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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0068

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2

L'ECLIPSE

PRIMES DE L'ECLIPSE

Toute personne qui enverra «Hrect*ei»e*t en mandat ou en
timbres-poste au directeur du journal, 16, rue du Croissant, a
Paris, — le montant d'un abonnement d'an am à l'Eslipso,
jouira des primes ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :

1" PRIME
One superbe lanterne-magique accompagnée de douze verres
fournissant 48 sujets, reproduits d'après les charges deSill les plus
célèbres.( Voir nos précédents numéros.)
L'abonnement pour Paris, avec cette prime. . . . • 1*
Pour les départements (la prime expédiée franco, a do-

miette)...............™

2-PRIME

One excellents montre de Genève. (.Voir nos précédents numéros.)

L'abonnement pour Paris, avec cette prime. ..... 30

Pour les départements......»»...< .31

3» PRISSE

50 charges d'André Gill.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime. . . , 7 50
Pour les départements............" *

Avoir soin [de bien indiquer celle ■ des trois primes qu'on
choisit.

Tous nos abonnés peuvent jouir des primes ci-dessus, déduction
faite du prix de l'abonnement déjà payé.

LE LIVRE

LE LIVRE!! LE LIVRE!!!

comme une vieille portière oabliée au jour de l'an, M. OUivier
nous fait joliment L'efFet de laver son linge sale. . en public.

Lecteurs de province, achetez bien vite l'opuscule obèse de M.
OUivier. Vous ne perdrez point votre argent. Gela ne vaut pas les
Trois cents calembours pour un sou, mais c'est bien drôle tout de-
même. M. OUivier, c'est le solitaire de la politique : « Il voit tout,
il entend tout... et il dit tout! •»

Seulement, il ne dit pas dans quel but il s'est fait autrefois
confectionner, par la main dos grâces, une calotte de velours sem-
blable de tous points à celle de S. Exe. M. le ministre d'Etat.

Etait-ce aussi pour sauver la France?

Le cousin Jacques.

CREVETADES

Fabuleuse est l'extension prise depuis quelques années, dans la
presse, par le genre d'articles généralement insérés sous la rubri-
que î ECHOS.

Mais il faut bien avouer une chose, ô échotiers, mes con-
frères, c'est qu'aucun de nous n'a encore dépassé ni atteint, dans
cette course aux clochettes, Aurélien Scholl et Augaste Villemot,
qui furent et sont restés les maîtres du genre.

Malheureusement ils semblent avoir, l'un et l'autre, divorcé,
momentanément du moins, avec ces nouvelles à la main, qu'ils
troussaient si bien; si jamais la Société des gens de lettres
distribue des prix à ses membres, j'aime à croire qu'Auguste
Villemot et Aurélien Scholl (déjà nommés) obtiendront un pre-
mier prix, ex-Echos.

DE !U. OLLIVIEH

Messieurs les lecteurs de province... (Gommerson, plus fami-
lier, s'écrierait avec à-propos : « Eh 1 lecteurs de province!... »)
Messieurs les lecteurs, il ne s'agit pas de rire et de baguenauder
ici. Ah! mais non! Ce bon temps est passé. Laissez là, tout de
suite, vos occupations les plus chères, ies plus gaies, les plus im-
portantes, et daignez répondre sur-le-champ à la question que
j'ai l'honneur de vous faire à brûle-waterproof :

— Avez-vous lu (air du Sabre, Grande-Duchesse), avez-vous lu
le Livrel... le Livre!... Avez-vous lu le LIVRE 111 de M.
OUivier ?

Oui, ou non?

Non. —Gomment! —Vous-ne-1'a-vez-pas-lu?? Et voire cœur ne
se fend pas de désespoir. Voilà qui est étrange... Signe des temps,
signe des temps t Mais tressaillez donc, malheureux, en appre-
nant l'apparition du 19 Janvier, par monsieur OUivier 1...

Je vous apporte \&Bo?me nouvelle, et vous ne tressaillez pas! O
cœurs endurcis ! vous restez froids et muets. C'était bien la peine,
alors, que l'éditeur Lacroix se donnât le tracas d'imprimer une
Vulgate (un fort volume, 3 francs) de la Bible politique de M. 01-
livier! Mais soyez donc au moins étonnés, messieurs des dépar-
tements 1
Où allons-nous? hélas!...

Apprenez, apprenez, ô lecteurs de province, que nous avons
enfin la Parole. Elle est née. C'est M. Emile OUivier qui nous
l'envoie. Ce verbe s'est fait chaire. Il prêche et gémît.

Oui, ce Livre est venu. Tiré à des milliers d'&xemplaires, il
tombe sans cesse, en société avec les giboulées de mars, sur la
tète des Parisiens. Tout le monde, chez nous, s'en préoccupe. Pas
une table de cabinet qui n'offre aux regards le Livre jaune de M.
OUivier.

Nous n'avions qu'un Emile, le grand, le condamné du 6 mars,
l'Emile de G-irardin! Aujourd'hui nous en saluons deux avec or-
gueil. Deux Emile! Quelle faveur 1 merci, mon Dieu!

Je "vous le dis en vérité, le livre du député à lunettes fait notre
bonheur. Les cuisinières laissent brûler leurs rôtis, et s'adonnent
à la lecture sans relâche. Les enfants à la mamelle, passant du
grave au doux, du plaisant au sévère, se nourrissent tour à tour
du lait maternel et du suc de M. OUivier.

Oh ! le Livre de M. Emile OUivier ! ô manne ! ô pain de pur
froment t

Quel écrivain, quel peintre de portraits, quel cerveau prodi-
gieux, quel homme de longue vue, que ce monsieur Emile
OUivier 1

Quelle éloquence! on avait Saint-Jean-Bouche-à" Or, dans le
temps. Maintenant, avec le Marseillais OUivier, nous pouvons
compter un Saint-Jean-Bouche-du-Rlwneî C'est toujours ça !
En effet, quel petit Saint-Jean que cet élu !
Quelle touchante humilité dans tous ses discours! Consultez le
Livre, ce Nouveau-Testament qui fera la joie 'de la postérité ; feuil-
letez, vous dis-je, le 19 Janvier, par M. OUivier (la rime est ri-
che, hein?) et vous verrez avec quelle modestie, avec quel tact
inouï, l'auteur s'efface, et veut disparaître de la scène.

C'est à peine si, de temps en temps, on le voit, comme le Deus
ex machina, frapper sur le ventre du Pouvoir, et lui dire : « Fais
cela, mon petit, ettum'en diras des nouvelles 1 »

Jamais M. OUivier ne parle de lui dans les 300 pages de son mé-
moire explicatif. Seulement (le fait est de notoriété publique), les
J ont manqué à l'imprimerie, après la composition de la première
feuille.
Le pronom personnel (première personne) avait tout mangé.
Ahl c'est que "Ce brave Emile n'y va pas de bouche morte :

— J'ai fait; J'ai dit; Jeprétends; Je veux; Je sais; Je n'ignore
pas ; J'osai. — Et toujours Je I !

Un statisticien (ces gens se fourrent partout) a calculé que dans
les 300 pages du livre de M. OUivier, le Je se présente impudem-
ment 32,653 fois. Ce statisticien me semble soudoyé... ou il aura
mal compté. Il doit y avoir plus de Je que cela.

C'est égal, M. OUivier n'est pas content. C'est le marronneur
du 19 janvier. Il se plaint des grands. Les grands, qu'il tutoie du
reste avec aisance et grâce, l'ont trompé à ce qu'il parait. Aussi,
furieux, après avoir essayé d'être « nourri dans le sérail », il se
met à vendre dans les rues le plan de ses « détours». « Demandez
le plan des détours du sérail, avec la liste complète des numéros
perdants ! » Tel est le cri de M. OUivier.

Bref, désillusionné comme le corbeau de Lafontaine, et bavard

La pièce la plus remarquable est le grand canapé à Beni „.
faisant face à la cheminée. ' • pt P^ces

Quand on se trouve en nombre, on exéoutP I*
Huguenots. ' eoate ,e sePtuor des

L'autre jour, M. de Tillancourt causait dans une réunion intime
et émaillait sa causerie, pétillante d-j verve, de calembours ren-
versants .

— Quel brio, ce Tillancourt! fit quelqu'un.

— Oui, riposta-t-on, quel Brio... Uet !

Je lisais dernièrement ceci dans un journal :

« On a retiré hier de la Seine, liés entr'eux par une écharpe, le
corps d'un jeune homme et celui d'une fille, dont la mort parais-
sait remonter à vingt-quatre heures environ ; d'après un papier
trouvé dans leurs vêtements, ces malheureux se sont suicidés
parce qu'ils s'aimaient depuis longtemps et que leurs familles
refusaient obstinément de consentir à leur union. Ne pouvant
être unis dans la vie, ils ont voulu l'être dans la mort.

» Les cadavres ont été transportés à la Morgue! »

Un mariage morguanaiique, quoi I

Eh quoi! ce ténor qui débute,
Prend déj à la voix, de fausset 1
Il n'ira pas loin; — chacun sait
■« Qu'au bout du fausset la culbuie.

X..., qui n'est tout simplement que l'un des nombreux action-
naires d'une compagnie de voitures do déménagements pour la
ville et la campagne, pose auprès des gens qui ne le connaissent
pas, pour un boursier sérieux; ees.amis ne l'appellent plus que
le quart d'agent de change...ments de domicile.

Savez-vous comment Hamburger a] pelle l'affaire Junson ?
Le Meurthe de Pont-à-Moussonl

Comte de Loua.

LES MEUBLES h MUSIQUE

On signale un envahissement de ce nouvel engin qui nous vient,
dit-on, de l'Amérique. Parbleu!... naturellement.

Les premiers essais sont faits sur des fauteuils.

"Vous êtes en visite; la maîtresse de la maison vous prie de vous
asseoir; vous obtempérez. Crac t.,. l'ouverture de Guillaume Tell
vous part dans les intestins.

Déjà l'usage de ces sièges commence à se répandre dans le fau-
bourg Saint-Germain.

On cite, entr'autres le salon de Mme la comtesse de V...
(Guilloutaisons-nous), dont tous les meubles viennent d'être ca-
pitonnés à neuf avec des boîtes à musique.

C'est peut-être un peu plus dur que le crin sous ies reins; mais
il paraît que c'est très-doux à l'oreille.

On p-arle surtout d'une causeuse en velours grenat qui est une

merveille, et de laquelle ladite comtesse est très-fière.

Le tapissier a remplacé les élastiques par le duo de Mireille de

Gounod :

0 Magali! ma bien-aimée,

Fuyons tous deux sous la ramée.

*
* *

Lorsque l'on vient visiter la comtesse, elle vous fait prendre
place sur cette causeuse, qui entame aussitôt la phrase solo du
ténor.

Après les seize premières mesures, la comtesse s'assied à son
tour auprès de son visiteur.

Et la causeuse reprend instantanément la mélodie en duo.

à fait iQat.

Quelquefois, il se produit des cas d'harmonie tout
tendus.

Ainsi, par exemple, îa comtesse a remarqué que «1„,
manjmse de B... (G„il,outaisonS.„„as toujoj) est ch,t?"f ta
ne partie dans un morceau d'ensemble, on con tat X , ? " V
quelques fausses notes aiguës d'un car££££*$&*■"

Le lendemain, la comtesse fait venir l'accordeur D„s,r „■ ■«
imterieur du siège, et l'artiste répond invariablement "^

- Madame la comtesse, je n'y comprends absolument ri™
Cette symphonie enulmajcur est en parfait état . Eté, v -
que vos invités respectent le texte du divin Mozart »t . SÙ'S
pas de profanes fioritures à sa musique? ' nal™'8«

La comtesse est fort intriguée.

étrange,

plua

Il y a chez la comtesse des sièges à musique pour tous les cas
s, selon la quantité des visiteurs qui sont dans son salon

D'autres fois, l'effet pour n'en être pas mo
heureux.
Exemple :

Jeudi dernier, la comtesse avait une charmante réunion
lout a coup une invitée s'écrie :

- Dieu! qu'il y a longtemps que j'ai envie d'entendre la mm
diction des poignards. '" °™-

- Qu'à cela ne tienne, madame, répond un intime de la mi
son, en se disposant à s'asseoir sur un siège resté y cant '
morceau est dans la ganache que voici, et je vais m2*
plaisir..... Ittlre "I

- Non non, interrompt vivement la comtesse en désignant ™
autre invité d'un certain âge, laissez jouer ce morce" Tïl, ,
deG...(Reguilloutaisons.nous). *"a'W«

-Mais... reprend le jeune homme un peu vexé :..„:. .
le... doigté aussi sûr que monsieur le due . X"-Je<™ »"

- Oh! .. je n'en doute pas, riposte la maîtresse de la laaisot,-
mais je ne sais pourquoi... j'ai fait la remarque que quaaTm .'
s.eur le duc joue ce morceau, les basses sont bien pl„s n„" ™

Quel est donc ce mystère !...

G-iU est un assidu de la maison; il me. ie dira peut-être un
jour. r "

Léon Bienvenu.

UNE GRANDE AVENTURE

Je vous racontais dernièremeut la mémorable expédition des
pompiers de Langres contre la lune ; voici, comme pendant, une '
autre histoire de pompiers dont je vous garantis la parfaite au-
thenticité.

C'est à Sacy-le-Grand qu'elle arriva, dans un département dont
je vous demanderai la permission de taire le nom.

Le jour où se passait mon histoire, il n'était pas encore quatre
heures du matin, lorsque l'instituteur communal ouvrit les yeux,
bâilla, toussa, cracha, et finalement sauta hors de son J&

La sagesse des nations nous apprend que lorsqu'on estvertuem
on aime à voir lever l'aurore ; cependant ce n'était pas pour cela
que l'instituteur de Sacy était si matinal ce jour-là, Non pas qu'il
ne fût un homme rempli jusqu'aux bords de vertus considérables;
mais il avait mal dormi, toute la nuit il avait rêvé incendie, et
vers la fin, son rêve s'étant transformé en un cauchemar épouvan-
table, le cauchemar l'avait arraché au sommeil.

A son réveil, sa première pensée fut qu'un tel rêve était un
avertissement du ciel, qui assurément ne présageait rien de bon.
machinalement il jeta les yeux du côté de la fenêtre, et... tout
pénétré encore de son rêve horrible, il vit fort bien, à une cer-
taine distance dans la campagne, une grande fumée qui montait
noire dans le ciel.

— J'en étais sur ! s'écria-t-il- voilà ce qu'annonçait mon rêve.
La fumée m'empêche de voir les flammes, mais c'est un incendie.,.
Le feu est à Catenoy.

Catenoy est un village voisin de Sacy-le-Grand.

A peine s'il prit le temps de passer un pantalon; il courut au
clocher et sonna la cloche à grand tour de bras pour réveiller la
commune.

La population tout entière fut vite en émoi.

Aux appels lugubres du tocsin, les portes s'ouvrirent, les nom-
mes, demi-nus, sortirent dans la rue, pendant que les femmes
affolées mettaient leurs jupons à l'envers, et que dans leurs lits
défaits les enfants, tremblant la peur, s'enfonçaient sous les cou-
vertures pour ne pas voir les rouges reflets de l'incendie.

Mais où était le feu? On s'interrogeait avec inquiétude, tous les
regards sondaient l'horizon ; et dans les jambes des groupes agi-
tés, les chiens de la commune rôdaient pleins d'effarement.

L'instituteur, ruisselant de sueur, arrêta enfin le branle de eî
cloche, et il affirma que le feu était au village de Catenoy. C'était
tout ce qu'il fallait savoir.

Vite on rentra dans les maisons pour rassurer les femmeset
prendre les casques, — ceux qui en avaient, — pui3 toute la po-
pulation mâle partit à fond de train dans la direction du village
incendié.

Au premier rang courait le chef des pompiers, animant ses sol-
dats de la voix et du geste; un feu terrible étincelait dans ses
yeux. A défaut de son casque, que dans sa précipitation fla*
vait pu trouver, il abritait sa tète sous un bonnet de coton gigan-
tesque qui voltigeait au vent, semblable au panache Hanc
Henri IV.

On ne courait pas, on volait.

Bientôt une poussière épaisse s'éleva, soulevée par tous
pieds/et enveloppa la troupe rapide; et on continua de volef^
la route poudreuse, aveuglés, haletants, silencieux» mais ton]

^"'fsacunevM*

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rin,naît Fû pour li Iusr.ee d'an
gii s'écheppail au point du jour d'un

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' par le: docteur \

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Haas sommes tous mortels — et
O'j il (jraît que mots volume n'éla
qnej'aidiletranisporEer ailleurs.

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