicolet, où
l'on sautait de plus fort en plus fort; ils bondissent à pieds joints
pardessus l'opinion publique ; ils jonglent avec le scandale -, ils
crèvent avec une habileté sans pareille, les cerceaux de papier du
code des honnêtes gens ; ils escamotent sans vergogne tout ce qui
les gêne, et voltigent agréablement sur la corde raide de la posi-
tion acquise.
Mais, malheureusement pour eux, un jour vient inexorable-
ment — Mes irce — où la corde trop tendue cas3ô tout à coup, et
les vainqueurs de la veille sont les vaincus de demain.
Vœ victis! ils tombent dans le ruisseau et dans le mépris. Et
plus ils étaient haut et plus la chute est terrible 1
Qu'ils y pensent, les Bonnaire de l'intrigue, les acrobates de la
société, et que la mort de leur humble confrère de Ba-ta-clan leur
serve d'exemple : — 11 n'est si joli saut qu'à la fia ne se man-
que !
Jules Pelpel.
PRIME DE L'ÉCLIPSÉ
Toute personne qui enverra directement en
mandat ou timbres-poste au directeur du journal, 16,
rue du Croissant, à Paris, — le mentant d'un abonne-
ment d'un an à l'ISelIpse, jouira des primes
ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :
1" PRIME
Quarante-cinq charges d'And. Gill:
L'Abonnement pour Paris avec cette prime. 7fr. »
Pour les Départements.......8 50
2- PRIMB
On charmant portefeuille or et couleur, fabriqué spécia-
lement pour l'Ecllpse par la maison Susse, plaça de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par É. de
Beaumontï
L'Abonnement pour Paris, avec cette prime 6 fr. »
Pour les Départements 7 i
1* Avoir Boia de bien Indiquer celle c"ea deux prlmea qu'on
oholeit ;
2° L'abonnement, avec les deux prime s, coûte, ponr Paris,
^ fr,, GO c. et pour les départements, t» fr,
GAZETTE A LA MAIN
Souvenir» du 1X5 août
La fête nationale de la semaine passée est de celles dont il faut
toujours dire la même chose — parce que c'est toujours la même chose.
Le matin, on a canonné sur l'esplanade de3 Invalides — et le
comptoir des marchands de vin...
A dix heures, une distribution de croix d'honneur a été faite
aux indigents...
A midi, les voitures des grands corps de l'Etat et les caresses
du corps diplomatique s'étaient donné rendez-vous — sur le par-
vis Notre-Dame — pour assister au Te Deum...
Tous les laquais étaient en poudre......
Si les abus seulement étaient de môme — et bien auf a chose
avec!...
* *
L'équipage de l'ambassadeur d'Angleterre a surtout défrayé les
conversations des cent cinquante raille provinciaux que les trains
de fatigue avaient expectorés, dès la veille, à travers les bou.il-
Ions-Duval et les dîners à trente-deux sous.
Le notaire de Ville-aux-Cornards s'est penché vers sa jeune
épouse :
— Regarde, ma levrette. Ce gros bonhomme avec un tricorne à
sonnettes, une perruque à marteaux, un habit galonné et une
culotte de peluche, c'est Son Excellence sans doute...
— Comment! il conduirait lui-même?
— Que veux-tu?,., Les fils de l'Albion sont si originaux!... Et
puis, ils aiment taut le spert !..,
Madame la tabellîonne s'est haussée — sur la pointe de ses
bottines — vers la cravate blanche de son conjoint :
— Et ces deux gentlemen, en bas de coton et en souliers à bou-
cles, qui sont derrière la voiture, attachés à ces torsades ?
— Attachés ?...'Ah ! oui,.. Eh bien, justement, ils sont atta-
chés... d'ambassade.
A trois heures, — au Trooadéro, — on a joué, devant af-
fluence considérable de dilettante plusieurs pantomimes militaires
de M. Fabrice Labrouege.
M. Fabrice Labrousse, — auteur du Consulat et de l'Empire, —
au Cirque, — de Bonaparte en Egypte, des Premières pages d'une
grande histoire, de la Révolution française, du Prince Eugène et du
Vengeur, — l'autre, l'ancien, celui qui a eu trois cents représen-
tations, — a droit à des égards que je voudrais voir B'affirmer
ailleurs qu'en plein vent.
Comment le Châtelet ou le Théâtre du Prince Impérial n'ont-ils
pas encore songé par ordre à reprendre Murât — le chef-d'œuvre
et le modèle du genre ?
Chauvin n'est pas mort, sacrebleu 1
Je l'ai retrouvé — vendredi — à la revue des Champs-Elysées,
* *
Le notaire de Ville-aux-Cornards, a acheté pour un sou le livret
de la pantomime, et s'est mis à le lire à sa femme :
— Le théâtre représente un village en Cochinchine ; à droite,
une étable à Coch... .inchinois ; à gauche, le port ; au fond, une
citadelle, avec tout ce qu'il faut pour la prendre.
L'armée française débarque; huit hommes, deux tambours, un
officier et une cantinière... — Naturellement, l'officier a un plumet
pour la princesse, oh! mais un plumet d'une taille... Il époussete-
rait les étoilesI...
— Quelle princesse?
— La fille du maire de l'endroit, — un gueux qui a un solei
d'or dans le dos de sa veste de velours,,,
L'officier déclare son béguin a la princesse. Celle-ci, qui ne cra-
che pas sur le pantalon rouge, lui télégraphie la réciproque. Pour
lors, pendant qu'ils sont en train de filer le sentiment... et sur le
Salon de Mars, a Grenelle, pour nopeer, voilà le papa qui arrive
avec les indigènes... Combat au sabre, à l'hache et à la savate...
— Le traître et ses soldats reçoivent une tripotée que c'en est un
beurre ; la citadelle et la princesse sont enlevées ; l'officier l'é-
pouse..,.
— Qui? la citadelle?
— Mais non, l'autre.,. Il l'épouse par devant une flamme du
Bengale, qui est censément l'église et la municipalité du pays,—
et le gouvernement décore Pierrot...
— Pierrot tout seul ? a demandé la notairesse.
Le tabellion a consulté le Moniteur :
— Non ; MM. Ernest Daudet, Robert-Mitchell et Paul de Cas-
sagnac avec,
Le soir, les illuminations et le feu d'artifice ont éiê fort pro-
pres, fort décents et d'une nuance fort agréable.
Le lendemain, dimanche, la pluie couvrait Paris d'une nappe
de désenchantements.
Le soleil d'Austerlitz était rentré chez lui.
Ce changement de temps a inspiré au notaire de Ville-aux-
Cornards la réflexion suivante :
— Quel bonheur que le 15 août ne soit pas tombé le 16 !
La libre parole, par «Iules Claretle
Un livra de combat, —vaillamment pensé, fermement écrit!,..
J'ai éprouvé un plaisir sain et réconfortant à parcourir ces
pages que la Conviction a dictées au Talent...
J'en éprouverais bien davantage à vous en entretenir plus lon-
guement...
Mais
Je connais le pays où Vamendier fleurit I...
Théâtres
Aux Variétés, trois succès — de saison — dans un genre au
quel il faudra bien que les frères Cogniard et leur public revien-
nent si Offenbach-AUah et Mahomet-Schneider retournent à la
Mecque du passage Choiseul : La Chambre des Bonnes, une Eclipse
de Lune, et la Vie privée, — six actes et cinq auteurs, — peu
d'invention, beaucoup de ficelle, de mouvement et de gaieté.
Artistes recommandés : Mlles Aline Duval et Georgetta Vernet;
MM. Grenier et Christian, — un quadrille!...
Les autres font tapisserie...
*
* *
Jules Norîac, — ce même Jules Noriac dont Y Eclipse est heu-
reuse de vous présenter aujourd'hui la brave et sympathique
physionomie, — rencontre sur le boulevard l'un des auteurs de
la Vie privée, qui se joue en lever de rideau. La Chambre âes
bonnes termine le spectacle.
— Eh bien? demande le vaudevilliste, qu'est-ce que vous pen-
sez de ma pièce ?
— Beaucoup de bien, assurément.
— Vous me rendez heureux!...
-- Soyez-le.
— Là, vrai, elle ne vous a pas ennuyé?
— Pas un seul instant.., Je ne suis arrivé qu'au deuxième acte
de la Chambre des bonnes.
Hasard — bizarre I
La jour où, — au Chatelet, dans les Pirates de la Savane, une
créature mal équarrie se faisait attacher sur le cheval de Mazeppa,
miss Adah-Isaac Meaken s'en allait en croupe de la Mort dans la
nuit dont Bûrger parle dans sa ballade.,.
Je n'avais rencontré qu'une fois cette centauresse célèbre — dans
la chambre à coucher d'un écrivain illustre,..
Elle y prenait du thé — avec un flot de rhum.,.
L'expression de la douleur et du plaisir qui se combattirent
sur sa physionomie, alors qu'elle se jeta, d'un mouvement brus-
que et emporté, ce brûlot dans la poitrine, me rappela le dernier
verre d'eau-de-vïe avalé par Grassot au café de la P.,.
J'étais là.....
Il s'y prit à deux fois....
Quelqu'un cria :
— Bois donc, gnouf, gmufl c'est du velours !
— Oui, fit le « noor Yorick a avee une grimace navrante, du ve-
lours,... épingle !
Ain revue «lu 1-3 août.
Un capitaine de la garde nationale, brusquement :
— Voyons, numéro quatre, allongez donc le pasl vous n'êtes pas
sur l'alignement !
Le numéro quatre, vexé :
— Ma fui, mou capitaine, si vous m'aviez l'ait des battes moins
étroites, je l'allongerais le pas, et j'y serais, sur l'alignement I...
Un incendie éclate, ■— l'autre jouf, — rue iîe la Victoire...
Un jeune homme accourt des premiers, monte à l'escalade jus-
qu'au cinquième étage et enlève une jeune fille dans ses bras,,.
La foule crie bravo!...
— C'est sa fiancée ! dit une dame,
— C'est sa mère I dit une autre,
— C'est ce qu'il a de plus cher ! clame tout un chœur ému et
palpitant d'admiration.
— Je le crois, parbleu bien ! fait le concierge de la maison,
C'est une cocotte qui lui coûte plus de cent mille francs !
Emile Blondkt.
s.
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- y sème dea ^
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[le Angleterre a les jeaieues!-.'
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NU
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UN SAVANT FRANÇAIS, facétieux
te moindre grain, — fût-il de mil, — ne ferait pas son affaire,
je pense.
TOUS
Très bien! très bien I
LES SAVANTS DE LA BUE DU CROISSANT, 16,
par Fonvielle ! ce mot ne vaut pas cinq centimes, Noua ne le
donnerons pas à Blondet, messieurs.
LE PHOTOGRAPHE
tïEclipse tarde bien à venir. Je regrette beaucoup d'avoir quitté
Batig^Ues-Clvifié !
LE SAVANT FRANÇAIS
Gïll doit être dans l'affaire. Ce garçon là, si je ne m'abuse,
finira mal- Ja l0 regrette. C'est une belle tête de jeune homme.
LES SAVANTS ÉTRANGERS
(Chœur antique.)
Un nuage épais qui s'avance, pais qui s'avance, pais qui s'a-
vance, veut nous dérober la face du soleil. Horreur I Savants,
parlez bas. Mais ce roi des airs ne nous échappera pas. Tenez,
voici une èclaircie. PhotographeI à vos pièces!
LE PHOTOGRAPHE
Boum!
LES SAVANTS DE LA RUE DU CROISSANT, 16
Voyez, terrasse !
Le oie! s'assombrit de plus en plus. Le tonnerre gronde. Dea éclairs,
çonune des zig-Eags tracée au crayon rouge, sillonnent la nua, le vent
s'élève.
LE SAVANT ANGLAIS
Hurrah ! pour la vieille Angleterre, for ever,
LE SAVANT FRANÇAIS-
MesBÎeurs, je ne comprends rien à tout ceci. L'éclipsé est an-
noncée pour midi. Je ne la vois pas venir. « Frère ane, ne voyez-
vous rien venir ? » C'est étrange. Oh I oe Gill I
LES SAVANTS DE LA RUE DU CROISSANT, 16,
tlien ne m'éToieîte de lui !
(Arrive un facteur rural.)
Eh bien?— Oh! parlez
TOUS
z-vitel oh! parlez-vite !
LE FACTEUR
L'EcHpseest interdite sur la voie publique.
tous, tombant évanouis.
Ah!!l
M' bougeons plus!
le photographe
Tje cousin Jacques.
PHRASES PERDUES
En vérité, je te le jure,
ti Mon brave Gill, « Tout est dans tout. »
Un compliment cache une injure,
Voltaire, en lui, portait Abolit.
Qu'un fila généreux sacrifie
Son orgueil à sa piété :
D'aucuns, forts en philosophie,
S'écrieront : « — Pose et vanité I »
Un jour, du haut de mes lunettes,
J'ai trouvé, de très bon matin,
Une dame des plus honnêtes
Dans le boudoir d'un cabotin.
Aux taches de quelque muraille,
Le regard le moins exercé
Distingue un Rochefart qui raille
Près d'un Cassagnac agacé.
Les œils d'une soupe un peu grasse
Rappellent à tous le tamis
Que Dieu, dans sa très sainte grâce, .
Sur le front de Veuillot a mis.
Devant la moindre vitelotte,
Hyacinthe dit : « C'est mon nezl »
Devant un vieux fond de culotte
Baudrillart dit : « Mes abonnés! »
Garde-toi de peindre une asperge!
— Faut de l'esprit, mais sans excès :
Un rat, issu de ma concierge,
S'y reconnaîtrait... — D'où procès.'
Abstiens-toi des poiasons vert-sombre,
Ou bien fais-nous tous aveugler.
Car les gens sont en trop grand nombre
Auxquels ils devraient ressembler I
Du eafé dans une soucoupe 1...
Mais, pour peu qu'on l'examinât,
On y découvrirait la coupe
Du noir profil de Cochinat!
Voudrais-tu portmire des mouches ï
Quelles clameurs et quels récris 1
■'l'entends d'ici cent mille bouches
Te honnir, rien que dans Paris.
N'esquisse ono- framboise ni fraise,
Si tu ne veox qu'on dise :—« C'est
h Une réclame pour... Thérèse,
p Qui vend son meuble de corset! »
Une puce?..- — Ppgemalsaine I
Les mauvais vouloirs préconçus
Y reliraient l'énigme obscène
Qu'un sieur Boileau fit là-dessus...
ENVOI
...Moi-même enfir. —- chose insensée!—
N'ai-je pas pris ton cantaloup
Pour un gros cucurbitacée MU
Tu vois bien que tout bst dans tout.
Jules Dementhe.
.^lJPSE
AU BOUT DU FOSSÉ..... LÀ CULBUTE!
Je lis dans un journal :
« On annonce la mort de l'intrépide Bonnaire, qui eut tant de
succès au théâtre du Prince-Impérial et à Ba-ta-clan. Dans une
représentation qu'il donnait à. Vienne (Autriche), il voulut, au
milieu de ses périlleux exercices, exécuter un tour de force plus
audacieux que les autres ; il prit mal son élan et tomba, La chute
fut mortelle : il s'était brisé la nuque. »
Cela ne devrait-il point servir d'exemple aux clowns, jongleurs,
sauteurs et autres saltimbanques qui nous entourent et qui exé-
cutent, chaque jour, de si formidables sauts périlleux à tous les
degrés de l'échelle sociale?
Ces queues-rouges du trapèze humain ont collé sur leurs cha-
peaux : Audaces forluna juvat! puis, enhardis par leurs premiers
succè3, grisés par la réussite, ils sautent comme chez Nicolet, où
l'on sautait de plus fort en plus fort; ils bondissent à pieds joints
pardessus l'opinion publique ; ils jonglent avec le scandale -, ils
crèvent avec une habileté sans pareille, les cerceaux de papier du
code des honnêtes gens ; ils escamotent sans vergogne tout ce qui
les gêne, et voltigent agréablement sur la corde raide de la posi-
tion acquise.
Mais, malheureusement pour eux, un jour vient inexorable-
ment — Mes irce — où la corde trop tendue cas3ô tout à coup, et
les vainqueurs de la veille sont les vaincus de demain.
Vœ victis! ils tombent dans le ruisseau et dans le mépris. Et
plus ils étaient haut et plus la chute est terrible 1
Qu'ils y pensent, les Bonnaire de l'intrigue, les acrobates de la
société, et que la mort de leur humble confrère de Ba-ta-clan leur
serve d'exemple : — 11 n'est si joli saut qu'à la fia ne se man-
que !
Jules Pelpel.
PRIME DE L'ÉCLIPSÉ
Toute personne qui enverra directement en
mandat ou timbres-poste au directeur du journal, 16,
rue du Croissant, à Paris, — le mentant d'un abonne-
ment d'un an à l'ISelIpse, jouira des primes
ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :
1" PRIME
Quarante-cinq charges d'And. Gill:
L'Abonnement pour Paris avec cette prime. 7fr. »
Pour les Départements.......8 50
2- PRIMB
On charmant portefeuille or et couleur, fabriqué spécia-
lement pour l'Ecllpse par la maison Susse, plaça de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par É. de
Beaumontï
L'Abonnement pour Paris, avec cette prime 6 fr. »
Pour les Départements 7 i
1* Avoir Boia de bien Indiquer celle c"ea deux prlmea qu'on
oholeit ;
2° L'abonnement, avec les deux prime s, coûte, ponr Paris,
^ fr,, GO c. et pour les départements, t» fr,
GAZETTE A LA MAIN
Souvenir» du 1X5 août
La fête nationale de la semaine passée est de celles dont il faut
toujours dire la même chose — parce que c'est toujours la même chose.
Le matin, on a canonné sur l'esplanade de3 Invalides — et le
comptoir des marchands de vin...
A dix heures, une distribution de croix d'honneur a été faite
aux indigents...
A midi, les voitures des grands corps de l'Etat et les caresses
du corps diplomatique s'étaient donné rendez-vous — sur le par-
vis Notre-Dame — pour assister au Te Deum...
Tous les laquais étaient en poudre......
Si les abus seulement étaient de môme — et bien auf a chose
avec!...
* *
L'équipage de l'ambassadeur d'Angleterre a surtout défrayé les
conversations des cent cinquante raille provinciaux que les trains
de fatigue avaient expectorés, dès la veille, à travers les bou.il-
Ions-Duval et les dîners à trente-deux sous.
Le notaire de Ville-aux-Cornards s'est penché vers sa jeune
épouse :
— Regarde, ma levrette. Ce gros bonhomme avec un tricorne à
sonnettes, une perruque à marteaux, un habit galonné et une
culotte de peluche, c'est Son Excellence sans doute...
— Comment! il conduirait lui-même?
— Que veux-tu?,., Les fils de l'Albion sont si originaux!... Et
puis, ils aiment taut le spert !..,
Madame la tabellîonne s'est haussée — sur la pointe de ses
bottines — vers la cravate blanche de son conjoint :
— Et ces deux gentlemen, en bas de coton et en souliers à bou-
cles, qui sont derrière la voiture, attachés à ces torsades ?
— Attachés ?...'Ah ! oui,.. Eh bien, justement, ils sont atta-
chés... d'ambassade.
A trois heures, — au Trooadéro, — on a joué, devant af-
fluence considérable de dilettante plusieurs pantomimes militaires
de M. Fabrice Labrouege.
M. Fabrice Labrousse, — auteur du Consulat et de l'Empire, —
au Cirque, — de Bonaparte en Egypte, des Premières pages d'une
grande histoire, de la Révolution française, du Prince Eugène et du
Vengeur, — l'autre, l'ancien, celui qui a eu trois cents représen-
tations, — a droit à des égards que je voudrais voir B'affirmer
ailleurs qu'en plein vent.
Comment le Châtelet ou le Théâtre du Prince Impérial n'ont-ils
pas encore songé par ordre à reprendre Murât — le chef-d'œuvre
et le modèle du genre ?
Chauvin n'est pas mort, sacrebleu 1
Je l'ai retrouvé — vendredi — à la revue des Champs-Elysées,
* *
Le notaire de Ville-aux-Cornards, a acheté pour un sou le livret
de la pantomime, et s'est mis à le lire à sa femme :
— Le théâtre représente un village en Cochinchine ; à droite,
une étable à Coch... .inchinois ; à gauche, le port ; au fond, une
citadelle, avec tout ce qu'il faut pour la prendre.
L'armée française débarque; huit hommes, deux tambours, un
officier et une cantinière... — Naturellement, l'officier a un plumet
pour la princesse, oh! mais un plumet d'une taille... Il époussete-
rait les étoilesI...
— Quelle princesse?
— La fille du maire de l'endroit, — un gueux qui a un solei
d'or dans le dos de sa veste de velours,,,
L'officier déclare son béguin a la princesse. Celle-ci, qui ne cra-
che pas sur le pantalon rouge, lui télégraphie la réciproque. Pour
lors, pendant qu'ils sont en train de filer le sentiment... et sur le
Salon de Mars, a Grenelle, pour nopeer, voilà le papa qui arrive
avec les indigènes... Combat au sabre, à l'hache et à la savate...
— Le traître et ses soldats reçoivent une tripotée que c'en est un
beurre ; la citadelle et la princesse sont enlevées ; l'officier l'é-
pouse..,.
— Qui? la citadelle?
— Mais non, l'autre.,. Il l'épouse par devant une flamme du
Bengale, qui est censément l'église et la municipalité du pays,—
et le gouvernement décore Pierrot...
— Pierrot tout seul ? a demandé la notairesse.
Le tabellion a consulté le Moniteur :
— Non ; MM. Ernest Daudet, Robert-Mitchell et Paul de Cas-
sagnac avec,
Le soir, les illuminations et le feu d'artifice ont éiê fort pro-
pres, fort décents et d'une nuance fort agréable.
Le lendemain, dimanche, la pluie couvrait Paris d'une nappe
de désenchantements.
Le soleil d'Austerlitz était rentré chez lui.
Ce changement de temps a inspiré au notaire de Ville-aux-
Cornards la réflexion suivante :
— Quel bonheur que le 15 août ne soit pas tombé le 16 !
La libre parole, par «Iules Claretle
Un livra de combat, —vaillamment pensé, fermement écrit!,..
J'ai éprouvé un plaisir sain et réconfortant à parcourir ces
pages que la Conviction a dictées au Talent...
J'en éprouverais bien davantage à vous en entretenir plus lon-
guement...
Mais
Je connais le pays où Vamendier fleurit I...
Théâtres
Aux Variétés, trois succès — de saison — dans un genre au
quel il faudra bien que les frères Cogniard et leur public revien-
nent si Offenbach-AUah et Mahomet-Schneider retournent à la
Mecque du passage Choiseul : La Chambre des Bonnes, une Eclipse
de Lune, et la Vie privée, — six actes et cinq auteurs, — peu
d'invention, beaucoup de ficelle, de mouvement et de gaieté.
Artistes recommandés : Mlles Aline Duval et Georgetta Vernet;
MM. Grenier et Christian, — un quadrille!...
Les autres font tapisserie...
*
* *
Jules Norîac, — ce même Jules Noriac dont Y Eclipse est heu-
reuse de vous présenter aujourd'hui la brave et sympathique
physionomie, — rencontre sur le boulevard l'un des auteurs de
la Vie privée, qui se joue en lever de rideau. La Chambre âes
bonnes termine le spectacle.
— Eh bien? demande le vaudevilliste, qu'est-ce que vous pen-
sez de ma pièce ?
— Beaucoup de bien, assurément.
— Vous me rendez heureux!...
-- Soyez-le.
— Là, vrai, elle ne vous a pas ennuyé?
— Pas un seul instant.., Je ne suis arrivé qu'au deuxième acte
de la Chambre des bonnes.
Hasard — bizarre I
La jour où, — au Chatelet, dans les Pirates de la Savane, une
créature mal équarrie se faisait attacher sur le cheval de Mazeppa,
miss Adah-Isaac Meaken s'en allait en croupe de la Mort dans la
nuit dont Bûrger parle dans sa ballade.,.
Je n'avais rencontré qu'une fois cette centauresse célèbre — dans
la chambre à coucher d'un écrivain illustre,..
Elle y prenait du thé — avec un flot de rhum.,.
L'expression de la douleur et du plaisir qui se combattirent
sur sa physionomie, alors qu'elle se jeta, d'un mouvement brus-
que et emporté, ce brûlot dans la poitrine, me rappela le dernier
verre d'eau-de-vïe avalé par Grassot au café de la P.,.
J'étais là.....
Il s'y prit à deux fois....
Quelqu'un cria :
— Bois donc, gnouf, gmufl c'est du velours !
— Oui, fit le « noor Yorick a avee une grimace navrante, du ve-
lours,... épingle !
Ain revue «lu 1-3 août.
Un capitaine de la garde nationale, brusquement :
— Voyons, numéro quatre, allongez donc le pasl vous n'êtes pas
sur l'alignement !
Le numéro quatre, vexé :
— Ma fui, mou capitaine, si vous m'aviez l'ait des battes moins
étroites, je l'allongerais le pas, et j'y serais, sur l'alignement I...
Un incendie éclate, ■— l'autre jouf, — rue iîe la Victoire...
Un jeune homme accourt des premiers, monte à l'escalade jus-
qu'au cinquième étage et enlève une jeune fille dans ses bras,,.
La foule crie bravo!...
— C'est sa fiancée ! dit une dame,
— C'est sa mère I dit une autre,
— C'est ce qu'il a de plus cher ! clame tout un chœur ému et
palpitant d'admiration.
— Je le crois, parbleu bien ! fait le concierge de la maison,
C'est une cocotte qui lui coûte plus de cent mille francs !
Emile Blondkt.