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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

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https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0204
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FI5.SMÎ

$33 E,'È£UFSE

Toute personne qui enverra àireete***!** en mandat ou

en timbres-poste au directeur du journal, 16, rue du Croissant, a

Paris, — le montant d'un abonnement d'un »»» à l'Eclipsé,

onira des primes ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :

1« 1"MME

Quarante-cinq charges d'A-nd. Gill :
L'abonnement pour Paris, avec cett<
Pour les départements.....

prime

7£r.

2« PRIME
Une boîte remplie de tâtons de vanille, bonbons fondants, par-
fumés, savoureux, fabriqués spécialement peur les abonnés de
VÉelipse par M. Berbey-Ceu.urier, de Saint-Seine-1'Abbaye
(Gôte-d'Or).
L'abonnement pour Paris, avec cette prime .... 6 . s
Pour les départements........« • '

AVIS

""l» Avoir soin de bien indiquer celle des deux primes qu'on
choisit.

2" L'abonnement, avee les deux primes, coûte, pour Paris,
7 fr. S© c, et pour les départements, 9 fr.

3» Tout abonné peut recevoir la seconde prime en envoyant
i ir. 60

NOUVELLE PRIME EXCEPÏIOSHELLE

Use excellente Montre en argent. (Voir aux annonces.)

AVÏS

Le dessin de Gill, crue nous devions publier cette se-
maine, représentait plusieurs célébrités du barreau qui ont
fait quelque bruit ces derniers temps. Les bureaux de la
censure, après avoir réfléchi trois jours sur l'opportunité de
la mise en vente de ce petit chef-d'œuvre, nous ont enfin ré-
pondu par un veto formel.

Encore une fois nous avons dû suspendre notre tirage et
remplacer les charges de MM. Arago, Grêvy, Gambetta,
Laurier et Crémieux, par une fantaisie de Pépin ; La Coco-
dette.

Voilà pourquoi VEdipse de cette semaine parait avec deux
jours di retard.

L'ECLIPSE

I Lt-s effluves qui se dégageaient de ses yeux caves rayaient
de la tourelle de sinistres éclairs.

f/apparition allait parler
tempr

:1e

MURMURES & BAGATELLESLor"ereci'r™

i porte, le spectre apparut, emburelucoqué dans un lor- '■
— | Le-s effluTes qui se dégagea'

Les huîtres continuent à être hors de prix.

En voyant les bourriches ventrues qui s'épanouissent à la porte
des restaurants, les gourmands peu fortunés subissent lo supplice
de Cancale.

On affirme que M. de Bismarck, atteint de rkumatismes, a fait
demander au zouave Jacob s'il voulait tenter de le guérir.
Drôle d'idée, mais...
De goutte et des douleurs, on ne discute pas.

Jean Marie Farina est bien heureux, disait une cocotte, quand il
fait de l'eau... elle est de Cologne.

Un gros bonnet de la finance, M. Théodore B... vient de... réa-
liser d'importants bénéfices sur quelques pigeons qu'il avait incités
à jouer à la baisse.

Depuis lors, à la Bourse, en ne l'appelle plus que Théodore-Hausse.

LA COCOTTE

SYSTÈME GALL — EîT PÉPIN

a, une femme ? jamais !

fn meuble coquet, un bibelot exquis, une jolie béte, oui.

Jne inutilité indispensable, un superflu nécessaire, passe encore;

ls une femme?... nalte-là!

j! preuve, c'est qu'on n'a jamais désigné ces petits êtres ravis-

tts que par des noms d'animaux.

Exemple : — Biche — Rai — Lionne — Compagnon d'Arabe —
Grue — Génisse — tortue — Taupe, — etc., etc.

Nos pères les appelaient : Filles dejoye ou Gourgandines, ou P...
tout crûment!

Nons les raffinés, nous disons gentiment en parlant de ces chères
créatures perverses : Lorettes ou Cocoltes.

Lorette est bien. C'est un renseignement géographique à l'usage
des étrangers.

Cocotte est mieux, au point de vue philosophique.

En effet, les mangeuses de pommes, les lilies de marbre ou de
plâtre n'ont pas plus de valeur que ces jouets de papier que façon-
nent les enfants.

Pas de tête, pas de cœur, pas de sens souvent; rien qu'une
forme, ou des formes, si vous l'aimez mieux.

Gall aurait renoncé à tracer sur leur cerveau les divisions de sa
phrénologie.

Pépin n'a pas reculé devant la tâche. Un scalpel railleur à la
main, il a fouillé une de ces tètes charmantes et bêlasses, et en a
marqué les bosses principales.
fît quelles bosses, mes amis!

Examinez-les plutôt,
g" Les sept pèches capitaux antiques et les péchés modernes qu'en-
gendrent les capitaux dans les capitales, se donnent rendez-vous \
sous le petit crâne de la cocotte.

L'ignorance effrontée, la stupidité hardie, quoique phénoménale,
y occupent une vaste place. Le ventre et l'estomac ont fourni un
remarquable contingent de protubérances. La passion effrénée poul-
ies toilettes et les cabinets émailiés d'écrevisses à la bordelaise a
son coin également.

Tous les vices enfin donnent leur petite éminence sous les admi-
rables faux cheveux de la cocotte. -

Quant à l'amour, au dévouement, à la poésie, au goût des arts
et des belles choses; quant à l'élégance, dame! on n'en voit pas de
traces.

— « N'en faut plus! »

Ce qui absolvait parfois les fautes des courtisanes de jadis, manque
complètement à la cocotte parisienne.

Elle n'a même pas, dans sa jeuuesse, les fleurettes de sentiment
si parfumées, s) modestes, de la frisette à jamais disparue.

La cocotte n'a rien. Pas menvi de la coquetterie. Elle a de la
cocotterie, voila tout.

Ce rfegt pas que j'o trouve cela laid, la cocotterie, non; c'est
même gentil quand on a le ten ms; mais, à Paris, on n'a guère de
temps à perdre, et les aimables singeries de ces dames passent in-
aperçues.

Bref,.la cocotte, produit (nor i médaillé à l'Exposition universelle)
de la corruption d'un monde q ai s'en va et d'un peuple qui tombe,
est bien la femelle qui convie; it à notre espèce.

La courtisane Epicharis quj\ subit mille tortures bravement sous
Néron, et qui se pendit, tout' 3 brisée qu'elle était, avec sa cein-
ture, plutôt que de dire les r,oms des conjurés qui s'étaient fiés à
elle, semblerait un monstre ■ ridicule aujourd'hui.

— « Celle-là, il ne faut pa is nous la faire! » répondrait une co-
cotte; « La torture! pour un. amant; à Ghaillotl Lâchez-moi donc
le coude I «

— Hélas 1

LE COUSIN JACQUES.

^^-T&^i,'' i^^l^A-

iir de la I

iinceuil.
■ l'ombre

zouave ne lui en laissa pas le f\o

'fi "JH«* ,),
.,—' <J'est Men> c'est »ieu, mon brave, je sais ce que vous voulez. VIe i*5*
Menez-moi vers le trésor, et vivemeat.

Ils descendirent le sombre escalier. Et pendant qu'ils descen- f
datent, les os du squoletle cliquetaieut comme des an douilles de i,i>" -,
iois pendues a la devanture d'un charcutier; — le zouave siin.it

ma.. *, „» ■

Pourquoi est-ce toujûH;:p t

j quelqu'un : — Le premier T,

Le premier venu n'esS Èoi

Les journaux ar:;
nement chez tous 1<

Sapristi ! Comme

En admettant qa
cœur même de Pe
jamais les contenir

Le Champ do îw

Paroi

m

;:me

■ires.

; une sorte de dédain que l'on dit de
irs pas le dernier des hommes.

« les Gueux » vont paraître prochai-

l'air de a casquette.

Ils traversèrent ainsi des cours, et puis des couloirs et encore
des cours franchirent des poternes, et s'arrêtèrent enfin dans un
endroit d'un aspect peu rassurant.

— Là! fit le fantôme.

— C'est bon ! se dit à psrt lui le zouave toujours goguenard Te
vais marquer la place pour m'y retrouver; ça te fera voir ,1
vieux, ou aux zouaves de la garde on ne se laisse pas refaire mp
un fantôme. t ci<mepar

Et ce disant, il chercha son mouchoir, pour le mettre à la nlaee
indiquée par le spectre. v ce

Malheur I ses poches étaient vicies. - Mais le gaillard était
homme de ressources. Prestement il descendit son pantalon et
déposa comme peint de repère cette chose que Victor Hu»o a
pieusement déposée au bas d'un enapitre de ses Misérables °

— Comme ça, je reconnaîtrai l'endroit.

Puis, riant dans sa barbe de zouave, il suivit le fantôm
ramena dans la tourelle,

;'i*'* yé

■/'"■li'tfi



no qui le

Le lendemain, l'inquiétude était

i>t*i



— grande chez le bon pavsan •
midi était sonne, et le zouave n'avait pas reparu. Plus de doute'
« le malheureux avait subi le sort ordinaire.

Notre homme fait provision de courage, retourne au château
ront les libraires pour les loger? monte à la tourelle, - et un immense souper de satisfaction sort

3 s'agisse que. des gueux qui respirent au | de sa poitrine soulagée. Couché sur sa botte de paille le zouave ■ '
les boutiques des libraires ne pourraient i ronflait comme on ronfle sous la coupole de l'Institut, lés jours de #;''^ cl «util

j réunion solennelle. ' J""'»ue

Le paysan réveilla le dormeur :
— Eh bien? et le fantôme? l'avez-veus vu?

sor7 ^fpànag^S Senïu^ctt Vl^r F' '1

h,:™ ês:asTi-■ <^- »-£ïe :

il se ta ta.

Horreur !.., Fantôme, trésor, promenade nQcturjfft, teut cela P
n'était qu'un rêve. — Le point de repère, seul, était une réalité!

A. HuapERT.

, lui-même, n'y suffirait pas.

Poulinot :

— Qji' c'est donc qui disent les armanachs de 1869 : — « En
mars les vents de N. E. souffleront spr les côtes. » —Qu'c'est qu'çà,
les vents do N. E.?

™ Tes vents de N, E., c'est... c'est..', parbleu, les vents de Bf.
E.,, G'est, comme qui dirait...

—- Ma foi! je n'sais pas ! qu'çà doit être bien sûr de la porlitïque
et iJacb,LlIe>?ectur&. --.-' ■ ,

— Ban! Tu crois?

--■-■ Dame,! puisqu'on esculpte çà, — N. E, — sur tous les raonu-

Mme la marquise de Caux parlait à son mari.

Celui-ci, préoccupé, ne lui répondait pas.

— Eh bien ! marquis, fit la diva, qu'avez-vous! Je vous parle et
vous ne me répondez pas, je vous appelle et vous restez-là en
statue, Gaux I

JULES PELPEL.

LA LÉGENDE DU CHATEAU DE MONTAIGU

Jeunes mères qui allaitez "vos enfants, ne lisez ces lignes qu'a-
vec les plus grands ménagements ; on a va des enfants grandir
pales et malamls, pour avoir sucé un lait troublé par la peur;

A 6 kilomètres de la ville de "Vesoul, sur la route qui conduit
à Lure, les ruines du château de Montaigu se dressent, sombres,
sur la cime d'un rocher. — Rassurez-vous, lecteurs; je ne vous
retracerai pas en un tableau pompeux ces ruines, menaçantes dans
leur solitude; à quoi ben s'attarder dans "une description qui n'a-
jouterait rien à l'horreur de mon récit?

Longtemps avant la découverte du pantalon à saus-pieds et des
bretelles hygiéniques; bien avant que M. de Girardin ne fût in-
venté et Louis Yeuillot grêlé, le château de Montaigu était déjà
en ruines,—et teut bas on racontait des histoires iugubres...
Malheur à l'imprudent ou à l'audacieux qui osait passer la nuit
entre ces grandes murailles désolées ! A minuit un fantôme sur-
gissant tout-à-coup, venait lui dire avec cette voix qui n'appar-
tient qu'aux fantômes :

— Rassurez-vous ! je- suis un être inoffensif. — Il y a ici un
trésor enfoui dans la terre. — Suivez-moi; je vais vous montrer
la place. ,' ,, , .

L'homme, rassuré, suivait. — Apres une longue promenade a
travers des cours, des escaliers, des corridors, on s'arrêtait, et le
Fpectre étendant la main, disait: Là! — Puis il ramenait l'homme
à rendrait où il l'avait pris.

Jusque-là tout allait bien. Mais co que le fantôme ne disait pas,
c'est que la vie de l'homme était attachée à la découverte du
trésor. En eflVt, à peine le jour venu, il se mettait en quête de
ce trésor, faisant de vaines recherches pour retrouver l'endroit
indiqué,.'., et dans la journée on relevait son cadavre dans quel-
que coin' du château..— Les gens du pays vous citero.it mille
exemples d'individus qui, attirés par la cupidité, n'ont trouvé que
]a mort au milieu des ruines de Montaigu.

L'année dernière, un zouave delà garde, qui était en permission
non loin de Purgerot, s'en fut voir les parents d'un camarade,
dent la maison était située au pied même des ruines. — Le
zouave fut reçu à bouteilles débouchées. Il apportait des nouvelles
de l'absent : en but à l'absent, on but aux nouvelles; on mangea
pour boire, on but pour manger. Bref, tout y allait à grandes po-
telées si bien que de midi jusqu'au soir, on ne quitta pas la

Entre boire, le paysan raconta l'histoire du revenant et du tré-
sor introuvable, à grand renfort de détails effrayants. — Mais les
zouaves sont sceptiques.

-- Aidons donc! fit le nôtre; on ne la fait pas aux zeuaves de
jarrarde, celle-là. Et je vous réponds b'en que moi je retrouverais
la place que m'aurait montrée votre fantôme.

Là-dessus, voilà mon homme qui s'échauffe et qui déclare vou-
loir passer la nuit dans les ruines. Le paysan essaya bien de ie
détourner de ce beau projet. Rien n'y fit; et pour abréger, un
quart-d'heure après, le soldat, guidé par son hôte, ^'installait en
compagnie de deux bouteilles et d'une botte de paille dans me
tourelle perchée à l'extrême pointe d'un escalier disloqué. Son'
compagnon se hâta de lui souhaiter bonne nuit, et regagna bien
vite samaiso,-:.

Précipitons les événements.

Le premier coup de minuit tinta sinistrement au clocher du vil-
lage voisin. — Dans la tourelle, les bouteilles étaient vides. —Le
zouave tendit l'orelle, et d.ms les profondeurs dj sombre escalier
il entendit un pas lent, saccadé qui frappait en cadence les vieil-
les marchee de pierre.

LftS douza coups de l'horloge s'égrenaient lentement dans le si-
lence de la nuit. Au milieu de la tourelle, le zouave intrépide ai-
"ui^ait son regard de touie la puissance de sa Yojonté. *— Et des
profondeurs de l'escalier sombre, le pas lent, raide et saccadé,
montait, montait toujours.

EteUVEtU CITATEUR

...... * , . Tcus les médisants

No nuisent pas beaucoup eh«^ les honnêtes gens.

M. GuiLI.OBTET.

L'amour se plaît un peu dans le dérèglement.

Boiïtshse Nevi

Les personnes d'esprit sont-elles jamais laides 1

Crémiiux, Au Provisoire.

Un peu d'aide souvent sied bien àia beauté.

'Mlle de <H|jHWW.».:.-,

On peut être amusant sans être méprisable. '

Bebureaij'.

Toute femme à l'e^cèe est folle de





t folle de parure,

Mlle Massin,



ny^/UWi. ,



.....Quast à certain âge on veut se faire aimer

G'est un soin indisereÉ qu'on devrait réprimer.

AUBER.

MVuVW

Pérjssèpt les beautés aux empires fatales,
Qui des nobles vertus, indignes rivales,
Plgngpnt les jours des rois dans l'oubli flétrissant,
Et n'osent s'illustrer qu'en les avilissant.

Mme Murard,

On peut, sans s'avilir,
S'abaisser sous les dieux, les craindre et les servir.

Ernest Dréolle.

La perte d'un époux ne va point saris soupirs :
On fait beaucoup de bruit et puis on se console ;
Sur les ailes du temps la tristesse s'envole ;
Le temps ramène-les plaisirs.

- ■- Duchesse de Mohny,

Heureux qui près de toi, pour toi seule soupire,
Qui jouit du plaisir de t'entendre parler,
Qui te voit quelquefois doucement lui sourire ;
Les dieux dans son bonheur peuvent-ils l'égaler ?

Mnl° TmEimBT.

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■foi,.

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LE PETIT VIEILLARD DE TOUL (MEURTHE).

AU DOCTEUR LABARTHK

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i gare du chemin de fer de \

ni, ..nu l-c la i>i\ta\atta nnbii'fl '"Vit W .ci '

C'était, il y a quelques jours, dan:
l'Est-

Il était l'heure bénie où, dans les restaurants, la côtelette nature
frissonne sur le gril impitoyable.

Un petit vieillard décoré, habit noir, cravate blanche, lunettes,
canne à pomme d'or, descendait les degrés allègrement.

Il portait sous iebras, soigneusement enveloppé, un objet circu-
laire assez voluiniiîeriXi m ' '

Ce petit vieillard arrivait de Toul (Meurthe). :

Tous les ans, à pareille époque, à la même heure, H descendait
les degrés de la gare allègrement^ venant de la même ville-

Le petit vieillard de Toul prit le boulevard de Strasbourg, s'ar-
rêta pour laisser passer les voitures au boulevard Saint-Pénis, puis
il descendit le boulevard de Sébastopol. A la, rue de Rivoli»
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