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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0093

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1 k« Force, a. «oB ... ""■- loi

puis vingt >nB quei'écritd«fc

3 pareil! ! ''■

ùta secrétaire do l'Académie d'trtUte
un courait tout Paris :
Lpoîîon fions mrnace
*pknir le Pamass;
lain il doit le saper,
til'Slura le rendre
USt f pourra grimper
nous y faudra dMcendn.

JdusPiib,

I JOLI MERLE....

ieurs (surtout mesdames), bretta
, politique, industrie! et fiBirà, -i
m m'accorder Iroiàffiinales à :lle:::: >;
récit qu'ij me serait us-i|BîÏ!f!!
lire.

jrant dans cette emotubtinpi*,»
le de compassion; (sJsiier Jslip

Ue Ue CUiupdaaiuu, ib:b^.. ••-■.-

n'est point pour moi qii«ji injW
e quête, en ce moment, ilBifS
, le polonais des okeauï!
Ah Ile joli merle I..
tout-à-fait que,l'on «i»»11'
vous frappa» cer*»1.™'"
,„t mesdames), à celle h«<*
n0arenxep.rss.usl.wta3

ieùBi. *■•■" '*'ï

deqnijoparleToa.appanl'.te'f

u, „ïpourrez rstarlep*"»'1

Z trois lames **J'**!J

in,euneprom.on« • **£„
de la peine, <i« "«. ,,>

permettes-»^ W^B

l' f„t trouve, a P«01 ■„(,«<!

voulant pas **"',„,,#*

àl'andese.a«»

„, tenait .»»• J

?$jg$$MW*

la célèbre cage en fer due au .génie de S. E. le cardinal La Ballue.
lin outre, mettant le comme à ses bienfaits, M. Chaffouse ap-
pela le merle, noircissanUéjà, M, sioux nom de Bonça. ,--
rf Ne .voustuez'$asç!rnsssïears et mesdames (surtout m'esdaœes),
à chercher l'étymoiogie de ce nom bizarre. 11 vint tout naturelle-
ment àJ'-es,prjt d^L, Chaffouse,- le jïnïr où il voulut' bajjtfser son
"'oiseau. On n'a jamais su pourquoi. L'humanité a de .ces ■ mys-
tères, o-. L ~'
Bonça grandit, grossit, noweit. C'est ici que le drame de sa yie

commence. ^^ R$ »jg sj*gn paxi &rJ

M. Cbaffoussê, sa profession 1 exigé, habite le roz-de-chausi
'lë1a:Wiisofl4'^^é^efiM&^^^ Ça

loge (voyez au fond déjà, cqur, à gauche) étant plus t soni'bTô- pu
.n^JM&-"juillet,.m,ème.,^W^ que k ï^ce de. la Concordera rrji-
nuit en décembre, ne pouvait raisonnablement convenir à un
oabitaiMu-ei^

Aussi Bonça fut, de bonne heure, accroché dans sa cage au
<nur ae la cour/Mais quelle cour 1 Tri puits 1
"ïâr'prudêncô,' M. Gliaffôtrèsë aëibtfé', comme un toit prote'cteijr,
-ur la cellule ae lîofiga, une collection ''VU anciens almanachs,
ï/oiseauVa dônc7amais~vu, et ne verra jamais le Cîcî:
' c; i.i,a nbMk montes h dirigent vers le fol, ils n'y voient ;m

/ieuii'fifjiçb'aii qji'UiiQ;fiouGha 4&â>itume émaillô de cailloux, an
yenir delà Mer morte!

ta.se_uia:TjerJîîmu^eJtonc_a,j)uis.s9 apercevoir, o'oot, à paj-Ue
morceau de drap rouge qui se balance aux barreaux de sa cage
Gt vous conviendrez que c'est bien, peu de ctmsej ) Je. bouquet
annuel (giroflée et dalhias) que le neveu ' de' M.- èiuboufee', le petit
Richard Sturm, apporte à son.oncle le jour de sa fête.

Bonça n'a vu ni ie ciel, nà-ia terre, ni les arbres,' ni les fleurs,
Qui plus est, aucun camarade dé,son espèce, aucun oiseau même,
n'a jamais frôlé de l'aile la prison de Bepça. '

Bonça, l'oiseau au masque de fer, ne connaîtra donc jamais les
joies de l'amitié, les extases de l'amour ? ,ir.i,n ,.a .»3-

J'appelle.instamment .votre attention, messieurs et mesdames
'surtout mesdames), sur ce fait déplorable,.

Si le castor, même en captivité, essaie de bâtir, roisaau, prive
de sa liberté, chante. Les poètes font de même, avec moins de
succès, pourtant.

Mais Bonça n'a pas cette suprême consolation. Il ne sait pas
que c'est I

Seulement, il rince des bouteilles 1

De l'autre côté du mur qui sépare la cour, où il s'étiole, de la
maison voisine, demeure un .marchand de vin. Cet industriel et
ees gaYçoïïs passent la maj'eûrô partie, de, leur existence ;à rincer
des bouteilles au moyen de petits; plombs.

Bonça, charmé par ce bruit incessant, n'a pas tardé à l'imitera
ravir. C'est le fxer'p.tijonnïtau riricenieht, àilis ique.

L'imitation (est pariaite-Xpi locataires, en conviennent aVec dcV
■ '■.'paroles'ardentes1, qui prouvent-'dan s" quel état d'agacement est mis
^eur système nerVéux.

. Bonça,.dans sâSrjours de'tristesse, rîneede doux à trois cents
' " "..... nul

ri. ilne-eait pasco

,

bouteilles t Au printemps, il va jusqu'à cinq^ce:

L'amour,'1 la verdure, leciel mfigninque, les iami.tiôs, la liberté,
la brise, les chah sons', les bois;1 l&'foyer, tout delà est oublié ! Le
nncem'ént'ttes'bouteîliés à tout éteint, tout remplacé. Eoriça, —

■ anjolimerle, allez j.—.ne sait plus, ne reconhait plus, ffàlmè
plus autre chose. .03 .il £8

Il se délecte en rinçant des flacons,-des litres, des bouteilles,
des fiolçs,..tout l'arsenal de la cave enQnt Comme il fait bien'le
bruit des plombs qu'on secoue, et de,'l'eau qui! ruisselle lio.ra du
goulot. C'_est tout à fait charmant. Il n'y a que les lorrit?ir"s du
cinquième qui ne trouvent pas cala Uès-urJk', et su vi^ii^ci en
appelant M. Chaffouse C'gniaff. T^hl/i jiTr« <rr 01

C'est dur t

...,.J,e m'ar'r'.iite. L'amertume d'e la condition de Bonca me trou-
ble etme remplit.d'angoisse. La nuit, je rêve que je deviens merle

■ étque jarinceid^a bouteilles, glou (flou glou, gïich glioh glich ! -^
Songe affreux !

Avais-je tort, messieurs et mesdames (surtout mesdames), de

vous Bupplier d'accorder un soupir charitable an' pauvre Bonça,

H mérite qu'on le. plaigne, en véi'ité! Plaignons-le donc de com-

,'''h«giiijev-'OS'iLalu4e;des'oiseaux> qui ne, s'.échap.pera jamais .delà

tour obscure où il languit. ttlorâi toi qh ihos m ob I

ixGûusiîL hmm___________

M (!)

C'est le réveil de la nature,,, ... lahiffi

Dans;les prés il y a des. pâquerettes, nracles des amours ; —'et
bientôt les gendarmes^ comme des lys odorants vivifiés par la
chai-rde haleine du'Printemps, revêtiront les pantalons blancs.

^Mes sœurs, chantons; car le Printemps est la saison des
fleurs.

* , , ;,

Et les vertes grenouilles, assises en rond, reprirent en cSçèur :

— Les filles des champs, enfants de la nature, ont des tachfes
de rousseur sur leur visage l&âlé. Chantons, car le Printemps est
la saison des fleurs.

..,■■/.. jfr-.hf 9



,-t Q.uime donnera, continua la'grenouille, qui me donnera des
accents pour chanter tes merveilles, ô Printemps?

Il y a dans les champs des, odeurs enivrant's qui montent bu
cœur, et de l'herbe verte ou les pieds glissent, entraînés pW
l'amour. ., .

"Voiliez, gardes-champêtresI Pronienez vos pas vigilants dans
les taillis ombreux.et sons les arbreâ fleuris 1 Protégez tes Vertus
agricoles 'Contre l'es' brûlantes attaques du Printemps,

Surveillance inutile! L'amour est-plus rusé que votre vigilande,
ô gardes-champêtres t et nombreux sont lès faux-pas que le Prin-
temps fait faire sur le vert gazon.

O Printemps, n'es-tu pas le temps où l'on aime?

Sois- béni, Printemps I Par "toi tout vit, tout s'anime, tout
respire.
I.:, La cVéatittà tûiA 'entière-: subît Ha loi charmante. Les sacristains
eux-mêmes ont des soupçons d'amour, et dans leurs coquilles les
escargots se prennent à rêver. H»

"Voici venir les hannefons énamourés folâtrant au soteîl.

Voici venir les ôfaeaîlles prmtanières et les limaces blanches
qui glissent sur les feuilles.

Limaces, hannetons, chenilles, envahis par l'amour, c'est la
grande voix du Printemps qui parle à tous les êtres.

Scius'Ie feuillage «ntendei les oiseaux gazouillant des ca-
resses. — Aimons, mes sceurs, car le Printemps ramené les
amours.

* ■

Et le chœur des grenouilles aux ventres blancs murmura douce-

Îent, accompagné par la brise qui touillait danè lefe roseaux :',■
— Les grosses femmes suent l'amour par tous les pores,
imens, mes sœurs, car le Prlmptemps ramène les amours.

3flTI/lfliVi m

Et la grenouille vaporeuse continua encore ! Le berger guide
son troupeau dans les campagnes embaumées, — et tes pieds des
Facteurs, arrosés par la sueur féconde'du travail, nagent dans la
jo:,e,. ..... ,

— Le ciel est bleu. Au pied des vieux murs le lézard se pro-
mènr>; et la cigale 'chante 'dans les prés verdoyants.

Sois béni, Printemps, car les beaux jours sont revenus.

L'alouette légère salue la fraîcheur du matin.

Ils sont revenus, les beaux jours, — et avec eux la chaleur
bienfaisante oui fait éclore le.^ roses.

Vite, dans les ména§lS> qu'on achève aux demoiselles des robi:s
de mousseline I iit> vous, hommes, laissez les caleçons de tricot,
sonveriir de l'hivôr glacé. — Les beaux jours sont arrivés !

L'insecte bruit sous lîherbè; la mouche bourdonne dans l'air;
les fourmis gambadent sous la mousse.

Ils ont repris les guêtres blanches, les fantassins, humblas vio-
lettes qui se promènent deux par deux en se tenant par le petit
floïgk — O Printemps ! visiteur adoré I c'est, toi qui fais ce bon-

r^h"') 0*1'?l'O'nfJ ' )\)

Le pêcheur à la ligne célèbre ton retour, car bientôt, discret et
patient, sar le bord des rivières il ira plnCer des coups de soleil.

Partout, sur la terre, on n'entend que des baisera.—Il fera frais
ioûf les grands! arbres.

Chantons, mes sœurs^ carirhirondelte est revenue, messagère
des beaux jours.

-*àt 66 jtmI rtuwjjHsfll <ï)
tetptn

L'abondance des matières nous force d'ajourner la

'IvènluKs de M. Nuellas.'

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suite dos

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SrjolLsiséJSBiaieBiHHtrTeri^, herftto p8t.|9fe8piiin tramblaiitBaiâM»
branches des saules, et au bord d'un luisseau dont l'eiu (Suc-
rait folaire sur les cailloux blancs, une grenouille chantait la chan-

Lesantres grenouilles, ses sœurs, assemblées en rond, balan-
7 ÇaiWt^UJ^ ^ètes au rhytbme de son chant, pendant que Iè soleil,

ijoji#ha>ii O'IlswlIuhTosjhï-3 i

Et la grenouille chantait ainsU

— Salut à'4o1, Princeflrps, ânie de l'unK^rs, toi gui ramènes lés
S beaux jours ftijefléli®, ied flfe'fîti'tjïi smhàu'inent;" les radis roses
|«ttle*aMio.ti«a,^ux h«tteanOQfitueuB9sl,,^r, Les radk roses^dèni-
j pagnons dwbauOTefrarei'^-*Printemps,, saiufr! -r>^
|ai9iliB»arbfl*gj«BnÊiisseBtf qt.voicique^laD6 les iois L'ombra.vavenir,

Toute tltî>*lUj)Pjj}s(i«!i f^Sfcj anOT TliHA'I

Déji les iMesgRj^sawnJ leurs, chansons, — et les Mandnis-

!! seuses, touchées par ton aile, ô Printemps, mettent les blanches
•»W«lmr's6\ts'aesqireU«S'leiH'*i*«m» s'ébattent en liberté.
"l'^iïnlterîip§f6ahttJ!*a,o'"w|1i ^r^no* «I et» noimiill »l I

* '■'■■■\ ,

!z.-vous les papilldhs qui'voUigénf dans les champs, sè-
oussière de leiird ailes ?
us Ié>'; guenilles du vagabond, ces petits êtrejs

qui les ont vus naître ?
.Yovot'vous l'aubépine blanchie et les pommiers en fleurs?

m

, .

Le chœur laissa lomber lentement ces dernieis mots de la
chanson (\

— "Cnantàn's, .nies scêurs; car la punaise est revenue, messagère
des beaux jours/

~Erl6sî'gTenoa:niiîs"fiëuSês prirent leurs ébats dans l'eau claire du
ruisseau, pendant que les feuilles nouvelles, bercées par le zéphyr,
;saules. ■ : ■ ■■■ -, ■

A. HlJMB^T. j

tremblaient aux branches des

h—_

DE L'ÉCLIPSÉ

I Tçute nars^ne qui enveïi a ^îiffscéeiaaeBaâ e,^ mandat ou, oïl
ÉimîîreÂ-pôptô, cîi directeur du journal, ,16','-rue du Croînsant, à
Paris,—'le iiiotitant' d'irii tûontieiment a.'nia'àïii' Ci riEeC3f>3ô,
fàuira'.dès prînî^s'ci-desiidtis énoncées, aux Cbnd,it!ènB 3tûvant3s:

twt»Riiiffi ■'■■'

Une superbe lanterne-magique accompagnée de douzs verres
■^unîiBBïH»4S^efrSrr6p-r-odtiited,aprôs.l3s.oharge3 deGill les plus
célèbres. (Voir nos précédents numéros,)
L'abprinemenii pour Paris, avec cette prime. . . . „ 12
Pour les départements (la prime expédiée franco, a do •

j|Mùeil«W ojî s.....» ... n. ... 16

2« PRIMS
Oneeiceîîente montre de Genève. (Voir nos précédants numéros.)
L'aboûni-mônl pour Paris, avac cette prime .«.'"<, '«, "# 30
Pour le» 'iSpartements. v '. ■, . « j ». ''i ï . . * 31

.uaAi 8^ PRIME

50 charges d'André G-ill.

1 L'Abonnement pour Paris, avec cette prime. . . . 7 50
Pour les départements. ..... . * " « . . . 9 »

Avoir soin de bien indiquer celle des trois primes qu'on
cheiait. \iob-i

I- Tous nos abonnés peuvent jouir des primes ci-dessus, déduction
faite ïu.pïjx.de l'abonnement àéjà payé. , ,'.,!,

AVIS. Le frontispice et la table de V Eclipse promis depuis pi
longtemps aux collectionneurs de notre journal, paraîtront défi-
nitivement dans les derniers jours du mois. Pour les recevoir
ffân'co", il suffit d'adresser 50 c, en timbres-poste an directeur de
V Eclipse.

GAZETTE A LA MAIN

Joseph Prudhomme insinuerait volontiers que plusieurs signe
des temps se sont manifestés depuis un certain laps.

C'est ainsi qu'on a vu un officier supérieur de la Garde -de-Pari
se faire sauter la cervelle sous le» yeux d'une marquise authen-
tique...

Oelle-ci — pour la circonstance — avait revêtu un appareil ,
d'une simplicité primitive... ,

J'aurais voulu avoir sur l'opportunité de ce costume de bain l'a-
vis du défunt archevêque, qui,écrivit les Aventures de félémaque,
pour l'éducation du Grand Dauphin...

Du haut das Gieux, sa demeure dernière,
Ce prélat ne doit pas être content...

Ohl les grandes dames!...

En vérité, c'est à se demander si la vieille Tour de Nesï'e conti-
nue à dresser, sur le quai, en face du Louvre, sa masse'île pierre,
immobile et silencieuse sous }e ciel noir, —jetant, par intervalles,
de toutes ses ouvertures du feu et des cris de damnés comme un
soupirail de l'enfer, — avec la rivière bouillonnant à son piedï...

Tenez, en voici encore deux, — deux autres femmes de Qualité,

— 'jeunes, riches, belles, nobles, spirituelles, distinguées, indé-
pendantes, heureuses, et qui ont volé dans les magasins, —<• mon
Dieu, oui ; à là tire, tout bourgeoisement, comme cela, sans em-
barras et sans scrupule, — volé des pièces d'étoïfss, de dentelles
et de ruban.

Il y a des précédents à ces -réeréatiûns-pTincières :
Monsieur, — Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, — s'amu-
sait quelquefois, avec ses gentilshommes, à couper le manteau et
ia;bmiïse aux croquants attardés le soir sur le Pont-Neuf...
Et, dans le bouge historique de YÉpée-de-Bois, — rue de Venise,

— M. le comte de Horn, eousîïïu.u régent de France, assassina
un joueur heureux pour le dévalisée...

Le régent de France laissa penâre M. le comte de Horn, — son
cousin...

Le jour de l'exécution, l'aristocratie du royaume envoya ses
carrosses à la place de Grève...

. Se fera-t-elïe représenter dev*nt la correctionnelle le jour où l'on
y jugera mesdames de X... et de Z...?

Très-habilea, du reste, ces élégantes-côf3iHès 1

Plus habiles que les gens de la bande à"YidocqI...

Dans la foule, aux cérémonies publiques, ceux-ci passaient pour
fourrer sans vergogne leurs doigts crochus dans les poches de
rieurs voisins...
, On. seiiiaignit...

Vidpeq convoqua tout son monde :
•■ — Messieurs, dit-il, vous aurez soin à l'avenir de ne sortir
qu'avec des gants. Il n'est chat si adroit qui puisse prendre les
souris avec des mitaines.

Aujourd'hui, la haute .pègre TiuvAiLLE-gantiJe...

C'est tout au plus si elle retirera ses Jo'iïvin â quatre boutons,
pour ourler des torchons d'hôpitaux ou pour tresser des chaussons
dé lisière, — là-bas, — dans le silence des ateliers de détention 1...

Un de nojs confrères, qui, après, avoir été chargé de rendre
compte dés débats du Cdrps législatif daos une feuilie de gros ca-
libre, vient.d'ètre attaché par celle-ci, en qualité de critique d'art,
à l'Exposition du mois prochain, rencontre un de ses amis sur le
boulevard.

L'ami a son enfant, — un baby de cinq ans, — par la maiii.'

On s'est perdu de vue depuis longtemps; ou cause; le journa-
liste- raconte ce qu'il a fait et ce qu'il va faire.

Puis, on se quitte...

Le bambin tire alors son père par la manche.

— Papa, c'monsîeur, c'est donc un domestique?... t

— Un domestique?... Pourquoi cela?

— Dame, puisqu'il a dit qu'il venait de faire la Chambre et qu'il
allait faire le Salon. :

Mftxiiî?es et sa plia ©fris mes.

L'amour avant le mariage est, en quelque sorte, une jolie pré-
face à un livre ennuyeux.

On condamnerait un homme qui nierait l'existence de Dieu :
pourquoi demande-t-on dans les pensions, aux enfants en bas âge,
s'il y en a un ? . i

La.f emme est l'opposé de la nature.

Plus on étudie cette dernière, plus on l'admire, plus On l'aime.
Plus on observe la femme, plus on est sur le point de la àê-
tesrêr.

Le cceur des femmes a beaucoup d'analogie avec les marrons

glacés : il est enveloppé d'énigmes.

L» Fâlïe des clulToiiniera à la Oaîté

Un bon mélodrame populaire avec les côtés de grosse gaieté ei
l'épaisse noirceur d'Intrigue qui font la joie de cette portion-! du
publio dont les émotions se panachent de coco, de sucre d'orge et
de chaussons aux pommes... , 5

Une reprise jouée avec infiniment d'ensemble par Alexandre
Vanoy, Manuel, et par mesdemoiselles Raucourt, Debreuil et
Magny... [s i -. t loi,.

Un excellent commencement d affaires pour les nouveaux di-
recteurs assoctS?; — MM. Boulet, Poyé et Goudchoux...

Ce dernier est, m'assure-t-on, un chef de clàque-èncore.^a «-
tivité. ' ' " ', ' ■ > i ''■ L2fi

, On voit que les Romains tendant :a, se deerasseriun peu. Qn cite
eheZ'Goudchuux des;velléités.de,.m^in,? .propres, d* bellea façons
et de bottes vernies. Alors qu il exerçait au Vaudeville, il parais-
sait déjà en savoir plus long sur le inonde que bien des auteurs...

Le lendemain de la première représentation de feu Madame-Lo-
velace notre claqueur se trouvait au foyer des acteurs. La pièce,
comme on dit on termes de coulisses, avait été un peu égayés.
Chacun la critiquait assez haut.

__Que pouviez-vous espérer, s écria Goudchoux, d'un ouvrage

où le iiéros dîne ci\ez T&rtoni? On ne dîne pas chez Tortom, ùp y
déjeune.

On démolit le Vaudeville de la place de la Beurse...

Dimanche, après le spectacle, les artistes ont attendu, en dan-
sant, l'arrivée des pioches municipales.

Un soir il y a trente-cinq ou trente-six ans de cela, -~ la
chose se passait rue de Chartres,— un jeune homme gros comme
le poing se glissa dans le foyer des comédiens. A sa vue, il fc'y ,
eut qu'un cri:

— Tiens, c'est Fargueil 1

— Fargueil en cavalier 1

mu Pourquoi ce déguisement?

— C'est qu'elle le porte à ravir*

— Elle est charmante !

— Délicieuse!

. —Adorable! .,

— Mesdames et messiears.-fit avec embarras celui (pi'sn- -lapi-
dait ainsi de compliments, vous vous trompez, vous vous moquez
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