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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

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https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0220
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i

L'ECLIPSE

: . .. , .

PRÎMES DE l'ÉClïlPSSE

Tonte personne qui enverra dlPTCtesttesBt en mandat ou

en timbres-poste au directeur du journal, 16, rue du Croissant, à

Paris, — le montant d'un abonnement d'an »n à l'ÉcHpéte,

ouira dei primes ci-desson» énoncées, aux conditions suivantes :

1" PRIME

Quarante-cinq charges d'And. Gill :

t'abonneraeeit pour Paris, ayeo cette prime . . . 7 fr. »

Fournies départements...........» 50

5- PRIME

Une boîte remplie de bâtons de vanille, bonbons fondants, par-
•fijmêsV savoureux, fabriqués spécialement pour les abonnés de
ÎÉdipu par M. Berbey-Couturier, de Saint-Seine-l'Abbaye
'(Côte-d'Or).

L'abonnement pour Paris, avec cette primé .•..&«»

Pour leB départements........ à • : ?

AVIS

1» Avoir soin de bien indiquer celle des deux prime» qu'on
enoisit.

2» L'abonnement, avec les deux primes, coûte, pour Paris,
» fr. a» c, et pour les départements, » fr.

3»' Tout abonné peut recevoir la seconde prime en envoyant
1 lr. 50. -,

PRIME EXCEPTIONNELLE

"Une excellente Montre en argent. (Voir oui annonce*.;

m- ËTRENN'iS DE L'ÉGLIPSE

:-,:h'Eclipse-, — .qui n'est jamais'restée au-dessous de ses
promesses, — met, dés aujourd'hui, à la disposition de ses
lecteurs les amusantes et spirituelles étrennes que nous leur
avons annoncées. , *k,.m»..„>,

Nous venons de faire fonctionner notre LANTERNE
MAGIQUE. Rien de plus simple, de plus facile, de plus-
original'S de plus charmant. Le système ingénieux sur
lequel elle repose en permet l'usage instantané dans toutes
les conditions. Le Lampascope, en effet, donne les mêmes
résultats que l'ancienne et traditionnelle lanterne magique,
; qui possède, depuis si longtemps, le privilège d'égayer les
: réunions d'hiver. Il a, de plus, sur elle l'avantage de ne né-
'' cessitèr aucuns préparatifs : il ne s'agit que d'apposer l'ap-
pareil sur la première lampe venue ; pas de foyer intérieur
a garnir; pas de mèche à régulariser. Le désir d'une soirée
de fantasmagorie s'est à peine manifesté, qu'il est aussitôt
satisfait — sans frais, sans mise en scène, sans longueurs et
sans embarras !

Faites un geste!... — 'Voici que va défiler le joyeux
carnaval des célébrités, des excentricités contemporaines I
Toutes les figures sur lesquelles s'est attachée l'attention.,
depuis ces trois dernières années, vont s'animer de l'esprit
satirique et si éminemment français de la caricature!
Tous ces types vont agir, vivre, presque parler! Nos douze
verres contiennent quarante-huit charges parmi les plus
populaires de notre galerie : Thérésa, Thiers, Bismark,
'i'imothée Trimm, Jules Favre, Offenbach, Glais-BU
?.oin, etc-., etc., etc. Toutes les spécialités, tous les contrastes,
tous les genres! Qui ne sourirait de ce cortège? Qui ne
|:'-nidi'ait plaisir à toucher des yeux, pour ainsi dire, ce
r'"nde d'individualités dont on ne cesse de s'occuper, dont
oii s'entretient tous les jours, dont oii a si souvent, dans la
P"'liée et dans le songe, évoqué les physionomies? Petits
et grands se récréeront également à ce spectacle. Nous fai-
sons ;m\ jeunes un cadeau dont les personnes sérieuses
nous remercieront.

L'i'.iiiinlfènient d'un an pour Paris, avec

; Lanterne rïiagiqûe,

ur tes i!ép;irtements (envoi franco par le- messageries),

"àifi'érenep sensible existant entre les prts d'abonnement. d*>
'.exiles népàr'ements provient des frais de transport qui ne
"nas moindres' de 2 francs en moyenne pour toute ia

" ■ " LES POMPIERS DE NANTERRE

Nolïs avions, pour présenter les Pompiers de Nant-erre à tv»'S
lecteurs, demandé quelques renseignements à l'un de ses papas :
"notre confrère Burani, du. Galino.

Nous pensons que sa réponse satisfera toutes les; curio-
sités.

Mon cher Polo,

Vous voulez quelques notes biographiqueE sur la rengaine
à la mode ; soyez heureux !

Nés d'un caprice, les Pompiers as .Nanlerre ont eu.deux par*
rains aimés du public : Pétrin, la coqueluene de l'Eldorado, et
Pauly, maintenant aux Buuffes.

Le public, qui a plus d'esprit que tout le monde, et pan
conséquent que les trois fauteurs dont il fc'agit; le public trouva
dans le type, dans le refrain, quelque chose qui l'empoigna.
II'.: rit d'abord; puis il fredonna les zimm laïla de la fin;
puis, disséquant la chanson, ne savisa-t-il pas d'y décou-
vrir/une épopée de raillerie qu'il appliqua Dieu sait comme !

îics pompiers, les vrais, se fâchèrent tout rouge 1 Gela
Ht :rire davantage, jusqu'au jour où Thimotée Trimm dut ,
pour les calmer, nous l'aire asseoir sur la sellette du Petit
JaurnaL en nous accusant d'avoir raillé une honorable et utile
corporation.

Utiles I ils le sont ces héîoiques pompiers, même ceux de
Nanterre, surtout ceux de Nan terre ; ''.'est grâce à eux que la
révolte des auteurs contre l'éditeur a pu e'afhïmer ;... que l'Al-
liance des auteurs et .compositeurs s'est créée; que nous et les
nôtres allons bénéficier, enfin, de tous les résultats de nos
œuvres : des bons gros sous qu'entassait le marchand exploi-
teur.

Ils ont même fondé un journal, ces invincibles pompiers, le
Galino, qui, vous le savez, n'est pas aussi calino qu'il veut le
paraître.

Et tout cela, pour quelques rîmes bâtardes, quelques vers

fcaroques, quelques notes de mirlitons qui ont fait additionner

B*ire caissier, Sp novembre, 42,000 francs. Ça ira à 30,000 fr.

au moins ! Cinq couplets au prix où est le beurre, c'est donné!
hein?

Ce qu'il y a de plus terrifiant, c'est que voilà la saison des
bals ; vous l'avez annoncé ; Strauss à l'Opéra, Métra au Chàtelet,
Arban à Valentino, vont nous- la continuer.,. et le quadrille de
Desormes fera le tour des salons où l'on d'anse .

Tel est, mon cher Polo, l'histoire de ces pompiers : une piètre
chanson, je l'accorde à tous ceux qui en sont fatigués, mais le
point de départ d'une grande idée : l'émancipation des auteurs

ET COMPOSITEURS DE CHANSONS.

A VOUS,

P. BURAÏH.

MA PREMIÈRE AVENTURE GALANTE

Je pourrais, non sans raisons, hélas l décorer 29 récit d'un titre
plus inattendu. Histoire de mon premier $@fy par exemple, mais je

m'abstiens de le faire.

Il me serait pénible, ôlecteurs! de voir vos regards se détour-
ner de moi, et votre main prudente se glisser dans votre sein pour
protéger une montre enviable contre des tentatives dont vous me
supposeriez l'habitude.

Je me contente donc du titre qui brille ci-dessus, Bien qu'il ait
une allure un peu dix-huitième siècle.

Arrivons au fait.

Un jour, j'apparus à V..., vaste nécropole, située à 20 kilomètres
de Paris, dans le but avouable de faire une visite à mon excellent
oncle, l'un des placides habitants de cette ville figée depuis
Louis XIV.

Je venais de quitter le collège, il y avait deux mois à peine.
Je portais encore — et cela m'humiliait étrangement — mon
pantalon d'uniforme, à passe-poil rouge. Il se montrait comme
un souvenir et comme un remords, à la base de ma redingote
bourgeoise.

Mais j'avais des moustaches'.

Grâce à l'abus coupable des graisses en renom, une double vir-
gule Monde soulignait mon oez-que je n'ose qualifier de retroussé.
Ces moustaches naissantes me donnaient une assurance incroya-
ble,

De temps en temps, non sans lomcher d'une façon affreuse, je
constatais avec ivresse leur présence au bas de l'organe que j'ai
cité plus haut. Et le matin, en me réveillant, un frisson glacé cou-
rait entre mes épaules à la seule pensée que ma double virgule
pouvait avoir disparu pendant la nuit,,

Donc, l'air fier et même casseur, quelques diïcatons en poche,
— et foudroyant du regard les infâmes qui jetaient un coup d'œil
distrait sur mon pantalon à passe-poil rouge — je débarquai un
matin à V—

En sortant de la gare, je me trouvai rJés i nea avec une fort
agréable enfant, aux yeux noirs, dont le sourire, qnzand jô passai
près d'elle, me parut provocateur.

Jô ripostai bravement, le poirig sar la hanelftr, en ayant Soifl
de me mettre de lace, afin de1 dissimuler le» passe-goil*
indiscrets.

Le combat fut court. Au bout d'un instant, la bafterfa
ennemie cessa son feu. J»3 me préparai à l'assau% rue deman-
dant s'il audrait enclouer les canons

Bref, — et en d'autres termes — de l'air d'Un homaas fea-bitué
.lès longtemps à caresser1 le menlon velouté de* tendron* co-n-fe*
sesdetant d'honneur, j'accostai la jeune persoiîa», e4 KdBSca»-
sânn--.

j'ui)tin3 un rendez-vous pour le môme s&ir.

Ji; :,'eus de ce premier succès qu'une surpris» médiocre", A cet
â^e-l'i je ne 'foutais <\c. rien D'ailleurs^ ma double Virgule, mes
quelques ducatons, tout m'inspirait un&Œudace... que" j?ai joliment
perdue depuis, ô mort Dieu I

— Ce soir, huit heures, rue..., n«„.. Demander Mlle Fé-
licia!

telle était la phrase agréable que je répétais avec de longs bat-
tements de cœur, en me rendant chez mon oncle.

En quittant la belle enfant ymx yeux noirs, je lui avais donné,
comme un (alon range d'autrefovs, quelque* pièces d-'argent pour
p'ar heter des « masssepains -et Ips croquer en m'aue-ndan-t.

Cependant, au fond do mon cerveau, avait germé un projet &*
fâme, mes bon messieurs,

— 81 je chippais une bouteille d'impétueux aï dan» la cote âiï
parent qui m'aime, pen.sais-je, où serait le mal? S*ê'lig3» doit
aimer le vin de Champagne1? En accompagnant la rjËro&Steuse li-
queur de macarons, je sais sur d'instaler à jamais vvZ ?oyai sou-
venir dans son âme ingénue.

Ce qui fut pensé, fut fait. Lâres honnêtes de & SHSfsow de fltafi
oncle, voilez-vous la face, et vous, mes pénVjgS, rougissiez-1

La bouteille au casque d'argent fut veMa, Je descend!* k ht
esve, en même temps que la bonne, djv&» cette intention immo-
rale. Une joie pure inonda mon' âm» perverse quand je pressai
la fiole divine sur mon sein irnpawHSie,

La journée se passa enun. ^ ^ébrils-, mais nageant dans le
bleu, je couvris, vers sap* he^-ws., de baisers réitérés le visage de
mes parents, et tes quittai, Mon oncle voulait absolument me re-
conduira au chemin de fer. J'échappai à sa compagnie», je- »e sais-
plus par quel artifice.

O joie saris bernas I — Muni du jus de l'a Champagne folâtre
que j'avais été revendre flans le coin bût où'je l'avais caché; je
courus, je W&S au remdez-vous. ayant garni mes poches d^an
tort poide S^ narrons; glacés et d'un sae de macaron* d'élicieux.

La g&'V-art de mes ducatons y passèrent. Mais je voulais bien
faire 'if* choses.

Haletant, — et transi» — j'arrivai rue..., n*..., et demandai
Mlle Félicia, huit heures sonn.ant à toutes les églises.

— Mlle Félicia vient de sortir à l'instant, mais elle va rentrer
probablement, me dit le con.cierge d'un air narquois qui me déplut
tout d'abord.

J'allai faire un tour dans les environs, caressant le col dé ma
bouteille, et réassurant qu-*- les macarrons frais ne s'écrasaient
pas dans ma poche.

Sept fois, sept ! je rêvais demande? Mlle réHeia.

^U cruelle conquête ne devait pas rentrer. J'eus l'aplomb de
monjter, un peu tard, et de frapper à la porta que je supposai être
la sienne ; sa porte I

Le juron terrible d'un militaire dérangé par mon toc toc indis-
cret, ébranla ie silence de la nuit, et me ii*i quitter la place très-
rapidement.

Les heures s'écoulaient cependant. Le dernier train pour Paris
était parti.

Et j'errai par les rues, gelé jusqu'à la moelle, de fort mauvaise
humeur, ne sachant quelle résolution prendre, et embêté de me
promener sans cesse et sans but, avec ma bouteille, mes sacs et
mon amour inassouvi l

Mon étoile pâlissait visiblement.

Ma faible moustache ne me consolait même plus et les passe-
poils rouges dé ma culotte étincelaient aux rayons échappés des
vitrines.

Bientôt les boutiques ae fermèrent ià V...on se couche do
bonne heure.

Je courus, ïes larmes dans les yeux, m'assurer une dernière fois
de l'absence inconcevable de la perfide Félicia.

Le concierge me rit au nez.

Alors, navré et ne voulant pas, pour l'amour d'une belle, cou-
cher dans le sein des ruisseaux, au coin deB bornes, je 'pris une
chambre à VHôtel de la Tête noire !

Celle que je faisais devait être bien étrange, car l'hôtelier qui
me reçut, une bougie à la main, sur le seuil de son caravansérail,
prit un air soupçonneux et me questionna longtemps avant de me
conduire à ma chambre.

Seul, livré à moi-même, je résolus Je faire disparaître les traces
de mon crime, car à cette heure de désillusion: amère, j'étais -bour-
relé de remords, et solidement, allez, — et je fis sauter le bou-
chon de la bouteille.

Pan I

Cette détonation soudaine, au milieu de la nuit, n'eut pas d*
conséquences fâcheuses. Mon hôte ne vint pas s'informer de ci
que je faisais.

Il eut tort. Car, certainement, il m'aurait empêché de boire ef
de manger — jusqu'à la lie — la provision de bouche que j'avaii
destinée à cette infecte Félicia!

Je mangeai, je bus tout! — Oa fut presque un suicide !

Mais j'étais désespéré — et puis, je ne pouvais rentrer à la mai-
son paternelle, le lendemain, porteur de macarons, de marrons
glacés, et de vin de Champagne.

A trois heures du matin, tout était consommé !

Mais mon sommeil ne fut pas celui du juste.

le cousin Jacques,

GRELOT.

fc% A la Porte-St-Martin, c'est Delaistre qui joue le comte de
Méridor dans la Dame de Monsoreau.

Youchàtout, pour qui rien n'est sacré, a dit à la première repré-
sentation :

— ï\ autt joli port, Delaistre 1...

#% Le Congrès russe poursuit 3a tâcha pour l'abolition des pro*-
jectiles explosibles.

A la dernière séance, un membre a proposé que les balles, Gou-
lets et hiscaîens, employés dans les guewes futures, soient enduit?
d'une couche de pommade camphrée,

¥*. Huit dames ont pris pw« aux récentes élection» de Man-
chester.

Une seulement a voté pear les candidats libéraux.

Je ne vois qu'une raison à cela :

C'est que les canéiâatsde l'opposition sont probablement moins
bien pommadés «jee les autres.

#*, On p&rîe d'une jeune actrice du Gymnase qui Tient d'acheter
deuî d»»aux 30,000 franGS.

G'wi anormal

P&s t>Me femme est iégère, mains elle a besoin de bons chevaux
3*1» la Miner.

*

#** Â Sîagdebourg, une veuve de Ï3 ans vient d'épouser en
sOptteaie nôGes un garçon de 30 ans.

TffRS iën goûts sont dans la nature, mais la loi devrait accorder
au-je.une homme, qui prend une femme septuagénaire, del'épouser
en plusieurs l'ois.

&

t% Je lis- dans te Français, — on n'est pas parfait, — du A dé-
cembre i

« Ûfte Conférence aura lieu jeudi à la Heine- Blanckt, à % heur et,
« Une table spéciale estréservée aux journalistes. »

Comment les journalistes doivent-ils prendre celai*

A-t-on pedf qu'ils attrappent la gale ou qu'ils la donnentf

j*à Encore le Français ;

* La grande duehesse Alice de îosùane est accouchât] aujourd'hui
« d'tih piuSce. »

Les grands journaux sont étonnants.

îts ont toujours peur que l'on croie que leurs duchesses &ees&>
Client quelquefois d'un égouUer.

#*, tSn industriel Vient d'inventer un nouveau genre de cercueS
a1 l'usage des personnes qui redoutent d'être enterrées vives.

Quand la pers.onne enterrée se réveille, elle n'a qu'à appuyer
sur' un ressort.

Une corde à boyau-, préparée à cet effet, 'étrangie îtamëdiate-
ment.

#% Les agencés de poules continuent à faire florès.
C'est tout aussi immoral que la loterie que l'on supprime.
On m'apprend qu'une de ces agences encaisse en moyenne
1.5Q0 frttxp de bénéfice» .paxfoir.

■f \ C'est

aspillî respecte '.
;;^HîTerti]! !i

.-v; nrains da
uSoêélé des gens
M* la tempéré
k



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