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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0064

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L'ECLIPSE

L2BERTÉ-PMMI

Untraité passé entre
.'administration de 1' 8-
clipae et MM. Margelr-
donet Georges Hébert,
45, rue Lafayette, in-
venteurs du nouveau
procédé baptisé du nom
de Pseudo - Céramique,
noua permet d'offrir au-
ionrd'hui à nos abon-
née d'an an une prime
vniimént exception -
nelle :

Le b uste de la
Li iïe HTÈ , réduction
exacte de l'csim'e de
M. Georges Hébert,
terre cifite mesurant
50 eentiiiiètn-sdehar.-

Cette tigurme, raciie
à accrocher à la. mu-
raille, peut également
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère et de biblio-
thèque, sur un marbre
de cheminée ou do con-
sole. Elle peut amer
indifféremment le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher ou
le cabinet de travail.

Prix de la Prime avec l'abonnement d'un an :

PAULS (prise dans nos bureaux)..................... 43 fr.

DÉPARTEMENTS (prise dans nos bureaux, emballage

compris)......................................... 45 fr.

Le port re3ta à la charge du destin ataire.-
Nos abonnés déjà inscrits peuvent jouir de cette prime, en
déduisant des prix ci-dessus indiqués le montant de l'abonne-
ment déjà paye.

POUR UN H

Un procès auquel on ne fait pas assez attention, c'est celui
des Pardaillan contre les Pardailhan.
Au premier abord, on se dit :

— Bah !... il n'y a qu'un H qui les divise; cô ne seia pas
grave.

Mais, au fond, la chose est beaucoup plus sérieuse que l'on ne
croit.

— Vous!... des Pardaillan !... s'écrient les Pardailhan, voulez-
vous bien laisser ça là... et tout de suite. Apprenez, vilains I...
qu'il n'y a en France d'autres Pardailhan que nous. La preuve,
c'est que le titre du comte de Pardailhan a été conféré à un de
nos aïeux par Pépin-le-Bref, pour le récompenser des services
qu'il avait rendus à la patrie en donnant au fils dn roi des
leçons de vélocipède. Montrez donc des parchemins comme
ceux-là, mauvais Pardaillans de deux sous !...

— Qu'est-ce que c'est l... répliquent les Pardaillan f Tâchez
un peu de ménager vos expressions, espèces de Pardailha-ns en
colle de pâte !.,. A-t-on jamais vu !... Apprenez, manants !...
que vous n'êtes pas plus nobles que les pincettes de "Vavas-
Feur!... C'est nous qui sons les seuls, 1;S uniques Pardaillan,
même que voilà le brevet conféré à l'un de nos ancêtres par
Clodion-le-Chevelu, en récompense de quelques petits services
que notre parent lui avait rendus dans un de ses plébiscites !...

Vous voyez qu'en somme le débat est très grave, et que les
destinées de la France tiennent, en ce moment, à bien peu de
chose.

En effet, n'y a-t-il pas de quoi frémir en songeant que les
tribunaux peuvent décider demain que nous n'aurons plus
qu'une famille de Pardaillan.

Que deviendrait le paya avec une seule souche de Pardaillan,
quand il a le plus pressant besoin de tous ses Pardaillans pour
développer le progrès, moraliser les masses, multiplier ses che-
mins de fer et donner un essor àsoa industrie 1...

0 mon Dieu!... Dieu tout puissant!..,. Vous qui voyez tout —
et devez, par conséquent, avoiff qjŒeïquefois l'occasion de voir
les Pardaillans, — dites-leur qu'ils s'arrangent t... qu'ils transi-
gent!... qu'ils aient pitié de la France £„„

Si l'on nous retranche un seul de nos Pardaillans^ nous som-
mes perdus.

Il y a des pressentiments qui ne trompent pas : Le jour où
il manquera à la France un de ses Pardaillans, elle tombera,
dans les trente-cinq minutes, au pouvoir de la principauté de
Monaco.

J'allais donner cet article à l'imprimerie, quand j'ai ressenti,
tout à coup, une vive douleur dans la rate.
Qu'est-ce donc?

— Un rhumatisme ?
Non, c'est un remords.

* *
Oui, un remords !...
Comme dans la. Favorite, j'entends une voix qui me crie :

— Tu traites bien légèrement, jeune insensé, les antiques

familles de ton pays!... Sais-tu d'abord si ces Pardaillan que tu
blagues, n'ont pas été, à un moment donné, la gloire de la
France.

Cette voix, qui me reproche de cascader sur le blason, est
dans le vrai.

Je veux réparer mon sacrilège.

Rappelant donc mes souvenirs scolaires et les appuyant de
quelques recherches historiques sur les Pardaillan, je confesse
mes torts, un genou en terre et un Bouillet à la main.

Voici les lignes glorieuses que l'histoire consacre aux Par-
daillan de France.

Pardaillan de Montespam. — Enfant illégitime, né à la cour
de Louis XIV, fut à six ans le m enta du jeune monarque et de-
vint ce courtisan célèbre qui fit scier, m une nuit, une forêt
qui déplaisait au roi, et la fit tomber le lendemain avec des
ficelles, et comme par enchantement, sous les yeux de son
maître.

Voilà les titres de noblesse des Pardaillan. ni plus m moins.

J'avais tort, en effet de no pas prendre au sérieux d'aussi no-
bles états de service.

Bâtard au berceau — valet a six ans — courtisan h trente,
on comprend que les Pardaillan de ÎS^O se disputent un tel
blason.

Le blason d'un memn...
Fichtre... ça en vaut lfi peine !

Si l'on ne mettait pas ordre à ces usurpations, ou irions-nous,
grands dieux ?

(in 1925, tout le monde prétendrait s'appeler Conneau.

LÉON BIENVENU.

TURLUTAINES ET TURLURETTES

Monsieur le général Lebœuf, pour signaler son passage aux
affaires, a réalisé des modifications fondamentales dans le corps
de la gendarmerie.

Il a réduit toutes les brigades à cinq hommes. — Cela m'est
parfaitement égal ; — mais l'inquiétant, c'est qu'il veut mettre
tous les gendarmes à pied. — Plus de gendarmes à cheval!
cela se conçoit-il? autant dire plus de gendarmes du tout.
Que dira notre ami Glatigny?

S'il n'y avait que la suppression du cheval tout seul, on s'en;
arrangerait encore, mais celte suppression entraîne celle des
grosses bottes et la suppression des grosses bottes celle de
cette senteur sur laquelle repose aujourd'hui toute la sécurité
publique; mieux vaudrait supprimer la peine de mort. Plus de
grosses bottes! oh! jamais; retirons plutôt le parfum aux roses.

Nous aurions fait trois révolutions et quelques émeutes pour
en arriver là !

Le peuple s'est laissé confisquer bien des choses sans rien
dire, mais porter la main sur les boites des gendarmes, c'est
plus qu'il n'en saurait supporter...

« La fille du roi de Prusse est heureusement accouchée d'une
« princesse » disent les journaux flatteurs.

D'une princesse! c'est prodigieux! Il faut qu'one sage-femme
soit singulièrement instruite des choses de son métier pour
pouvoir dire, entre deux enfants- qui viennent au monde :
« Celle-ci est une princesse. » — J'aime mieux croire que la
princesse apporte, en naissant, un signe distinctif de son rang
et de sa qualité, comme ce rejeton mâle d'un personnage auguste
qui vint au monde avec le grand cordon de la Légion d'honneor,.
ce qui lui faisait deux cordons, en comptant le cordon ombi-
lical.

m

Pradier, l'improvisateur qui vient de mourir, était un poète
hasardeux, sans argent et sans crédit, mais portant sa isisère
avec la légère insouciance des rêveurs.

— Comment pouvez-vous subvenir aux besoins de la vie? lui
demandait un indiscret.

— Oh ! bien facilement, répondit-il, je me nourris de chi-
mères et je loge dans le domaine de l'hypothèse.

Les critiques du lundi sont des bêcheurs à la ligne.

Les amis se reconnaissent à l'user et les Juifs à l'usure.

Cochinat a le teint superbe -

il est rouge comme un coke,

HIPPOLYTE BRIOLtET.

CE QU'AIMIENT ETE LES FILS

S'ILS AVAIENT SUCCÉDÉ A LEUB PÈKE

I

Nous connaissons un bonhomme né avant ce siècle.

Il en est encore aux modes du premier empire, et son raison-
nement, si tant est qu'il raisonne, est tout aussi arriéré que
son costume.

Hier, nous l'avons rencontré dans le square de la chapelle
expiatoire, — sa promenade favorite,

— Eh bien ! s'est-il écrié du plus loin qu'il nous a aperçu :
Etes-vous toujours aussi content du progrès ?

— Toujours.

— Belle fichue chose, que votre éducation à la portée d
monde ! Le nombre des déclassés ne fait que croître et

laidir; je leur ai déniché, du reste, une qualification plua j- "
d'eux et de leur demi-savoir : je les appelle des décrassa

Et le bon Dieu sait si la race en fourmille !

Ce bachelier, qui a fait ses dix ans de grec et de latin f
et se croit bon à quelque cIiosb, — décrassé ! 0rces

Ce huitième d'agent de change, qui encombre le boulet
de Gand, va aux courses, aux Bouffes, au cercle mais '
vera jamais à monter au parquet et à fleurir dans la mlT
— décrassé! ""'malle

Ce maestro, aussi célèbre que peu connu, qui a écrit an
drille historique pour l'ophicléide et s'essouffle à courir }**'
un livret, — décrassé ! "f»

Ce teinturier littéraire qui arrange les réclames de k
trième page ou court après les nouvelles de la rue, et se mx
fie do journaliste gros comme le bras, — décrassé \

Ce fruit-see dramatique, qui a failli avoir un aoto en collak
ration joué à Cluny, et dit : mon confrère Sardou,- décrassé"

Que d'autres encore I sans compter le sculpteur sans com
mandes, le médecin sans malades, l'avocat sans client
l'architecte sans maisons, etc., etc.. '

ET CETTE BOtfaE AGRÏCULTUT1E MANQUÉ M BftASl

— Pour quelques infortunés qui font naufrage en route
objectâmes-nous, combien viennent renforcer la grande a™,-'
de l'art et de l'intelligence 1

— Soit ! Mais les premiers n'en sont pas moins des ennemi,
naturels; règle générale: qui dit décrassé, dit ino-rat r>-
gratitude engendre 1 envie et amené l'hostilité.

— Alors, selon vous, que faire?

— Une chose simple comme bonsoir : obliger le fils à conti
nuer son père, à lui succéder ; le papa a creusé le sillon ouvert
la voie, l'enfant n'a plus qu'à suivre.

Un père est un cantonnier donné par la nature.

Placé d'avance sur le chemin de fer de la vie, il étend le bru
et indique de la main la route à suivre.

Malheur à qui se perd dans les embranchements !

Il déraille !

Et ne croyez pas que je raille; je suis sérieux, logique, con-
vaincu I .

— Et antédiluvien, osâmes-nous murmurer irrespectueuse-
ment.

— Comment! reprit notre rétrograde avec feu, comment I j'ai
travaillé trente ans, j'ai fait une bonne maison d'épiceries, j'ai
créé un bon fonds de tailleur ou de bottier, et je céderais 'mon
commerce à un étranger qui profitera de mes sueurs et de mes
travaux, quand j'ai là mon fils, mon successeur-aé !

II n'a qu'à entrer, qu'à prendre ma place; la route est toute
tracée :- simple, facile, aplanie.

— Maïs la vocation? les aspirations? le libre-arbitre?

— Des phrases I

— Mais la juste ambition du père de famille, qu; Vent voir
son fils plus grand, plus instruit, plus arrivé que lui 1

— Niaiserie! Je tolérerais de rares exceptions pour quelques
esprits hoTS ligne; mais, en thèse générale: à père marchand
fils marchand ! â père ouvrier, fils ouvrier 1 etc.

Dans l'impossibilité de convaincre notre vieil arriéré, nous le
quittâmes ; mais il nous a paru curieux de voir, d'après son
système de l'autre monde, ce qu'auraient été les fils d'aujour-
d'hui, s'ils avaient purement et simplement succédé à lent
père.

C'est de la besogne toute taillée pour notre ami Georges
d'Heilly, quand il voudra publier une nouvelle édition des Ali
de leurs œuvres.

II

Acteurs. — Claimlle, Ernest Blum.

Agent d'affaires. — Maurice Richard.

Agent de change. .— Goppel (du Théâtre-Lyrique).

Agronome. — Henri Baudrillart.

Architecte. —Frederick Lemaître.

Armateur. — Dr Ricord.

Artisans. — Auguste Préault, Gigoux, Bouffé. Jean Macé.

Assureur sur la -vie. — Amédéede Jallais.

Aubergistes, — Verdi, Leroux (des Français).

Artiste des Gobelins. — Soa ex-excellence M. Duruy.

Auteurs dramatiques. — Edouard Lockroy, Aubryet, l'sc-
ttsur Léonce.

^Alrocats. -- Jules Janin, Emile Augier, Altaroche, Félix
Mornand, Félix Pyat.

Avoués. — Auguste Barbier, Edouard Foussier, Hippoljte
Lucas, Meillet, Déroulède, le jeune auteur de Juan Strenner.

Banque (Employé à la). — Edouard Brisebarre.

Banquiers. — Paul de ICock, Jules Renard, Elie Frébault.

Batelier. — De Vougy, directeur général des télégraphes.

Bibliothécaires. — Le Couppey (du Conservatoire), Ernest
Dréolle.

Bijoutiers. — Geoffroy, Hamburger.

Bois (Marchands de). — Rampont le député, Léon ClérjfW
eut, Brasseur (du PaUtis-Rsyal).

Bonnetier. — Tniroû (de lu Comédie-Française).

Boucher. — Edouard Pailleron.

Boulangers. — Coq-ueHn, Hfppolyte Lazerges.

Brasseur. — Steenacfcers le député.

Châles (marchand de).— Charles Desolme.

Chantre de synagogue. — Offenbach.

Chefs de bataillon. — Prévost-Paradol, Dauriac, Léo La-
pés, 0. de Poli.

Chefs d'orchestre. — Alfred Musard, Adolphe Guénée.

Chevaux (marchands de). — Hector Crémieux, Ravel.

Chirurgien. — Maxime du Camp.

Colonels. — Hippolyte Castille, de Villemessant.

Commissaires des guerres. — Edgard Quinet, Bertali.

Commissaires de police. — Philippe Gille, Jaime fils.

Comptable. — Liszt, dit maintenant l'austère Lisll.

Conducteur de diligence. — Edouard Plouvier.

Conseiller a ia cour. — Perrin, directeur de l'Opéra,

Conseiller de préfecture. — Octave Feuillet.

Contributions (employé des). — Théophile Gautier.

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binridivoitures.-Charles Si

Majsa.-FeuDelangle.

Magistrats.-Henri Martin, Paul

FirliBldBugné, Armand Durantin,

Eipillj, Mnifam! jmu Laferrière,

Halin de Chapelle.-Dupais, te

Maîtres d'hôtel meublé. - Label

M k d«,

Maîtres de pension. - Victorien
jui s ripm la iui/e d« affaires de la mi
l'Mtim is k auut ta France, feu El
dault,

Manufacturiers. - Adolphe Guéro
Marchand sur le port. — Millaud.
Marins. - Ernest Renan, Théodore
Mldetlaa. - Victor de Laprade, G
M, Emmanuel Gonalès, Manuel (1
taille, ïs cAonietir, fau Berlioz.
W|lssler. _ Castagnarj.
SeniMers. - Belmontet, Renard,
Hautes, - Arsène Honssaje, J. I
Miniaturiste. — Félicien David,
rttidants. - Adolphe Crémieux
Victor Séjour, Hie Berthet, Coudera
Mafad, Saint-Marc Girardin C
Buta. '

«•ta.-Eugène Pelleta, Aurél
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«•général.-Mermet.

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