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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0184

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L'ECLIPSE

PRIME DE L'ÉCLIPSÉ

,liA MTGNOSSETTE, — ainsi
churmane peine ppndule à ci
chant trente six heuies sans être remontée

que son
nlran di

nom l'indique,

Doicelaine historié, mar-

horloger de la ville
oui a obtenu l'une des
nses à l'txpo-
1867 et à
aie du

Cette petite pièce sort des ate-
liers de M. E. Beignet, %. r"e
Montmartre
de Paris

remières r^compe.
siiion universelle d'
l'Expos tion international
Havre en 1SG8.

LA MtGSOSSETTB se suspend
cornu,euoe montre dont elle a la
l^ète'é et lVlgance. Elle es
potelé aussi la rfeularité et l'a-
ménagement intérieur ; elle en a
las rouages en cuivre, les pignons
eu acier, l'échappement à an-
eic, etc.Tout cela aossisoi-
aussi complet, aussi fini,
fonctionne donc d'une façon

FANTAISIE

Une interversion, sans doute.

Je lis dans la Press; - san» toutefois m'en flatter - qu a
•Empereur a remis la décoration de la
chargé d'installer les services de

l'occasion du 15 août.

Légion d'honneur a M. Dupuis

bouche dans les palais impériaux

**„ Catte rédaction me sembb incorrecte
On a saos doute voulu dire :
« Chargé d'insUltcr les services des
impériales. »

palais dans les tsoïïches

cre,

Bile

Don moins

satisfaisante qu un

bonne montre suisse et se ré]
différence par mois.

à peine à quelques minute:

de

L'Eclipsé donne en prime,

aux conditions suiva

petit meuble d'une utilité
évident :

incontestable et d'un go

Paius avec l'abonnement d'un an. . • ■

Département. - la prime prise au bureau.

_ la prime envoyée franco.

ce gentil

artistique

15 fr.

18

17

LE DOCTEUR NÉLATON

L'on doit la vérité aux morts

**$ Celte maxime vient de recevoir une rude application dans
une lettre de faire part qu'un aimable correspondant m'en-

la lettre est authen-

vous êies un perdreau,
— C rtes!.., mais, cl

Chirurgien adroit, ingénieiix , clinicien remarquable.

Won ami Paul Labsnhe (1) m'assure qn'en tant qu'opérateur, il
possède, comme feu "Ve'pfau, une habileté prodigieuse, avec plus
de rapidité et d'élégance que cet i'iosire maître, qui fut le sien,

c Nul n'excelle mieux que lui à examiner un malade; un coup
d'ceU lui sulfit pour le détailler cnmplétement et pour porter un
diagnostic qui est toujours justifié. »

Ces qualités prr'cieuse* ont fait rapidement de RI. Nélaton une
s I Ecule française. Depuis la mort de Jobert de Lam-
sa réputation a toujours été en crois-

rcoi (Qatig

gicale en 1852, puis me-fib

Mais son renom 1'
d'.une popularité professionnelle
Giiriba'di, blessé par les s '1 '

des gloires de

balle, et quoique sénateur,

San t.

Reçu docteur en 1836, M. Nélaton, un Parisien comme vous et

nolles me genuit), devint p-ofesseur de clinique chirur-

bre de l'académie de médecine en 1856.

légitime ne dépassait pas les honurabbs limites

Ce ne fut qu'en 1862, lorsque

ptdats du roi auquel il avait donné un

royaume, le fit appeler à j3pczz;a ajvrè-' einqn«nte-nçuf jours de

souflraices, que le nom, fort peu connu du gros public, de l'habile

chirurgien, fut dans toutes les bouches.

Un couplet de chansun, — être cliansonné, gloire suprême en
France! — un couplet de chanson, datant de cotte époque, u:ontre
à quel pinacle le docteur Nélaton se trouva soudain porté en
France et à l'étranger.

Le-noble vaincu d'Aspromonte, à qui on demande, sur l'air du
Pied qui r'miis :

Ali! ditcs-mè qui vous a ûlé [bis)

La bah' que vous aviez daasle pied? (hts)

Impossible d'être plus franc.

Je transcris, — sauf les noms; —

tiqu3 :

« ***, le 20 août 1869.
« Les HERITIERS-*** ont la douleur de vous Taire part de la
« perte qu'ils viennent de faire en la personne de madame ***,
« rappelée à Dieu, le 47 août 18G9.

« Christ est ma vie,

et la mort m'est un gain. »

«(Ep.de s. Paul.) »

«%. Ces mots ; les héritiers, ne vous semblent-ils pas profonds
comme l'abîme?

Et pour compléter la chose, il a fallu que les héritiers aillent
encore chercher cette malencontreuse citation : « Et la mort m'esl
un gain. »
_ D^cid^ment, ils n'ont même pas voulu sauver les apparences.

Après tout... cela ne vaut-il pas mieux que les formules sacra-
mentelles?

Tout le monde sait que : Pries po:ir lui\.. veut souvent dire :
J'héritel...

Au moins, ainsi, on n'a pas la p ine de traduire.

L'inconséquence des Carpeauxphobes

i\ Par un écrit jeté au pied de la façade du nouvel Opéra, des
carpeavŒphobes menacent de détruire la statue de la Danse par
tous les moyens possibles, môme la mine.

Ils trouvent que les personnages de ce groupe se livrent à des
bonds trop échevelés, et ils veulent encore les faire sauter.

Léon Bienvenu.

UNE PERDRIX AUX CHOUXl UNE'

(Primeur)

répond toujours sur le mêrxe air :

Monteur, c'est Nélaton,
Quand je le vois, j'ai le cœur bien aise;
Monsieur, s'est Niilalon,
Qui m'a retiré la bah' du talon.

Tar exemple, la chanson ne dit pas par quelle étrange distrac-
tion le docteur, se rendant auprès de son malade, oublia juste-
ment le cra>on de porcelaine qui sert à reconnaître la présence
d'un cor: s métallique dans une blessure.

Pauvr<* Garibal n 1 Le* princes de la srience semblaient mar-
cher de pair avec les autres, ceJX qui doivent leur auréole à ta
glorieuse roture. L'oubi d'un crayon de porcelaine le retint sur
le dos. pendant de longues et douloureuses heures. Qui sait, à
que les pénéreuses tentatives tu les eusses employées, ces heures
perhues!

Quant au docteur, depuis cette cure heureuse, il triompha sur
toute la lijie. Et la C"ur et la ville tinrent à honneur d'emplo) er
ses rares taUnts et son expéiience érudiie.

Ou sut qu'ow ce murent, tous les yeux 'le la France
nent ren !ez vous sur M. le sénateur
l'Empereur

A soixante-deux ans, la main ferme comme à quarante, riche
comme Crésus, grand-officier de la Légion 'd'honneur, membre de
l'Institut, l,e docteur, qui a guéri, après GaribaMi, le prince im-
périal, ne l'oublions pas, est un homme arrivé au summum de la
félicité humaine, pour le plus grand nombre.
Et le plus grand nombre a rai-on.

Le docteur Nélaton, qui n'a que deux passions auxquelles il se
consr.cre, tour à tiur, avecfu'reur : le grec et la chaise, est heu-
reux, bien portant presque toujours, .prudent, bien pensant, aimé
de sa famille, de ses é.êvcs, de ses malades.
Quel homme en pourrait dire autant!

Lu cousin Jacques.

{\) Km Médecin* wntemperaitu.

se don-
Nelaton, chirurgien di

Le garçon, souriant, daigna exciter mes dés:rs en ces termes :

— Monsieur ne sucerait-il pas avec ivresse une aile de per-
dreau?

— Perdreau? non... répondis-je, irrésolu.

— Monsieur, insista le garçon, feignant de se passer sur les
lèvres une langue encore empreinte de savoureux souvenirs,
monsieur mang-rait peut-être, sans rancune, une bonne petite
perdrix aux choux?

— Aux choux? répétai-je...

— Ahl monsieur, c'est excellent I Et puis, fruit nouveau...

— Alors, lis-je, lâchement vaincu, alors une perdrix aux choux.
Soit!

— Une perdrix aux choux! une I glapit le garçon.

Cette commande extraordinaire souleva une rumeur flatteuse
pour mon amour-propre dans tout le restaurant. Chacun regarda
avec admiration le téméraire qui ne craignait pas de demander
une perdrix aux ch'ux. Le patron vint me terrer la main. Je fai-
sais de la réclame à sa cuieine. On n'oublie pas ces services-là-
Son étreinte m'émut exirêmsmement.

La fameuse perdrix, précédée et suivie d'un nuage odorant,
t'ôp odorant peut-être, fut bientôt pl^cô-* devant moi.

Le chat de la maison lui-même, Monsieur Jacob, comme il se
nomme, vint à pas précipités implorer mes faveurs.

Animal ambitieux 1

Mais son attente fut bien trompée. Et la mienne, donc I

Quand j'eus soob-vé la litière épaisse de choux archi-cuits qui
dérobait < ncore à nies égards anxieux le giber si rompeusement
annoncé, je ne vis, gisant entrera lardon et une carotte, qu'une
simple tète de perdrix... é^ve solitaire d'un corps à jamais dis-
paru.

0 siupeur!

Quand je revins à moi, prêt à prier froidement le garçon de
remporter à quelques çémonies lointaines le reste mortel de son
oiseau, j'entendis une voix plaintive, qui s'élevait du sein des
choux, articuler ces mois :

— Sia viatur, heroem calcul ou en français : « Arrête, con
sommateur, c'est un illustre perdreau que lu repousses. »

— Bahl murmurai-je, me mettant nez à bec avec la tête de ma
perdrix.

— Oui; je ne suis pas ce qu'un vain peuple pense, et je vais te
raconter mon histoire, Puissô-je, comme madame de Maintenon,
remplacer le plat qui manque par une série d'aneclotes.

— Mon Dieu, mon cher oiseau, je suis tout disposé à t'écouter,
à une condition, pourtant : ne me parle pas en vers.

— Tour qui me prends-tu? fit la bète avec une moue significa-
tive...

Mais après un instant de silence, elle reprit la parole comme il
suit :

■— Je suis le célèbre perdreau qui, depuis ua temps immémo-
rial, habitait la giboyeuse plaine de S tint-Denis, si fertile d'ail-
leurs et dans laquel e les écailles d'huîtres et les pots à moutarde
— complètement frustres—poussent naturellement sans que
l'homme ail besoin'de s'en mêler.

Les dernières statistiques constatent que de 1867 à 1869, on a
récolté, dans cette steppe féconde, environ deux millions sept
cent mille six cents cinquante-truis pots à moutarde, tous dési-
gnés à jamais, comme Henri IV, sous la rubrique : le Vert-Ga-
lant.

Donc, je suis le perdreau, l'unique perdreau, le perdreau lé-
gendaire de la plaine Saint-Denis.

Diable! m'écriai-,e ; mais il y a longtemps que cela dure*
d'un certain âge, savez-vous.
même qu'une jone femme n'avoue jamais
que.29 ans, j'ai toujours ténu à ne pas passer au rang des per-
drix. Innocente supercherie !

— Admis. Continuez, mademoiselle, je vous prie.

— Tout a une fin dans ce monde, même les perdreaux...

— Je m'en aperçois.

— La veille de l'ouverture de lâchasse, cette année même,*,

— Je l'espèreI

— Cetie année même, il y a quelques... jours, je fus prise par
un braconnier sans foi ; prise ignominieusement, au hiut du sil-
lon, au moment où le soleil se levait.

— Tr ste histoire !

— Plus triste encore pour les sept cent quatre chasseurs qui
parcourent depuis quinze joursla plaine Saint-Ddnis, vainement
et regrettent les nombreuses pistoles qa'ils ont dépensées dans
le but de me faire mordre la poussière.

— Pauvres gens!

— A peine capturée, je fus portée à un certain marchand des
environs de la Halle, et pendue, haut et court, par le col, à l'éta-
lage dudit.

—Vous voilà bien avancée.

— Avancée!... faisandée, s'il vous plaît. En effet, je fis mon
petit purgatoire chez le négociant en question. La semaine der-
n ère, cependant, j'en sortis, sur la tê<e d'un pourvoyeur de res-
taurant. Il m'amena en ces lieux, avec divers légumes en bottes.

— Oui, je comprends. C'est un mot : les bottes de ces lieux!

— Oh! — infect! — Bref, hier, monsieur et cher consomma-
teur, on me servit, sous le nom de perdreau truffé, à un jeune
couple nouvellement uni, dont les aparté égayèrent un instant ma
triste situation.

— Quels à parte?

— Le monsieur disait — « AHons-y de notre perdreau! C'est
très-mauvais ; mais c'est très-cher, par conséquent fort chic.
Amanda ne se plaïnlra point » Et la dame, de son côté, soupi-
rait:— Allons, attaque ns le perdreau de nos rêves. Dieu que
cela sent-une hideuse odeur I Mais, dans tous les romans que j'ai
lus, en mange du perdreau quand on est amoureux et interné
dans le sein d'un cabines particulier! Attaquons!

— C'éteient des victimes du high life.

— Vous l'avez dit, — Aussi, sous prétexte que leur estomac
était satisfait, ils m'effleure:ent à peine.

— Sapiisti. On ne s'en aperçoit guère, entre nous.

— Oh ! méchant!... mais sachez donc que je fus divisée en
soixante-quatorze morceaux, perdrix infortunée, et que chacun
de mes fragments repose en ce moment dans une assiette garnie
comme celle qu'on vient de vous apporter.:

— Bigiel Fichtre! Ventre-saint gns!

— C'est comme j'ai l'honneur de vous le dire en expirant, car
je meurs...

— Un mot encore! de grâce? — Et le3 truffes dont vous étiez
garnie ?

— Elles sont remises dans leur noir bocal, pour une autre
fois.

— Tlorreur! hurlai-je. Et je demandai mon dessert avec une
rapidité vertigineuse.

Ernest d'HerviLly.



LES COMMANDES DU VICE-ROI

Il est certain que pour peu que cela continua, il ne nous restera
plus une seule femme ni une seule asperge cet hiver.

Le vice-roi d'Egypte, qui en fait chaque année une si effrayante
consommation, serait, dit-on,- décidé à rafler toutes les primeurs
qui se trouveront tant au boulevard des Italiens qu'aux halles cen-
trales et aux divers théâtres ou marchés de Paris.-'

Je crois donc de mon devoir de prévenir charitablement, dès
aujourd'hui, las père.* de famille qui voudraient manger desécrevis-
ses et souper avec des comédiennes pendant la saison des bals.mas-
qués : au lieu de se rendre comme autref is chez Vachette ou
bien chez Bonnefoy, ils devront désormais se faire conduire en
Egypte. Ce sera peut-êire un peu plus loin, mais qu'ils se canso-
lent, ce sera tout aussi cher.

J'ai lu avec une certaine stupéfaction le décalogue des artistes
qui vont jouer au théaredu Caire la saison prochaine J'avoue que
les bras, les jambes et tout le reste du corps m'en tombent. Cette
liste est presque aussi longue que cel.e des candidats à la députa-
tion de la Seine.

11 n'en faut plus douter et se rendre à l'évidence. Le projet
du vice-roi est bien simple. Il veut tout bonnement dépeupler
l'Europe Si on le laisse faire, anrès avoir transporté au Caire
toutes nos actrices de bonne et de mauvaise volonté, il y expé-
diera pièce par pièce nos tnéàtres, nos monum-mts, nos boule-
vards. Ap-ès avoir tout enlevé, il laissera (spectacle terrible) sur
remplacement de Paris, la capitale de l'Eu-ope, cinq ou six cent
mille Parisiens que la faim et le désespoir réduiront à se jeter
d'ans la Seine ou dans les robustes bras de Mme Thierret.

iNous devons donc certainement nous. attendre un de ces eoirfl
en rentrant à trouver chez notre concierge un petit billet ain»1
conçu :

ô'ti $

M ^ , et 1al ^ . Ta t'

f1 i. (!«'"* Vanté»- .

'"..... pjrisi"

W"
de m»

f»" ' ,to»»Jls , [«urne
1»** «V°""er,

2ETTE

1

Béa««rft""!

p»»™ li
„,Hiir*'f'^ftfli'pn'i

filial-.

»;:,i» »*»?»«'suu

ïjW.ilWcé/esotar
-lis. li lecture ta», il s
poar changer l'air, es s'accoad
Kfcàlence, .

L'ioteur le soi!, s'accoude a
mmuivcrildai» la main.

ls cwirsalion s'entame.

- Quand jonea-TOis mon vai
-Jtn'en sais rien! répond

E8 main crispée et le serre à 1'

- Mais vous le jouerez?
—Est-ce que je saisi
-Poarianivims me disiez i
-flloi! Voilà une heure qu
Et pour donner plus de si

odïïs les doigts et le manuscr
-Ahl par exemple, maintt

Kcslor.
-Comment! murmure l'au

râpas!

- Jamais ! — c'est oke pièi

laPwfclîMoipmpiitef
sllasdccors, le ballet, les cosl
ïaieot relevée.

,latoiteriinepareille inani
«Wsirloattasla compta
« la magie des mspenitoi

Us groupes de temmes, au
«, sois le eotp de Touet d'i
«aïs h féerie moderne, les tr
J*q« éclatent comme des

«s maisons qui se renversent
»*lBr)lis!eii „iSi

■-''«s «ongies qui s'allonse:

«jaillissent desbo»
<» « jette par ses lar»

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ill,iq: "le«ett:èssr
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Nu i^esilet
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