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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0128

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L'ECUPSB

PRÏESES BE L'ÉCXÏPSE

Toute personne qni enverra directement en matttat ou e"

timbres-posle nu Directeur (In journal 10, rue lu 0™;»,»»'- »
Paris, - le montant .l'un abonnement fan »«« » l **"»??:
jouira des primes ci-dessous énoncées, aux ooildiupp» suivante* .

Ire PRIME

One excellente montre de Genève. (Yoirnos précédent! numéral

L'abonnement pour Paris, avec cette prime......

Pour les départements...........

:;u

S" PRIME

&0 charges d'AsDRÉ Gill.

L'AEonn'émetit pour Paris, avec cetto prime. ■ f • ï ■ ,

Port: ■( : déraitoments...........

Avoir s-in de bien indiquer celle des deux primes qu on

C îv'u i ftlï ..iionnés peuvent jouir des crimes ci-dessus, déduclion
îalle cap*, ix de l'abonnement déjà payé.

AVBS ■SSI'OïtTAKT. — T&*vf E■é«ôfl35M^«lï!,,'
ou diiiK^eniraf a'utlresxr. <Sttjt étr«?acvoMt)ra-
gné île ■"•»«•» rfra -r«fvwfiérc*
journal i tsJmsCev 54B c«?nti«»



LE CHIEN ET LE CHâT

-Éysées.

races canine st fé:ine.

C'est une Exposition.
Elle esi. ouverte, rue Picot, 3, a .x Cha
On y a réuni les plus beaux spécimens
Les badauds de l'aria y accourent en foule...
Peut-ê're ont-ils tort?...
Point r.a faudrait s'approcher de tr^p près!
Al! d-3■■* e! Le coup do ^ent et le coup de griffe 1..*
Et o".-£, ces t'ansieas criaillent si volontiers :
— Kiss ! Kiss !...

Or quelle idée, mettre en présence deux genres d'animaux aussi
hostiles, — aussi rageurs, — aussi hargneux?
Celui-ci s'horripile...
Celui-là s'aic-houle...
L'un miaule...
L'autre se tait...
Le chat s'accule...
he chien s'immobilise...

St le premier bat en retraite, il peut av.,ir le cou coupé...
Si le second recule, il a l'œil crevé, — stins Hervé...
Spectateurs :
Gare aux m-dlets 1
Gare aux prunelles I

Star.

—~*a^^^SS&'c^--^3>- -

LES FEMMES ET LES ROSES

A MM. LES HORTICULTEURS

Les femmes sont des roses.

Ainsi le veulent les poètes et les femmes elles-mêmes.

lia. Sulamitene craint pas d'affirmer, dans le Cantiques des Can-
tiques, qu'elle est une rose : « Je suis, dit-elle, une rjse de la cam-
pagne deSaron. »

Les poètes grecs et romains prêtent à l'Aurore, aux Nymphes,
à Vénus, des doigts, des bras, un teint de roses.

Dans YÊnêMCj Vénus a une bouche &t Lavinie a des joues —
de roses.

La Verginella è similc alla rosa, a dit l'Arioste, qui imiLait Ca-
tulle.

Les poètes français ne sont pas moins affirmatifs :

« La jeune et simple bergerette
» Est la rose aux vives couleurs.
» La fière et brillante coquette
» Est la rose reine des fleurs.
» Lise à la bouche demi close
» Est la rose de nos salons;
» Une tondre mère est la rose,
i La rose avec tous ses boutons... »

Cette identité est basée sur ce que les femmes et les roses ont :

Môme charme,

Mêmes épines,

Même destin,

Même fraîcheur,

Même éclat

Et même parfum.

Même parfum] Hum! hum! ■
absolument do cet avis, cuand
un échange de mauvaise humeur pendant le jour, et de mauvaises
odeurs pendant la nuit! »

Quoiqu'il en soit, les jardiniers, eux, sont convaincus. Aussi se
sont-ils plu à baptiser les roses du nom des femmes plus ou
moins célèbres, comme, par exemple: « La Françoise de Fois, la
« Sophie de Bavière, la Pompon-Bazard, la princesse de Lam-
« balle, la Clairon du Chàtelet, la Loïsa Puget, la princesse Amé-
« lie, l'Anaïs Sega'as, la Louise Golet, la Taglioni, l'impératrice
« Joséphine, la Sophie d'Houdetot, l'Elira Mercœur, Li Marie-
« Antoinette, la Ninonjde l'Endos, la Madelon Friqueu, etc., etc.

Sans doute, ces dénominations n'ont pas été dictées par le pur
caprice : elles correspondaient probable nent à des qualités plas-
tiques dont il ne nous est plus permis de "nous rendre un compte

exact; car parmi le: dan,es que nous venons- de citer et qui ont
mérité l'honneur do donner lour ndlîl à -diverses variétés de « la
reine ries fleurs, » bcaïuotiu foui allées» depuis h/ng'empr--, là,

« Où vont la feuîlli de FSSfl
» Et la feuille de laurier* »

Vmdh que celles qui vivent encore ont subi ce sort non moins
misérable, que IHonsart définit en ces deux Yftïg :

« \A rose, à la ttarfia, devient un gratte-...

« Et tout, avec le temps, par le temps est vaincu. »

Ne serait il pas tvmps de modifier cette nomenclature fanée
dans un sens plus actuel? Les nouvelles dénominations» emprun-
tées aux noms des beautés du jour, auraient du moins cet avan-
tage qu'elles seraient significatives, claire», transparentes, et
qu'elles ne pourraient que enntribuer par ainsi à augmenter en-
core noire goût pour le chcf-d'cBuvre du règne végétal.

Procédons par quelques exemple!* que nous empruntons au
théâtre et qui feront mieux senîir la chose:

la. hibeaucouht « moyenne, irop-pleine, bombée, rose-clair au
bois, rose-vif au centre. » — Rose blanche.

la KÀittE'SASH « grande, double, ros'^panschée. Remonte un
peu. » — Rose hybride;

la gàlll-mamé « irè?~pt!(.itt\ nl.-înp, roa\ Vii'gaîWinent Pompon
Saint-François, » — Rose çt-n1 fjailiea.

la marcov.'itch « moyenne, pleine, rose-tendre à roséTCè au ceii-
tre, » rose mousseuse.

la YAN-cuieit « moyenne, ;ieine, ro*e à" filet au centre, s

la schxbioer « moyeflne, pleine, ro"?é, à fcû*h*h3s d'agate IrSf*
odorante.» — Rose mousseuse.

laroske dloch « grande, pleine, rose-foncé, les follioles du
calice mousseuses. »

la blanche pierson «moyenne, pleine, blanche, souvent p-mâ-
chée. Pétales étroits et dun blanc pur. » «=• Ruse mousseuse,

la blanche d'antigsy.— « ij>< y-iiiits* pleine, cSoûeiir de chair,
pétales mucronés. B <U et feultlagd BiOgullefa. » *- ÎWsa cetit-
feuilles.

la Céline montaland^ « moyenne, pleine, foëf.*rougr?, quslqtiefjU
ponctuée au b.jrd. Mousseû&e àa fientre. »

la zûlmaboufpar, «moyenne,pleine, resej trâs-mousseiis'e dans
tout* n

la delval, « grande, pleine, globuleuse, jâUne^aurofë plus
foncée ail Conire. —Rose thé. »

l'adelina patti, « petite, pleine^ rouge-poUrpre', *- Rob1'' motis-
seuse. »

la Christine nilsson, « moyenna, simple, r.sê; irès-déLdit":. r>
Roe hença .

Dans 1- genre rose de Francfort, au lieu de l'Anoeiin) nous au-
rions la Mmie Hauch;

Mlle Léoi.ide L-bîanc serait en Quat'6 iaisanit

Cora Pearl entrerait dans la cat gur't" dej roses dé D&m<>s e
Porlland,.plus ou moins altérées;

Mlle Lasseny représenterait le genre Provins I

Mlle Rose D^schamps personnifierait assez bien, le genre
nciset'.e.

Alphonsine jouerait les Bourbons ; Mme Doehe les Perpétuelles ;
Mlle Massïn, les musquées ; Mlle Cico, ies prbvences ; MlleDéjaztit,
les sempervirens, etc, etc.

La rose verte, exposée dernièremeni, s'appellerait naturellement
la princesse de Melternick.

.Quant à la rose bleue, si on la découvre jatnfiiî, \i faut espérer
qu'on trouvera en môme temps quelque « belle *■ digne de lui don-
ner son nom, c'est-à-dire qui ne soit

Ni vaine,

Ni co ;uette,

Ni curieuse,

Ni jalouse,

Ni envieuse,

Ni médisante,

Ni fausse,

Ni inconstante,

Ni intempérante*

Ni sotte.

Telle est la réforme que je propose à MM. les hoptîciilleursi

Elle doit inéviîablerrient donner ces deux résultats j

Les parterres seront beaucoup plus vivants;

Les roses doubleront d'amateurs et do pris.

Que demandent-ils de plus?

Emile Faure.

Balzac ne paraît pas avoir été
il a écrit « que le mariage est

LE PRIX DE CEKT MILLE FRANCS

Il paraît qu'aucun artiste n'étant digne du grand pîitf de coût
mille francs, le jury va se décider à l'offrir dana un bouquet de
violettes à un ébéniste ou à un servent de vilift

Personne n'ignore maintenant que ce prix est, avec la publi-
cation du journal Pays, une des plus froides mystifications de
notre singulière époque.

Chaque anr-îe en cornisence par annoncer : « Qu'un prix de
« cent mille fianci sera dor,:, y à l'auteuf de la composition la
« plus remarquable da saîon. » A C'-tte nouvelle, lo cœur de nos
artistes se mot à palpiter, un doux émoi s'err we d'eux et tou.
pi omettent à l'envie une maison de campagne à eurs maîtresses,
une paire d- boitines neuves à leurs ft.^mjs égitimes.

Il n'est pas jusnu'cu plus simple rapin qu, ne se demanda lui-
même avec ébiouissement ce qu'il va faire d'une somme aussi
fabuleuse. Le grand jour des récompenses arrive enrin : Les fan-
fares éclatent, les exposants arrivent vêtus de redingotes neuves
et de souliers vernis trop -troits. Un fïfand sil-nce s'établit et le
jury paraît.

Calme, digne, impassible, il salue l'assemblée, ouvre sous s"es
yeux un portefeuille contenant cent billets de milie* le re-
ferme lentement et se reii'e avec gravité.

Les exposants se regardent alors, sourient tristement et mur-
murent : € Allons, toujours la même plaisanterie ! n et après

avoir décroché leurs tableaux, les malheureux voni 'enW™
pour boire et pour oublier. -emerraer

Quoi qu'il en soit, il parait que les jurés ne savent plus du ton.
que faire de ces centmtlle francs. Ils se les passent et le, ,.„„
sent sans discontinuer, comme une balle élastique.

— Voyons, gardez-les donc un petit instant, dit Gérôn» „„
les passant à Cabanel. ™ m

au7m erd' 'efmni C8 d6rni9r'i<J leS ai VKl&* ÎCIld''uU de"

— Alors, je tea melB à terre.

— Comme vous voudr<z. Je ne m'en mêle plus

Lejury n'a peut-et repas réfléchi qu'il serait'plus simple »
moins embarrassant de les donner à quelqu'un.

On me répondra à cela qu'aucun artiste n'est digne de cettn ri
compense. i ™ re-

Bien qu'il soit assez étrange de trouver chaque année un che™
pour gagner cent mille francs et de ue pouvoir dénicher un ar.iln,
pour monter la même somme, j'admettrai d'autant pl»s Z
excuse que j'ai moi-même visité le salon cette année; mais al„
supprimez ce prix et consacrez l'argent à un autre emploi '

Pmsq e vous ne trouvez pas d'artistes auxquels vous puissiez Jon
ner ce prix c'est donc que vous les regardez tous comme „„,"
collection de rapins malodes et dévoyés.

Ouvrez doncJPassy ou aux Batignoiles une maison de .,,«
ou vous ferez soigner tons les malheureux qui se meurent de ,
manu, de marier désagréablement des couleurs sur la toile

if ne sais pas combien vous pourrez en rapneler a là ,1». :„
crois même q,e le. nombre de ceux que vous sauverez sera p!
considérable, mais je vous réponds d'une chose : c'est que Vos
cent mule francs ne vbus embarrasseront pius.

Vous serez bien sûrs de les dépenser chaque année dans celte
bonne oeuvra. elIe

Georges PETIT.

LE PETIT VAPEREAU

BELMGNTET. —

Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend pas nos rois...
à plus forte raison nos empereurs I quand des poètes comme
BelmmUet se sont fiit la musa des grenadiers de l'empire.

Cet alexandrin fait homn.e des Césars croit encore à l'hymen
des rimes guerrières ; il fait fraterniser sans rire guerrier avec
bmrier, temple do la gloire avec temple de mémoire!

Gw ôoucou uhsuné de la poétique du premier empire a des vers
au<des-ous de eérôf su-dessous du degré de glace de la Rérésina.
L'incendie de la capitale moscovite ne les réchaufferait pas,

ÏJelmontet A été élu député pour qu'il ne fasse plus fie vers- il
êrj fait tout rjé même, partout! Et la garde qui veille aussi dans la
guérite du corps législatif, les passe encore en fraude sous son
bonnet à poils!

Belmontet, Prudborïlme poëte, porte constamment un porte-
feuille, comme «Jubinal, Prudhorome politique; Belmontet, Baour-
Lormian du chauvinisme, Delille des régiments de la garde !

BSUVE (Saifitô-), «# Ancien prêtre de Victor Hugo devenu
le Facristain de lotîtes les: paroisses. Un "Werthpr changé an Joseph
Delorme-Prudhùmme. Dans ses Critiques du Lundi, Sainte-Beuve
ramasse sur tous les parterres des fleurs étrangères pour s'en faire
un très-agréable bouquet. Le papillon est devenu ver de terra, et
la limace suit avec bonheur les sillons tracés avant lui.

L'auteur de Volupté, qui s'habillait autrefois d'un habit neuf,
n'achète plus que de vieuS habits ; il a peur des taches I II met
les rayons du génie d'atitrui en chambre noire ; il parvient à se
composer ainsi des photographies qui ne sont pas sans retouche;
il les donne ou les verni pour des œuvres originales.

H s'e.st fait, par son petit commerce, une puissance, un grand
nom, une grande figure sous un serre-iête dont les morceaux d'é-
toffe appartiennent à monsieur Toul-le-Monde.

Quand les grands oscurs de l'art et de la littérature reçoivent
les coups de pieds de l'âne-public, lui a les honneurs et les places!
IL plaint les incompris, il s'incline aussi devant Iab sacrificateurs.
Critique et poëte cryptogame, il ne faut pas lui en vouloir de ses
nombreux divorces. S'il a passé du rouge au bleu, du romantique
au classique, du fantaisisme au réalisme, s'il a jeté la carmagnole
pour endosser la douillette, plaignons-le ; Sainte-Beuve n'a pas de
sexel

BBAXJVALLKT(père).—tin tragédien qui utilise les loisirs que
lui laisse la tragélie en jouant le méloorame ; il passe des vers de
Casimir Ddavigne à la prose de son fils, auteur de Théodoros.
Honneur au courage paternel!

BÊÀUVALLET (fils).—îl collabore avec Barrière qui reçoit en
pièces ses romans édités pûi* le journal l'Omnibus,

BGUGY (Alfred de).— Ëibbothéciire doux; il a pourtant des
eiim-nnis qui l'appellent Bougie de l'Etoile. Littérateur, il a été
de la conspiration des Trente pour la révision des statuts de la
Société des gens de lettres. Gomme tant d'antres, Uougy n'a fait
que tenir la chandelle.

BEAUJOINT (Jules). — Ecrivain officiel de l'éditeur Fayard.
Ce Br-îiujoint, l'homme barbu, à l'aspect farouche, a écrit les
Mémoires de Paul Niquet, Enterrée vive, les Mémoires du forçat Poncet,
l'Auberge dePeyrcbeilte,l'Auberge aux tueurs! etc.,etc. Cet écrivain
sanguin» eut est au fond l'homme le phi» inoffensif de la terre,
il est timide comme une demoiselle; il est pudique comme une
vierge >leNanh.erre; il ne croit pas à ses scélérats, et rit de leurs
crimes! Il pense comme Louis Noir, et il écrit comme n ^rira
jamai-* Louis Noir : comme Mme de Sévigné!,.. 0 les contrastes!

BELL (Georges). — Libérateur basque, un lieutenant qui se
figure être caphaine ; ancien secrétaire de Méry, il s'imagine avoir
fait les œuvres du grand poète.

Th. Labouribc.-

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