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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0065

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Et Ie ),« !!Ur'•emi-i,. ."'%,, V Cordonniers. — Georges Hainl, Alphonse Brot, Savmien

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Couleurs (marchand de). — Léon Supersac.

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'%[ Cultivateurs. — Lachambeaudie, Guejmard, Dumaine, Fran-
Millet, Gévaert.

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ehaa "t!»«! '' Dentelles (fabricant de). — Eugène do Mireoourt.
Ks< au$J ' "'itfi Dentistes. — Les frères Cogniard.
"P^Utt"""''''^ Directeur des Pompes Funèbres. — Fernand Langlé.

'Wj Directeur de Théâtre. — Charles LefettTe.
*'eoi». ^ Douanier. — Mélingue.

Draps (marchands de). — Capeflgue, Jules Simon, Henri
'f/rianon, Arthur Emmanuel.
I Editeur de musique. — Emilien Pacini.

Enregistrement (employé de V). — Le bibliophile Jaeob,
'k. de Kéraniou.
. '" *>0«tjmu ^ Vt; Entrepreneur de travaux. — De Pêne.
Que ri" lun^et(iit''!Ul,l,illi<t( Epiciers. — Edmond About, Eugène Labiche, Arnal.—

ind at"Ies eoc<lrii ! : "*" KykA$L'iUustrs comV°'itmr IMi"y ilaU aussi k ^ d'un e'Picier> "' fm
es' *e médecin J*"8 ami,i'""«imédee Rolland celui d'un fabricant de chandelles.)
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1M je raille,

K antédiluvien, osâmes- ..

Commentl reprit n»tre,ftra-,àltl
»lkt^-,i'aiteMe25s

Estampes (marchanda'). — Le grand maestro Auber.
Forgeron. — Pierre Dupont.
Garde-champétre. — François Bonvin.
Garde-chasse et Régisseur. — Frémy, baron Brisse.
Garde-Magasin. — Général Trochu.
Gendarme. — Albert Glatigny.

Généraux. — Victor Hugo, Alexandre Dumas, Philarète
^l&haales, Lorédan Larchey.

^il-, Graveurs. — Théodore Barrière, feu Bouchardy.
Guerre (Employé à la). — Paul Foucher.
Habits (marchand à'). — Adolphe Dennery.
Historien. — Paul de Saint-Victor.

Horlogers. — Ernest Lépine, Louis Noir, feu Victor Cousin.
Imprimeurs. — Michelet, Henri Berthoud, Champfleury.
Ingénieur. — Gustave Doré.
Inspecteur des finances. — Louis Blanc.
Intendant. — Charles Nuitter.
Jardinier. — Tisserant,

Journalistes.—Le baron Haussman, de Joncières (le compo-
saijjjj^,siteur de Sardanapale).



«a bon fonds de tailleur o
uerceaun étranger qui pr
quand j'ai là mou fi

>'M«'à entrer, ¥im^
e : simple, facile, aplanie,

la;uste ambition du père d< te. '

ls plus grand, plus instruit, phTOia'
Sfeuserie! Je tolérerais de ri
s hors ligne; mais, en t

Juges de paix. — S. Exe. M. Mége, ministre de l'Instruction
publique, Victor Lagoguée, le chansonnier.

Libraires. — Charles Monselet, Nadar, Jules Vallès, Barré
(des Français), Erckman, l'aller ego de Chatrian. (Leurs talents
'^'si bien unis devraient permettre d'écrire aller égaux.)
Lieutenant-Colonel. — Delannoy, l'acteur.
Limonadier. — Samson, de la Comédie-Française.
Lits de fer (marchand de). — M. Baroche.
Loueurs de voitures. >— Charles Gantier, le ténor "Waehtel..
Maçon. — Feu Delangle.
Mais la vocation? l'es aW „ , Magistrats. — Henri Martin, Paul Féval, Albérie Second,
Des phrases 1 '■'lî«5Ferdinand Dugué, Armand Durantin, Adolphe Choler, Charles

Espilly, l'éternellement jeune Laferrière, Edgar Monteil.
Maître de Chapelle. — Dupuis, des Variétés.
Maîtres d'hôtel meublé. — Labédollière, Capoul, l'enfant
rares Mfaf chéri des dames.

«egiraleif Maîtres de pension. — Victorien Sardou, Henri Chevreau
arehand ! a père ouvrier, fis wmltt ■ qui a repris la suite des affaires de la maison Haussman), Hallays,
is l'impossibilité de coavàtri noirsrtr- l'historien de la censure en France, feu Eugène Nyon, Charles Bri-
mes; mais il nous a paru «inièc dault.

ne de l'autre monde, ce ou'auTaieiit itiK Manufacturiers. — Adolphe Guéroult, Wekerlin.
s'ils avaient purement et simpte<: Marchand sur le port. — Millaud.

Marins. — Erâest Renan, Théodore de Banville, Manefe.
t de la besogne toute taillée poinsït Médecins. — Victor de Laprade, Gustave Flaubert, Georges
ly, quand il voudra publier une toirèôBel1. Emmanuel Gonades, Manuel (l'auteur des Ouvriers), Ba-
i œuvres, taille, le chanteur, feu Berlioz.

Mégissier. — Castagnary.

Menuisiers. — Belmontet, Eenard, l'ex-ténor de l'Opéra.
Mrs. — Cljirriue, Brnest Bien, Meuniers. — Arsène Houssaye, J. Lesguillon, J.-B. Clément,

ot d'affafni. - Maurice litU, Miniaturiste. — Félicien David.

it de change.-C«ppel(à»# Négociants. — Adolphe Crémieux, Ernest Picard, Duprez,
jaome — Henri BaiririM Victor Séjour, Elie Berthet, Couderc (de l'Opéra-Comique), Gus-

litecte'.- Frederick Lranta tave Nadaud, Saint-Marc Girardin, Cadol, Ernest et Alphonse
'— p., uicaIA Daudet.

, d.1,,1, Km, h'i Notaires.— Eugène Pelletan, Aurélien Scholl, Roger (Pancim

«.. - Aor^e ««Sm Premier ténor de l'Opéra), Henri Malot, Chadeuil.
reur sur la tie. - »«- offl(.i6r d.aamillistration. - Febvre, des Français.
,rgi.te.. - Verdi, U™«(*™J, officier de bouche. - Félix Savard.
ite des Gohelins. - S«\a-wut- ■ offlcier, d'infanterie. — Janicot, Pierre Zaocone
urs dramatinnes. - Otmm offlcier génèrai. _ Mermet.
>nce. . i| Opticien.— Crosti (de l'Opéra-Comique).

ats. -- Jules tain, Emile*-' Orfèvres. — Gérôme, Paul Meunce.
i Félix Pyat. . Ouvrier du port. — M. Thiers.

é's, _ Auguste Barkier, Edouard M PaSr de France, _ Cham.

ileillet Déroulède, fejM*»*'*'''"' Papetiers. — Auguste Maquet, Lesueur, Touroude.
IFmvMâla) -Edoafrf8*'*. Payeur de' la marine anglaise. — Feu Charles Di
IpauideKock.Wœ^f Peintres. — Richard Wagner, Mérimée

H

ithécaires.

U Croppej t

Dickens.
Charles Gounod,
meTS' ~n Vninrr diretW»*""1* Beaumont, le comborateur.de Nuitter.

t. tanner là W* Pharmaciens. — Granier de Cassagnac, Edouard Thierry.
Perifuquiers-coiffeurs. — Darimon, Louis Lassalle.
Pianiste. — Alphonse Karr.
Plumassier. — Léon Pournin, le vaudevilliste.
Porcelaines (marchands de). — Jules Claretie, Jules Dupré,
Alexandre Flan.
Portiers. —

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iiers. —

Marchands .

je bataillon- -F»w

ssairesd«s^PAf!<

Il ea est jusqu'à cinq qal sont nés dans la loge;
Ils en rougiasant, quoi ! — Ça fait-il leur éloge

Préfecture (employé de). — François Bazin.

Quincaillier. — Tamberlick.

Receveur des domaines, — Emile Deschamps.

Recteurs d'académie. — I/ex-père Hyaciothe, Pascal

Grousset.
Restaurateur. — Eugène CïiaVette.
Sculpteur. — Camille du Locle.
Serrurier. — Edouard Fournier.
Soies (fabricant de). — Jules Favre.
Soldats. — Sainte-Foy, Jeanron, Tony Kéviïlûn'.
Tabacs (marchand de). — Chivot, le collaborateur de tiuru.
Tailleur. — Louis Ulbach.
Tapissier. — Feu Hippoîyte Monpou.

leràiacour- ^0etaïef^.

L'ECLIPSE

Toiles (marchand de). — Le maréchal Randon.
Traiteur. — Raapaîl.

Verrier. — Chatrian, l'inséparable d'Erckman.
Vigneron. — Courbet.

Vins (marchand de). — Louis Veuillot.

Vitriers. —Henri Daumier, Ligier, Bussine, Vex-chanteur.

Combien peut-être, dirait notre bonhomme Jadis, ont regretté
— ne fut-ce qu'un jour, une heure — de n'avoir pas embrassé
la profession de leur père

ADRIEN LEULLIEB.

Œayiïlt à la JWain

Pendant cette semaine, qui semble avoir pris pour devise : La
sécheresse règne — et ne gouverne pas, la Mort, pallida mors, dirait
un quidam lattnisateur entrevu par Rabelais, traduction libre —
comme l'air : la déesse Camarde a fait des siennes.

A deux ou trois jours de distance, son doigt décharné a tou-
ché au front, là-bas, de l'autre côté du détroit, l'illustre et ri-
chissime romancier Dickens, et, ici, à Paris, ce brave garçon de
Duchesne, dont la figure loyale et sympathique vivra longtemps
dans nos souvenirs.

Hélas ! quand je compare ceux qui s'en vont à ceux qui res-
tent, je me sens pris vraiment d'une tristesse profonde!...

Quoi ! des esprits charmants, des intelligences lumineuses
s'éteignent soùs la rafale impitoyable, —nous laissant dans une
nuit d'autant plus noire, d'autant plus silencieuse, qu'ils l'ont
traversée déplus de bruit et de plus d'éclat!...

Et les larves du journalisme continuent à ramper ! Et il y a
toujours des punaises dans le beurre de la littérature Et Adol-
phe écrit... quelque part...

— Vous ne connaissez pas Adolphe?.,.

— Parbleu.

— C'est lui qui voudrait bien que je le fisse connaître"!...
-As-tufini, JAVOTTE!!!

... Çà! faisons chauffer une pelle, brûlons une pincée de sucre
dessus et revenons vite à Dic'kens,

J'eus l'honneur de lui être présenté, le lendemain de la pre-
mière représentation de l'Abîme, chez l'un de nos plus célèbres
confrères. On causa de mœurs anglaises ; je lui demandai :

— Est-il possible que les habitudes d'ivregnerie soient aussi
développées qu'on le dit, parmi les basses classes, à Londres?

— Oui, répondit Dickens, car, malheureusement, l'exemple
vient d'en haut aux gens sans éducation, sans guide et sans
fortune...

Et il nous raconta l'anecdote suivante :

— Un singulier événement vient de se passer aux environs
de Bristol.

Deux frères s'étaient mariés, ie même jour, aux deux sœurs.

Au sortir de l'église, l'amoureux quadrille monta en chaise
de poste, et s'arrêta dans une auberge de Bristol pour y passer
la première nuit du mois de miel.

Le'souper des nouveaux mariés se prolongea assez tard : les
dames se retirèrent au dessert, suivant l'usage britannique, et
les maris continuèrent à faire circuler la bouteille.

La joie altère; nos gentlemen firent honneur ■ au claret si
longtemps et si bien que, lorsqu'ils jugèrent à propos d'aller re-
joindre leurs timides fiancées, tous deux avaient la vue un peu
trouble.

Il est facile à qui n'y voit plus très bien de prendre un numéro
de chambre pour un autre ; c'est ce qui arriva.

Les Anglais parlent peu; en pareille circonstance, les An-
glaises aimeraient mieux mourir que de prononcer un seul mot.

Une de ces méprises, dont 1 effet serait immanquable au
théâtre, eut lieu à la faveur du vin, du silence et de l'obs-
curité...

Aujourd'hui les deux frères plaident en séparation, ou plutôt
ils demandent au divorce le moyen de réparer les suites de leur
bévue.

Paris-Journal a cité dernièrement quelques strophes improvi-
sées jadis par M. Hippoîyte Lucas en l'honneur de Félicien Da-
vid et des interprètes de Lalla-Rouch.

M. Hippoîyte Lucas est coutumierde ces badinages.

Cet hiver, il était enrhumé du cerveau. Les Muses n'ont en-
core inventé aucune pâte qui exempte leurs favoris de cette
triste infirmité

Il était donc affligé d'un coryza formidable qui avait pris pos-
session de son nez, et qui, trouvant le logement commode et
spacieux, s'y était installé avec tout son cortège de petites ti-
tillations du cerveau et de la poitrine.

Ici, je pense malgré moi à toutes les trompettes du Jugement
dernier.

Une dame, chez laquelle se trouvait en visite l'aimable écri-
vain, et que ne réjouissait pas sans doute son orchestration
nasale et gutturale, lui en fît poliment la remarque.

Hippoîyte Lucas riposta galamment par ce quatrain:

Je crache, c'est vrai ; la chose vous touche;
Mais le fait pour moi n'a rien de nouveau.
L'eau toujours ainsi me vient à îa bouche,
Quand >e suis auprès d'un friand morceau.

Dans une battue nocturne, une ronde de police arrête un in-
dividu porteur d'un paquet scabreux et d'une physionomie aven-
tureuse.

— D'où vient ce lopin? demanda le chef de ronde.

— Ce sont des amis qui se sont cotisés pour me l'offrir.

— Que contient le paquet?

— Six tiges de bottes et une fourchette d'argent.

— Que prétendez-vous faire des tiges de bottes?

— Des tripes à la mode de Caen.

— Et de la fourchette ?

— La fourchette?... C'est pour les manger.

THÉÂTRES

A l'Opéra , la reprise de hrey&ekutz accompagne Coppelia.
Spectacle corsé, — trop corsé même, — puisqu'il commence
ayant huit jaeures pour ne finir qu'après minuit. Mais quel ad-
mirable génie que celui de Weber ! Chaque partie, même la
moins importante, de Freyschutz, est un chef-d'œuvre dans ce
chef-d'œuvre. Je n'en citerai pour preuve que le chœur de fil-
lettes qui ouvre le troisième acte. Avons-nous-jamais applaudi
gazouillement plus jeune, plus viff plus argentin et plus char-
mant ?

Dans es troisième acte, on a intercalé un divertissement qui
est un petit poème sur les motifs — scrupuleusement respectés
-~- de l'Invitation à la valse. Il est mimé et danse avec grâce par
mesdemoiselles Mérante, Beaugrand et Gozelin. Mes compli-
menta à cette dernière que i'ar vua, l'an passé, travailler au

Cours de M. Carey. Ses progrès témoignent de son ardeur et du
talent — bien connu — de son professeur.

Mesdemoiselles Hisson et Mauduit sont suffisantes.

David chante Gaspard avec infiniment de mordant.

Quant à Villaret, il y a beau temps que je savais qu'il n'ava
qu'une seule note...

Il l'aura réglée depuis.

J'ai assisté, à l'Ambigu, aux trois premiers tableaux du Pas-
seur du Louvre. C'était assez, c'était trop pour un homme seul!
Je suis sorti au moment où Charles IX disait à Coligny :

— Entrez, mais entrez donc, monsieur l'Amiral. Nous sommes
tous de bons zigs I

Sur le boulevard, Navet demandait à Gavroche des nouvelles
de la pièce.
Gavroche a répondu :

— Peuh! ca tourne diablement à la tierce au neuf.

Aux Folies-Marigny, débuts de M110 Jeanne Dupont, dans un
acte en vers de M. Dupré : les Cerises. Succès d'auteur et d'ar-
tiste. La « néophyte » a tout ce qu'il faut pour plaire, — dans
son jeu et dans son corset.

—On me compare toujours à ma sœur, disait Mademoiselle D-
Il y a pourtant une grande différence entre nous. — Elle a tou-
jours une douzaine d'amants, et moi, je n'en ai jamais qu'un, —
je me tiens bien mieux qu'elle.

— C'est vrai, lui répondit Aurélien Scholl; il y a entre vous
deux la différence d'un coupé de régie à un omnibus. '

Entre voyous, au caboulot.

— Entends-tu comme Polyte gazouille ?

— Tiens i c'te bêtise I II vient de mettre en cage une dou-
zaine de perroquets verts : c'est pas un homme, — c'est une
volière I

ÉU1LE BLONDST.
-------■—P**J5>

VACHERIES MODELES

La sécheresse persistante va mettre les fourrages, cette an-
née et l'année prochaine, à des prix fabuleux.

Chose singulière 1 Cette triste perspective, qui rend l'agri-
culture inquiète, n'émeut nullement les Nourrisseurs de Paris et
de ses environs.

En effet, pourquoi ces pasteurs éprouveraient-ils une émo-
tion ?

De toutes les vaches de la terre, les vaches de Paris et de la
banlieue sont les bêtes qui consomment le moins de fourrage.

On leur donne de tout : les détritus des halles, les eaux
grasses des casernes et des hôpitaux; les déchets de la décorti-
cation des amandes, mais de bonne nourriture, point.

C'est pourquoi le lait, cet aliment indispensable à la majorité
des Parisiens, ce vin de l'enfance, si le vin est le lait des vieil-
lards, est détestable à Paris. On dirait une infusion de buffle-
teries passées au blanc d'Espagne.

Les Vacheries modèles seules donnent du lait pur, authentique
potable.

Mais Paris consomme, par jour, quatre cent mille litres de
lait, et les Vacheries modèles, dans leur état actuel, ayant de
l'honnêteté et de la conscience, ne peuvent en fournir que quinze
mille litres.

La Société des Vacheries modèles veut donc étendre son entre-
prise, tripler ses produits, toujours loyalement.

Grâce aux grandes amidonneries dont elle est propriétaire, elle
a, pour rien, d'énormes quantités de gluten, ce filet de bœuf
végétal.

Avec le gluten et en le mélangeant à la paille, au foin, au
son, aux légumineux, on oltient des résultats merveilleux,
avec économie.

Une économie de 2 fr. 40 sur le prix ordinaire de la nourriture
d'une vache, qui est de 3 francs.

C'est merveilleux.

La Société demande des coopérateurs. Elle émet 6,900 obliga-
tions à 290 fr., rapportant 30 francs d'intérêt annuel et rem-
boursables en vingt-cinq ans à 500 francs-
Son honorable conseil d'administration est le surveillant in-
tègre des opérations.

La Société des Vacheries modèles, qui rend déjà de grands ser-
vices à la population, qu'elle fournit de lait sain, est dans l'état
le plus prospère.

A l'aide de nouveaux capitaux, elle prendra plus largement
encore sa place au soleil.

Tel est son but.

PTKRRB DUV4T,.

GUANOS ET PÊCHERIES DU NORD

Sully disait ;

— Pâturage et labourage sont les deux mamelles nourricières
de la France.

Ce ministre, illustre, mais économe (une fois n'est pas cou-
tume), disait cette parole sage au seizième siècle.

Depuis cette époque, la terre, incessamment sollicitée par
l'agriculture, n'a cessé de donner aux hommes, ses enfants, le
meilleur de son lait, comme une mère dévouée.

Mais la terre a vieilli comme toutes choses, sous le soleil.

Elle a besoin de toniques, aujourd'hui.

Les meilleures toniques à administrer au sol, ce sont les en-
grais.

Parmi les engrais, le guano, bien autrement précieux que l'or,
et, comme l'or, venu en masse d'Amérique, tient le premier
rang.

Mais voici que les gisements de guano du Pérou s'épuisent,
exploités qu'ils sont depuis trente ans.

La tïrre s'appauvrirait donc dans un temps donné, si, comme
les coureurs antiques qui se passent le flambeau (et quasi cur-
sores vila lapœda tradunt), les guanos péruviens n'étaient pas
heureusement remplacés par les guanos de Norwége, provenant
des déchets des grandes pêcheries du Nord*

En 1863", le Moniteur signalait déjà l'utilité des établissements
installés aux îles Loffoden, par M. Rohart, consul de France
en Nonvége.

Depuis 1863, la Société des Guanos et Pêcheries du Nord est dans
Un état satisfaisant.

Elle ne suffit même plus à satisfaire le nombre- énormément
accru des commandes de guano, avec son matériel restreint.

Aussi, la Société des Guanos et Pêcheries veut-elle donner une
extension plus considérable à ses utiles opérations, qui ont
pour but de transformer en guano transportable, à bon mar-
ché, les déchets de ses pêcheries.

Le guano du Nord, aussi riche en matière tonifiante pour le
sol que les guanos 'du Pérou, a l'avantage de coûter infini-
ment moins cher que ceux-ci, et d'être à côté de nous, potuf
ainsi dire.
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