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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0217

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L'ÉCLIPSÉ.

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m oe qui lu viens I.

Paroles dans «a raémn,» m

'bien vrai, se*A,,„>HailI

>t le meilleur des chevaliers. K,|

dre sa femme keuree(e,mœC(i

Jù il vient, el c'est grand' bonis

ment qu'un soir, la veille d'en
er 4 l'oreille de son mari :
son beau chevalier I sais le! ju-
rasses, quand il faudra proclamer

ndit-il, les juges du camp precli-
Ce nom et ce titre leur suffiront.
les cris de mes cygnes qai pas-
Encore une question pareille, o
de les suivre I b

Charles Deulk,
léro.)

DÉLOKALE.

irque à l'étalage des libraires, à
in sur cette ait ptiMiji» qa'™
marque, dis-je, un-dessin qui
Manifiskiion rai* du WSI'B

et hausienl le» épaules. D'«-
ville le considèrent d'an »r al-
ient avec honte,
iuction belge... • .
-'est lourd, grossier et tnwl-
"esprit dans le trait. Craj» va-

dn métier: Je ne diij««
mande...

est autorisé. U «#•£

. LM vernons-«°»s "e '
nable d'cempl.»,^

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,e saurait mettre )(

-nousjomra»1 «'«

aœoire, et 4"°

'dirigé c.»^-^"

itration'

mier plan du dessin dont il s'agit, une sorte de tambour-

""'"'"fceV-Nal'iie sait.— L'artiste,— l'artistelll— n'a
Ql" e.S."„ le'i'emps de copier VÉrtipse pour faire ce personnage
donc pas Bu

»,,e*'' "Vest Rochefort, c'est le triumvirat Hugo, ce sont
„ r»erieetM6urice. Ceux-là, on les reconnaît. Le Belgillon les

, «nullement volés a notre charge du Rappel.
a '° Dieu nous ne nous plaignons pas de ce plagiat effronté.

Les se passent ainsi, d'ordinaire, à Bruxelles. Or. nous y
LM ° se volontiers. Bienheureux quand on ne nous y insulte

Pn'langue de terre classique de la contrefaçon ! Elle imite jus-
,. Jjrimesl Le FlamandDessous-le-Moustiern'est qu'unepa-

l°die"de notre alsacien Troppmann.
T ' sons faire I Un caporal et quatre zouaves mettront ordre

s cela quelque jour!..
Nous ne nous élèverons pas davantage contre la pauvreté d în-
nlion, contrôla niaiserie de composition, d'arrangement et de

détails de la carrieature du fimnc-Parleur...

Non.

C'est a l'Administration que nous nous adressons.

Sa réponse iméresse également toutes les publications françaises
où la critique s'arme du crayon.

Nous lui demanderons donc :

pourquoi souffrir, permettre, encourager, cetta concurrence
étrangère, lorsque notre esprit natioral rencontre — dans les bu-
reaux-tant d'obstacles pour se . _duireî

Pourquoi tolérer à l'étalage e. à la vente ces grosses vilaines
itanues mal torchées et de mauvais goût, quand L'estampille sine

d non est impitoyablement refusée à celui de nos numéros dans

nue! des lunettes — souvent troubles — s'imaginent découvrir
une allusion, si voilée et si délicate qu'elle soit, je ne dirai pas aux

incipaux acteurs, mais aux moindres comparses de la comédio

politique. ,,-,>,

Pourquoi — enhn — laisser sortir la Grimace, alors que lo bou-

rire est consigné?

CETTE GRUE D'IEMA

(HISTOIRE POUR LE JOUR DE LA TOUSSAINT)
LA HAUT

L'âme de Vanadir, le poëte, récemment décédé, erre dans le
Jardin d'attente du Paradis des Gens-de-Lettres, en compagnie
de l'Ange-chambellan, de service ce jour-là, et qui doit la présen-
ter aux Maîtres.

ICI BAS

Lecorps de Vanadir, l'auteur illustre de Gantharides el Nénu-
phars (un fort vol. in-8°, prix net : 1 fr. 75), repose encore, froid
à jamais, sur des tréteaux noirs, dans une petite église de la ban-
lieue.

Tout Paris assiste aux convoi, service et enterrement du pau-
vre garçon, mort à la fleur de l'âge, chez le docteur Blanche.

— Obligeant Esprit, soupire Vanadir, peux-tu me dire où l'on
en est de la cérémonie? U me tarde d'entrer dans la demeure
tranquille des âmes.

— Le prêtre élève le ciboire étincelantvers le ciel. L'orgue pleure.

— Bon. Tous mes amis sont-ils là? Ta les connais de vue
' —Oh 1 ii y a foule. Le suisse refuse du monde à la porte. On
paye quatre sous la chaise.

— C'est flatteur. Mais, dis-moi, vois-tu mes chers camarades :
A., B., C-, etc.'?

— Je vois K., l'acteur.

— Tiens ! Et A. ? et B. ? et C. ?

— 3e vois aussi P., le chanteur.

— Bah! Je comprends. Us veulent qu'on mette leur nom dans
le journal de demain. Mais A., mon frère, mon vieil ami, est-il
■venu,, ce matin ?

— iN on ! — Pardon ; si ; il est venu. Mais il est resté au café d'en
face, avalant un buter. Il attend que tout soit fini.

■ — Hum !... Enfin I... Esprit, vois-tu mon cher B., mon compa-
gnon de misère, mon aller ego?

— Qui. Le voilà qui entre. Il traverse la foule, la tête haute,
passant sa main dans ses longs cheveux, faisant des effets de
front olympien. Il sourit. Envoie des saluts. Tout le monde
le remarque. Les dames se demandent son nom.

^ Hélas i EtC. ?

— G...? Il prend des notes, recueille des anecdotes, rit à voix
basse, questionne, interroge, et trouve que tu te fais enterrer de
trop bonne heure.

— Cest charmant ! Je m'attendais, du reste, à ces surprises...
et je ne m'en afflige pas... Pour ma part, mon cher Esprit, c'est
toujours après un erj terrement q ■ i'ai trouvé aux radis roses d'un
déjeuner leur saveur la plus piqua,, e... Mon convoi va leur don-
ner de l'appétit. Tant mieux I

— Je vois aussi, dans un coin obscur, une femme voilée étroi-
tement, et qui pleure, penchée sur le dossier d'une chaise gros-
sière...'

— Une femme qui pleure t... mon enterrement!... Par exem»
pie , voilà qui est curieux ! Et son nom ?

— C'est cette grue d'Irma. — Du moins, c'est ainsi que l'ap-
pellent deux jolies actrices, riant avec grâce, et mangeant des
bonbons à côté du banc-d'œuvre.

— Cette grue d'Irma? — Irma? — Voyons donc?... Qui dia-
ble... Non, je ne me souviens pas... pas du tout... Irma?

— Pardon, cher maître, tu la connais.

— Moi, jamais de la vie... Irma?

_ j- Eh bien, tu yas la reconnaître. Ce qu'elle pense, tu vas le

— C'est cela!... Irma?... Non, décidément... connais pas.

— Cette grue d'Irma est venue, à pied, l'estomac vide, par co
froid noir, parce que hier soir, au café de Madrid, en parcourant
le Boulevardier, el'e a lu ces lignes :

« Le poêle Vanadir, Vauteur de Camhorides et Nénuphars, est
« mort hier. Il était anémique depuis dix ans. C'est une grande perle
« pour la littérature. Le vide qu'il laisie sera difficilement comblé.
« Nous publierons bientôt sur cette intelligence d'élite une élude des
« plus intéressantes— el un grand nombre d'anecdotes.

« L'enterrement aura lieu demain à Auteuil. On se réunira à tfé-
« glise de Passg à 10 heures très-précises. »

— Eh bien I demande l'Ame du Vanadir... en quoi cette « dou-
« loureuse nouvelle » pouvait-elle intéresser cette grue d'Irma?

— Ecoute, cette grue d'Irma s'est souvenue de...

— Pourquoi rougis-tu, Esprit? demande Vanadir.

— Je rougis... parce que. . Bref, celte Irma fut l'une des roses
délicates que tu respiras, un instant, sur la route triste de la
vie...

— Ah ! bon!... j'y suis !...

— Tant mieux. Cela m'est agréable. —■ Cette grue d'Irma s'est
tout à coup rappelé ton nom. — Oui, c'est bien lui, s'est-elle
écriée I Un poëte ! un grand garçon! un blond! Je demeurais
alors rue de la Toui-d'Auveigne... Nous nous éiions rencontrés
chez Clémence,.. On but du Latour-Blanche au dessert... Mon-
selet était là... il me disait des vilaines choses... Je me souviens...
Pauvre garçonl Quelle gaieté!,.. Pauvre garçon 1 Quel mal-
heur !

— Vrai? cette grue d'Irma a dit cela?

— Oui. Et même, au milieu du bruit infernal que font les
joueurs de jacquet et les dominotitrs, elle a ajouté : — Le lende-
main matin, comme il faisait un gai soleil, Vanadir m'a proposé
d'aller à la campagne. Nous nous sommes habillés en deux temps.
Qu'il était drôle! Il faisait des mots à perdre haleine! Il récitait
des vers, et s interrompait pour dire: «Ah! le crétin! ah 1 le Pon-
sard I n Puis il reprenait ; « Allons, ma déesse, allons, en route 1
Nous allons courir un peu, là-bas, au bord de la Marne ! » Puis
il prétendait que dans mes yeux on lisait distinctement: Mate-
lottes et fritures, bosquets et balançoires..

— Chère Irma, quelle mémoire 1

— Cette grue d'Irma se souvint aussi, avec un doux battement
de cœur, poursuit l'Ange-chambellan, de cette belle et unique
journée passée en plein air, au grand soleil. — Nous avons bien
couru, pensait-elle, mais Vanadir avait des étouflements. Il jurait
de colère. Pauvre garçon ! C'était peul-è:re sa maladie qui com-
mençait. — Ah I que j'ai été heureuse pendant ces douze heures
là. — Le soir, sur la terrasse du restaurant, il m'a juré un amour
éternel, en pleurant... et puis,., je ne l'ai plu* rencontré. Il n'est
plus revenu à la maison... C'est égal...,il m'a aimé réellement
pendant toute une longue journée... J'irai demain à son convoi...
je lui dois bien cela.

— Pauvre fille 1...

— Elle a tenu parole,continue l'ange. Cette grue d'Irma, sanâ
le sou, le ventre creux, elle est venue ! Et elle pleure. Et les -sons
de l'orgue la navrent. Elle ne peut s'empêcher de voir, sous le
drap noir, le corps de celui qui a dormi à ses côt ;s. Et elle fris-
sonne... Il lui semble qu'elle vient de perdre quelqu'un de très-
cher et de très-intime.

— Mon Dieu ! pardonnez-lui beaucoup ! murmure Vanadir.

— Sois sans crainte , répond l'ange-chamballan. Ces larmes
précieuses sont enregistrées, en ce moment, par le chérubin-gref-
fier, â 1'avoir de cette grue d'Irma, sur le Grand-Livre de Dieu.

— Amen, fait Vanadir, soulagé.

Ernest d'Hehvilly.

Les parents me font toujours rire. Derrière le Château-d'Eau,
sur une palissade placée devant des maisons en construction, un
marchand de gravures étale provisoirement une foule de sujets
bibiques, guerriers et mytrioiogiques. Sur l'un de ces derniers,
on lit et en superbes capitales:

JUPITER ENLÈVE 10.

— Maman, dit un petit garçon, qu'est-ce que c'est que ça ?

— Tu le vois bien, puisque c'est imprimé !...
L'enfant, lisant :

— Ju-pi-ter en-lè-ve dix. Qu'est-ce que ça veut dire? Dix
quoi ?

— Dix femmes, sans doute.

— Tiens, c'est donc le Grand-Turc?

— Probablement, répond la mère.

*

Cette dame est évidemment unie en légitime mariage avec ce
père qui, promenant le petit dans de vertes campagnes, arriva
près d'une allée de peupliers.

— Papa, demanda l'enfant, qu'est-ce que c'est que ces arbres
ri maigres ? '

— Ce sont des peupliers, mon fils ?

— Papa, à quoi ça sert, les peupliers?

— Mon ami, on les coupe, on les scie, on les emporte sur un
véhicule et on en fait — des planches de sapin.

«

Une belle habitude, dans les resiauranta, est celle qu'ont les
garçons d'abréger les termes culinaires, — ce qui, du reste^ n'ac-
célère en aucune façon le service des repas. ' *

Ainsi une côt-pom., pour une côtelette garnie de pommes de
terre.

Voici mieux encore :

Un consommateur commande dernièrement un veau~Mareng,o.;
Un veau-maren, crie le garçon, fidèle à l'usage antique et

GAZETTE Â LA MAIN

... Voilà Paris bien déferré! —comme écrivait jadis Tallemand
des Réaux dans le bon vieux français imagé de nos pères.

Paris comptait voir remonter du Palais-Bourbon aux Tuileries
l'ébulition du courroux populaire...

Ii éclaterait sûrement, le couvercle de fer de la chaudière so-
ciale sous laquelle les Irréconciliables s'épuum-mnent à souffler,
et dans laquelle mijoitent tant d'ambitions et de rancunes!...

La vapeur couvrirait la ville d'une buée d'éclairs !...

Et la Révolution bondirait par les rues comme une lave, —
poussant, la flamme aux reins, les Jules Simon et les Jules Favre,
les Ferry et le* Pelletan, les Gambetta et les Bancel !...

Ce serait un quatorze juillet rayonnant!...

Si ce n'était un foudroyant dix août!,,.

Tonnerre et volcans I...

I! ferait chaud lll

Eh bien t non :

Il a fait froid ! Il pleuvait mardi; U a neigé hier; il gèle aujour-
d'hui. Demain il pleuvra, il neigera et il gèlera en même temps,
— si c'est possible...

Les flocjns seuls et les grêlons ont occupé les boulevards.
Seule, la boue a élevé des barricades. Seules, les averses ont
chargé...

La bise a balayé la place de la Concorde...

Les chasseuots ont cédé le pas aux rhumes...

Et des brigades défissions de poiirine ont marché — en rem-
placement des pelotons de sergems de ville...
, Devant le palais du Corps législatif, j'ai rencontré un grand
vieillard qui secouait sa crinière blancbe.

— A la bonne heure! lui ai-je dit. Vous êtes fidèle au rendez-
vous.

— Mon Dieu, excusez-mai, m'a-t-il répondu, je suis un peu en
avance. Mais que voulez-vous! Je tenais à assister à la manifes
talion,

— Nous vous eëpérions. Vous voici. Soyez le bien-venu.
Mon interlocuteur a paru légèrement embarrassé...

— Vous ne m'attendiez pas sitôt. Vous vous trompez assuré-
ment. Je ne suis pas celui que vous croyez.

— Comment ! vous n'êtes pas Raspad ! Vous n'êtes pas de l'Op-
position ! Vous n'êtes pas le vingt-six octobre 1...

— Hélas I cher monsieur, je ne suis pas même Gagne ! Je suis
le vingt-un décembre I Je suis l'HlVER !

Et le bonhomme continue son chemin, en secouant sa per*
ruque à frimas....

à son tour Je dîneur

-sous prétexted'exa-

solennel. ______

— Nature, alors, le veau-marin l s'écrie
extasié.

Un jeune homme était mis à la question -
men en phajmacie. ^^^^^^^^^^^^^^^m

— Monsieur, lui dit un des professeurs, comment reconnaîtriez-
vous la présence de l'acide prussique dans une substance ?

— U suffit d'en respirer ; n on tombe mort du coup, l'on est
certain d'avoir affaire à l'acide prussique.

SSnUctiBk tics 'S'Baéàircs ILypiqucs

Constatons une bonne reprise de ta Favorite à l'Opéra. Le ténor
Bosquin est suffisant. Faure, avec son style magistrat et sa voix
amp e, cuivrée, qui domine les masses, rappelle les beaux temps
et l'excellente école de B jroilHet Madame Gueymard cli^n1 e Léo-
nore avec un grand sentiment dramatique. Quant au divertisse-
ment de M. Justamant, il m a paru plus télégraphique que cho é-
graphique : ce trémoussement n'est pas faitpjur diss.perles mé-
lancolies de la pièce, à coup sûr.

A l'Opéra-comique, début de mademoiselle Danielé dans Gala-
thêe. Méthode savante. Instrument bien posé. Superbe créature ..
et pas de corset.

Aux Bo iffes, deux nouvekulés : le Moulin Ténébreux et la Re-
vanche de Candaule.

Tout ce que je puis direduJJ/outën Ténébreux, c'est que la musique
est de M. Vizentini,— un chef d'orchestre qui, au pupitre, gesticule
comme un moulin à vent.

Hélas! il se moud dans ce moul;n-Ià plus de sons que de farinel

Vous savez que.le roi Candaule voulait que son ami Gygès vît
ses bonnes fortunes toutes nues...

A la fin,G-ysès s'est marié...

Or, Candaule désirerait bénéficier à son tour du droit do
visite...

Mais Gygès est jaloux...

Jugez de quel air il accueille l'esprit d'examen du monarque !

Sa femme — heureusement — a non moins d'esprit que de
galbe...

Et tout est bien qui finit bien, après avoir duré vingt minutes
gaiement.

Pe'.it acte très-amusant et très-soigné. MM. Avenel et Thierry
se sont effacés à dessein devant le musicien, et M. Debillfunom
a profilé de cette discrétion pour écrire une partition nette d'une
bouffonnerie délicate et dislinsuée qu'interprètent, avec un co-
mique plein de franchise, de mesure et de gcùi, Berthelier, Cons-
tant !-écuyer et mademoiselle Fonti, — cette dernière vêtue d'un
costume fort... sommaire, certainement moins étoffé que sa voix.

Propos du jour

On causait — dimanche — à Hilfs-Tavern, dans le cabinet
voisiii de celui où te soudais. U.ie voix de femme disait :

— Gustave, n'est-ce pas que tu me prêteras ton coupé après-
demain à tres heures?

— Pourquoi faire?

— Pour aller voir ma mère.

— Tiens ! je la croyais claquée, moi, cette respectable portière,

— Elle l'est aussi, bêta. C'est pour aller la voir au cimeiiè»
Montparnasse.

— Tu ne pourrais pas prendre un fiacre ?

— Ah ! mais non. Constance y va en huit-ressorts. Et elle n'y a
qu'un oncle !

Une famille —au Père-Lachaise — vient visiter la tombe d'un
cousin.
Au moment où elle se retire, un individu L'accoste :

— Mon bon monsieur,ma bonne dame, n'oubliez pas VOTRE
fossoyeur.

■ Un fils sanglotte devant la pierre sous laquelle gisent ses pa-
rents.

Un employé survient, et, lui montrant le jardinet qui entoure
le monument :

— C'est joliment tenu, pas vrai?
Puis, il ajoute, en tendant sa casquette :

— Si vous êtes content...

Emile Blondet.

Vient de paraître le 20e NUMERO DE M LANTERNE
DEBOPLLON. lo CENTIMES chez tous les libraires.
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