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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0180

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L'ECLIPSE

PRIME DE L'ÉGLIPSE

la micnonnette, — ainsi qua son nom l'indique, — est un
charman e petite pendule à cadran de porcelaine historié, mar-
chant trente six heures sans être.remontée.

Cette petite pièce sort des ate-
liers de M. E. Beignet, 96, rue
Montmartre, horloger de la ville
de Paris, qui a obtenu l'une des
.premières récompenses à l'expo-
sition universels de 1867 et a
i'Ëxpos'tion internationale du
Havre en 1868.

LA mi'gnoniîettb se suspend
comme une montre dont elle a la
légèreié et l'élégance. Elle er.
possède aussi la régularité et l'a-
ménagement intérieur; elle en a
les rouages en cuivre, les pignons
en acier, l'échappement à an-
cre, etc., etc.Tout cela aussi soi-
gné, aussi complet, aussi fini.
Elle fonctionne donc d'une Façon
non moins satisfaisante qu'une
tonne montre suisse et se règle à peine à quelques minutes de
différence par mois.

VEclipse donne en prime, aux conditions suivantes, ce gentil
petit meuble d'une utilité incontestable et d'an gofH artistique
évident :

. 15 fr.
10
17

Paris, avec l'abonnement d'un an. . . .

Département. — ta prime prise au bureau.

— la ptime envoyée franco.

LE DOCTEUR NÉLATON

Chirurgien adroit, ingénieux , clinicien remarquable.

Mon ami Paul Labaiâhê (1) m'assure qn'en la.nt qu'opérateur, il
possède, comme feu Ve p^au, une habileté prodigieuse, avec plus
de rapidité et d'élégance que cet. illustre maître, qui fut lesien.

a Nui n'excelle mieux que lui à examiner un majade; un coup
d'œii lui Suffit pour le détailler complètement et pour porter un
diagnostic qui est toujours justifié. »

Ces."qualités précieuse* ont fait rapidement do M. Nélaton une
des gloires de l'Ecole fiançaise. Depuis la mort de Jubeftde Lam-
balle, et quoique sénateur, sa réputation a toujours été en.crois-
sant.

' Reçu .docteur en 1S36, M. Nélaton, un Parisien comme voug et
moi (DatignuMes me gênait), devint p"ofe>seur de clinique chjru.r-
gip-ile en 1352, puis me 1 bre de l'académie de médt-cine en 1856.

Mais suri renom légitime ne dépassait pa< les honorabl s limites
d'une popularité professionnelle. Ce ne fut qu'en 1SG2, lorsque
Ganba'di, blessé par les soldats du roi auquel il avait ijpnné un
royaume, le fit appeler à Spfzzia. aprè? ci; auantn-peuf jours de
sourira ces, que le. nom, fort p^u connu du grus public, de l'habile
chinn-gi-n, lut dans tuutes les bouches.

Un couplet de chanson, — êire cliansonné, gloire suprême en
France1 — un couplet de chanson, datant de cette époque, n.ontre
à quel piaacle le doc;eur Nélaton sa trouva soudain porté en
France et a l'étranger.

Le noble vaincu d'Aspromonte, à qui on demande, sur l'air du
Pied qui r'mut :

Ahl di'es-méuuî vous a ûté (lis)

La hall' que vous aviez dans le pied? (bis)

répond toujours sur le même air :

Monsieur, c'est Nélaton,
Quand je le vois, j'ai le cœur bien aise;
Monsieur, c'est Nélaton,
Qui m'a retiré la bail' du talon.

Par exemple, la chanson ne dit pas par quelle étrange distrac-
tion le docteur, se rend int auprès de son malade, oublia juste-
ment le crayon de porcelaine qui sert à reconnaître la présence
d'un corps métallique dans une blessure.

Pauvre Garibabii 1 Les princes de la science semblaient mar-
cher de pair avec les autres, ceix qui doivent leur auréole à la
glorieuse roture. L'oubli d'un crayon de porcelaine te retint sur
le'dos, pendant de longues et douloureuses heures. Qui sait à
que.les généreuses tentatives tu les eusses employées, ces heures
perdues!

Quant au docteur, depuis cette care heureuse, il triompha sur
toute la ligne. Et la cour et-la ville tinrent à honneur d'employer
ses rares talents et son expédence érudite.

On sait qu'en ce moment, tous les yeux de la France se don-
nent reniez-vous sur M. le sénateur Nélaton, chirurgien de
l'Empereur

A soixante-deux ans, la main ferme comme à quarante, riche
comme Grenus, grand-officier de la Légion d'honneur, membre de
l'Institut, le docteur, qui a guéri, après Garibaldi, le prince im-
périal, ne l'oublions pas, est un homme arrivé au summum de la
félicité Humaine, pour le plus grani nombre.

Et le plus grand nombre a tai-on.

Le docteur Nélaton, qui n'a que deux passions auxquelles il se
consacre, tour à tour, avec fureur : le grec et la chasse, est heu-
reux, b'ren portant presque toujours, prudent, bien pensant, aimé
de sa famille, de ses élèves, de ses malades.

Quel homme en pourrait dire autant I

Lb cousin Jacouks.

FANTAISIE

Une interversion, sans doute.

**„ Je lis dans la Presse — sans toutefois m'en flatter— <Iu'à
l'occasion du 15 auut, l'Empereur a remis la décoration de la
Légioo d'honneur a M. Dupuis, chargé d'installer les services de

bouche dans les palais impériaux.

*%. C;tle rédaction me sembla incorrecte.
On a sans doute voulu dire :

« Chargé à'installer les services des palais dans les BOUCHE?;
impériales, »

L'on agit la vérité aux morts

*** Cette maxime vient de recevoir une rude application dans
une lettre de faire part qu'un aimabie correspondant m'en-
voie.

Impossible d'être pltas franc.

Je transcris, — sauf les noms; — mais la lettre est authen-
tique :

« ***, le 20 août 1869.

« Les HERITIERS *** ont la douleur de vous faire part de la
« perte qu'ils viennent de faire en la personne de madame ***,
« rappelée à Dieu, le 17 août 1869.

« Christ esf ma, me,

et la mort m'est un gai'jï. »

« (Ep. de s. Paul.) »

¥V Ces mots : les hèritiehs, ne vous semblent-ils pas profonds
comme l'abîme?

Et pour compléter la chose, il a fallu que les héritiers aillent
encore chercher cetie malencontreuse citation : « El la mort m'est
un gain. »

Décidément, ils n'ont même pas voulu gajiver les apparences.

Après tout... cela ne vaut-il pas mieux gu§ (es formules sacra-
mentelles?

Tout le monde sait que : Priez pov.r lui\.. J6U| souvent dire :
fhériteL..

Au moins, ainsi, on n'a pas la p ine de tradujrfl.

L'inconséqueuce des Carpeauxphobea

**, Par un écrit jeté au pied de |a façade du ppuygt Ppéra, des
carptavxphobcs menacent de détruire la statue $e I? Pdnse Par
tous les moyens possibles, même la mine.

lis trouvent que les personnages de ce srpjjng SB liwent à des

bopds trop échevelés, et ils veulent encore fe? $à\f§ Jouter.

(1) A« Hidectnt cottimpûrain**

^m mw-

UNE PERDRIX AUX C^QU^' UNE

Le garçon, souriant, daigna exciter mes $H'f$ en ces termes

— Mons.eur ne sucerait-il pas avec ivresse une aile de per<
dreau?

— Perdreau ? non... répondis-je, irréspju.

— Monsieur, insista le garçon, feignant de se passer sur les
lèvres une langue encore empreinte de savoureux souvenirs.
monsieur mangerait peut-être, sans rancune, une bonne petite
perdrix aux choux?

— Aux choux? répétai-je...

— Ahl monsieur, c'est excellent! Et puis, fruit nouveau...

— Alors, lis-je, lâchement vaincu, alors une perdrix aux choux.
Soitl

— Une perdrix aux choux I une ! glapit le garçon.

Cette commande extraordinaire souleva une rumeur flatteuse
pour mon amour-propre dans tout )e restaurant. Chacun rpgarda
avec admiration le téméraire qui ne craignait pas de demander
une perdrix aux ch.ux. Le patron vint me serrer la main. Je fai-
sais de la réclame à sa cuisine. On n'oublie pas ces services-là.
Son étreinte m'émut extrêmemernent.

La fameuse perdrix, précédée et suivie d'un nuage odorant,
trop od"rant peut-être, fut bientôt pl-tcé-* devant moi.

Le chat de la maison lui-même, Monsieur Jacob, comme il se
nomme, vint à pas précipités implorer mes faveurs.

Animal ambitieux I

Mais son attente fut bien trompée. Et la mienne, donc t

Quand j!eus soulevé la litière épaisse de choux archi-çuits qui
dérobait encore à mes regards anxieux le giber si pompeusement
annoncé, je ne vis, gisant entre ".n lardon et une carotte, qu'une
simple tète de perdrix... é^^e solitaire d'un corps à jamais dis-
paru.

0 stupeur!

Quand je revins à moi, prêt à prier froidement le garçon de
remporter à quelques sémonies lointaines le reste mortel de son
oiseau, j'entendis une voix plaintive, qui s'élevait du sein des
choux, articuler ces roots :

— Sla viatvrf heroem calcasX ou en français : «t Arrête, con
sommateur, c'est un illustre perdreau que tu repousses. »

— Bahl murmurai-je, memettant nez à bec avec la tête de ma
perdrix.

— Ojî; je ne suis pas ce qu'un vain peuple pense, et je vais te
raconter mon histoire. Puis^é-je, comme madame de Mainlenon,
remplacer le plat qui manque par une série d'aneclotes.

— Mon Dieu, mon cher oiseau, je suis tout disposé à t'écouter,
à une condition, pourtant : ne me parle pas en vers.

— Pour qui me prends-tu? fit la bêta avec une moue significa-
tive...

jjMlljti! un ™*™ de silence, eUe reprit la parole

suit

comme il

— Je suis le célèbre.perdreau qui, depuis un temps immémo-
rial, habitait la giboyeuse plaine de Saint-Denis, si Fertile d'ail-
leurs etdans laquel.e les écailles d'huîtres et les-pots.à moutarde
— complètement frustres—poussent naturellement sans que
l'homme ait besoin de s'en mêler.

Les dernières staûs,tiques constatent que de 1867 à 1869, on a
récolté, dans cette steppe féconde, environ deux millions sept
cent mille six cents cinquante-trois pots à momarde,-tous dési-
gnés à jamais, comme lieu ri IV, sous la rubrique: le Vert-Ga-
lant.

Donc, je suis le perdreau,Tunique perdreau, le perdreau lé-
gendaire de la plaine Saint-Denis. ,

— Diable! m'écriai-;e; mais il y a longtemps que cela durs-
vous êies un perdreau... d'un certain âge, savez-vous.

— Certes!,., mais, de même qu'une jolie femme n'avoue jamais
que 29 ans, j'ai toujours tenu à ne pas passer, au rang des per-
drix. Innocente supercherie !

— Admis. Continuez, mademoiselle, je vous prie.

— Tout a une fin dans ce monde, même les perdreaux...

— Je m'en aperçois.

— La veille de l'ouverture de lâchasse, cette année même..,

— Je l'espère!

— Cette année même, il y a quelques... jours, je fus prise par
un braconnier sans foi; prise ignominieusement, au haut du sil-
lon, au moment où le soleil se levait.

— Triste histoire!

— Plus triste encore pour les sept cent quatre chasseurs qui
parcourent depuis quinze joursla plaine Saint-Denis, vainement
et regrettent les nombreuses pistoles qu'ils ont dépensées dans
le bat de me faire mordre la poussière.

— Pauvres gensl

— A peine capturée, je fus portés à un certain marchand des
environs de la Bulle, et pendue, haut et court, par le col, à l'éta-
lage dudit.

—Vous voilà bien avancée.

— Avancéel... faisandée, s'il vous plaît. En effet, je fis. mon
petit purgatoire chez le négociant en question. La semaine dew
n ère, cependant, jlen sortis, sur la têie d'un pourvoyeur de res-
taurant. Il m'amena en ces lieux, avec diver^ légumes en bottes.

— Oui, je comprends. C'est un mot : les bottas de ces lieux!

—• Ohl — infect! — Bref, hier, monsieur et cher consomma-
teur, on me servit, sous le nom de perdreau truffé, à un jeune
couple nouvellement uni, dont les à parte égayèrent un Instant ma
triste situation.

— Quels à parte?

— Le monsieur disait— < Allons-y de notre perdreau! C'est
très-mauvais; mais c'e?t très-cher, par conséquent- fort chic.
Amanda ne se plain Ira point n Et la dame, de son côté, soupi-
rait: — Allons, attaqutns le nerdreau de nos rêves. Dieu que
cela sent une hideuse odeur! Hais, dans tous les romans quejai
lus, en n:ange du perdreau quand on est amoureux et interné
dans le sein d'un cabinet, paniculierl Attaquons!

— G'éttient des victimes du high life.

— Vous l'avez dit,—Aussi, sous prétexte que leur estomac
était satisfait, ils m'effleurèrent à peine.

— Sapristi. On ne s'en aperçoit guère, entre nous.

— Oh! méchjntl... mais sachez donc que. je fus divisée en
soixante-quatorze morceaux, perdrix infortunée, et que chacun
de mes fragments repose en ce moment dans une assiette garnie
comme celle qu'on vient de vous apporter. .

— Biiïie! Fichtre! Ventre-saint gris!

— G est comme j'ai l'honneur de vous le dire en expirant, car
je meurs...

— Un mot encore! de grâce?
garnie ?

— Elles sont remises dans leur noir bocal, pour une autre
fois.

— Horreur! hurlai-je. Et je demandai mon dessert avec un*
rapidité vertigineuse.

Erhest dHervuit*

■ Et les truffes dont vous ê'Aez

~^\/\fffW*<~-~m.

LES COMMANDES DD VICE-ROI

Il est certain que pour peu que cela contïnu3, il ne nousrestefa
plus une seule femme ni une seule asperge cet hiver.

Le vice-roi d'Egypte, qui en fait chaque année une si effrayante
consommation, serait, dit-on, décidé à rafler toutes les primeurs
qui se trouveront tant au boulevard des Italiens qu'aux hallescan-
trales et aux divers théâtres ou marchés de Paris.

Je crois donc de mon devoir de prévenir charitablement, dès
aujourd'hui, les pères de famille qui voudraient manger des éorevis-
ses et souper avec des comédiennes pendant la saison des bals mas-
qués : au lieu de se rendre comme autref/is chez Vachette ou
bien chez Bonnefoy, ils devront désormais se faire conduire es
Egypte. Ce sera peut-êlre un peu plus loin, mais qu'ils se conso-
lent, ce sera tout aussi cher.

J'ai lu avec une certaine stupéfaction le décalogue des artistes
qui vont jouer au théâtre du Caire la saison prochaine. J'avoue que
les bras, les jambes et tout, le reste du corps m'en tombent. Cette
liste est presque aussi longue que ceLe des candidats àladéputa-
tion de la Seine.

11 n'en faut plus douter et se rendre à l'évidence. Le projet
du vice-roi est bien simple. Il veut tout bonnoment dépeupler
l'Europe. Si on le laisse faire, après avoir transporté au Caire1
toutes nos actrices de bonne et de mauvaise volonté, il y expé-
diera pièce par pièce nos théâtres, nos monuments, nos boule-
vards. Ap'ès avoir tout enlevé, il laissera (spectacle terrible) sur
remplacement de Paris, la capitale de l'Europe, cinq ou six cent
mille Parisiens que la faim et le désespoir réduiront à se-jetar
dans la Seine ou dans les robustes bras de Mme Thierret.

iNous devons donc certainement nous attendre un de ces soirs
en rentrant à troaver ehez notre concierge un p*tît billet au"
conçu :

,«««'• - l'niver eo

irît^ ,n.«efi'" ,.

sgîSS

gazktt

fi***»"»*"

jiï .idsîririW*^
jl n'vaurait pour cela gu

(jnàdeMïïir quelque c

Il M ravoir,- «l08
Borarplm n'aime que In I
.,i"ts,ille<)»ue,-c«ql1

Oiijiur.iltafprcS'188»
couplets. L« leelure finie, i
ipur cbinjer l'air, eti ato
h, e violence.

' L'auteur le soit, s'accoud
Mn manu-crii dans la main

Li conversation s'entame

-Quand jouez-vous mon

- Je n'en sais rien ! réno
sa main crispée et le serre I

- Mais vous le joupreu?
-Gst'Ce que jesais!
-Pooriani vous me disit

- Moiî Voila une heure
Et pour donner plus de

owe les rioigis et le manu,

- Ali! par eiemple, mai
Nestor. '

-rCiinittptl murmure 1'
81 pas) '
—Jamaisl — c'est &se e

ktwhtiih'lmpmpin
sbitécurs, le ballet, les c
Valent relevée.

Raconter une rareille im
«sesurtout dans la compl
•■«etla magie des siapm

w groupes de femmes,
™«, sons le coup de fouet
"Mi la féerie moderne les
f»s qui éclatent comme i
«'«wns qui se, envers,

•« les rôtisserie, m,

>'l»ug,esq,1is>lll2i1

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