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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0220

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-2

L'ÉCLIPSÉ.

60

iO

PRIMES DE L'ÉCLIPSÉ.

Toute personne 'jui enverra directement en mandat ou en tim-
bres-poste au Directeur du jo.urnal, 16, rue du Croissant, a fans,
le montant d'un abonnement d'UN AN à I'Ecupsk, jouira ae-s
primes ci-dessous, aux conditions suivantes:
PREMIÈRE PRIME.

60 Charges d'André Gill :

L'abonnement d'un an pour Paris, avec cette prime,

., Pourries départements...........

DEUXIÈME PRIME.
Une charmante pendule, dite Mignonnelle, à cadran de porce-
laine historié, fonctionnant d'une façon non moins satistaisante
qu'une bonne montre suisse, et se réglant à peine a quelques
minutes par mois.

Paris, avec l'abonnement d'un.an.......|j> "

Départements. — La prime prise au bureau. . • 16 »
Id. La prime envoyée franco. . . ■ p »

..Tous nos:abonnés peuvent jouir de ces primes, déduction laite
du prix de l'abonnement déjà payé.

FÉLIX PYAT

Encore un revenant !

■Mais un revenant du bon coin; un fantôme — très-vivant,d'ail-
leurs — da derrière les fagots.

Saluons.

L'ancien représentant du peuple, le proscrit, l'auteur de la
brochure sur l'Affaire de la rue Lepcletier, le rédacteur du Rappel,
enfin, est plus connu de la présente génération que le dramaturge
de haute et courageuse éloquence, que l'homme de lettres de la
noble école de 1830, que le journaliste ardent et solide du temps
de Leuis-Philïppe.

C'est donc de ce glorieux passé qu'il est nécessaire de parler,
surtout Ici,

D'autres raisons, en outre, s'opposent complètement à la réali-
sation de notre désir le plus cher, qui serait de dire comment et
pourquoi le collègue de Ledra-Rollin, en juin 49, nous inspire
une grande et sincère sympathie.

Parlons .donc de celui qui a écrit Arabella, ce drame ©ùles au-
teurs de l'assassinat du prince de CoiUé'paraissaient sur la scène,
sous des noms espagnols, qui ne trompaient personne.

Parlons de ce généreux et puissent artiste, qui ne se bornait
pas a être un amuseur, ot qui donnait, tour à tour, au théâtre :
Une Révolution d'autrefois; le Brigand et le philosophe; Ango; les
Deux Serruriers ; Cédric le Norvégien; Diogène ; le Chiffonnier de
Paris.

Dans toutes ces pièces, les plus graves questions, les problèmes
■ sociaux dont la solutirn s'approche de jour en jour maintenant;
les combinaisons, les tentatives d'où la vie de la France de l'ave-
nir doit sortir, étaient agitées en présence d'une foule enthou-
siaste.

Ah! dans ce temps, on se passionnait encore pour des lubies 1

Il y avait bien aussi, çà et là, comme des bœufs satisfaits cou-
chés dans les prairies, quelques critiques, que le genre choisi par
le poëte ennuyait profondément.

Mais le public n'avait pss pris l'habitude d'écouter, sans mot
dire, les critiques. Il avait au moins conservé la liberté d'appré-
ciation, et ne se laissait pas mener.

Aussi quels transports sincères, de la part des spectateurs, et
quelle gloire légitime po'jr la créateur fie cas. drames ingénieux,
d'allure si neuve et de style si coloré, si pur et si empoignant 1

Aujourd'hui, au théâtre, on est encore empoigné, mais ce
n'est pas par l'auteur.

Félix . Pyat n'a jamais été gâté par sas succès, de quelque
source, littéraire ou politique, qu'ils vinssent.

C'est un homme simple,, "On amateur de jardins, dirait Lafon-
taine.

« Aux temps les plus passionnés de la Constituante et de la
» Législative, écrivait H. Castille , Félix Pyat ne cessa jamais
» d'habiter sa petite chambre de vingt-cinq francs, au bord du
» bois, à Nogent-sur-Marne. s

On le vcit, par cet exemple,fort commun â cette époque,que les
gens au pouvoir en 1848, témoignèrent pour les millions publics
un, dédain naturel qui restera leur éternel honneur.

On fit des fautes, mais on resta probe.

Hélas !vV .

Félix Pyat. a aujourd'hui 58 ans. Sa vie austère, en dépit de
Pusure quotidienne rrodurte par l'étude, l'a conservé droit et so-
lide, quoique émaciê et blanchi.

C'est toujours un jeune.

Le Cousin Jacques.

GRELOT

M M. Bernard Lopez a fait lecture à M. Dumarae de son
drame : le Roi Jean.

Comme il avait souvent recours au verre d'eau, Dumaine lui
dit:

— Ne buvez pas tant, Bernard, l'eau pèse 1...

wvv^ Une dame ayant perdu en omnibus une bague d'un grand
prix, un petit-crevé la lui rapporta.

Abusant de la situation, le gandin essaya près de la dame
quelques fadaises assez mal réussies.

La dame mit immédiatement l'anneau à son petit doigt et
l'imbécile à l'index.

vww. Une récente statistique établît que depuis que les femmes
ne portent plus de corsets, la mortalité a diminué chez elles de
dix-huit et demi pour cent.

Celte nouvelle no m'étonne pas du tout : Je n'ai jamais vu ce
qu'il y avait de sain dans un corset.

•*■-" Bien des personnnes se figurent qu'il est très dangereux de
monter à vélocipède.

C'est une erreur.

Y monter, ça va tout seul. En descendre, c'est une autre af-
faire, quand on se trompe de bout.

^^ Hamburger au général Mellinet :

— Pourquoi le fort de Vincennes ressemble-t-il au canal de
Gonstantinople?

— ???

— C'est parce qu'il est beau, c'/arU...

Tant que l'on n'aura pas mis un impôt sur ces choses-là...

^^ L'Empereur a remercié le sullan par la voie du télégraphe,
de la réception magnifique faite à l'Impératrice,

Pour plus de sûreté, sans doute, il a expédié le lendemain à
Constantinople un courrier de cabinet, porteur d'une lettre de re-
merciement pour le souverain de la Sublime-Porte.

On pariait hier cinq contre un à la Bourse, que le courrier arri-
verait premier, battant M. de "Vougy de quinze poteaux télégra-
phiques.

^^ Le roi de Bavière vient de promettre à Mme Vogel, can-
trice, la somme de 25,000 florins, dans le cas où elle viendrait 3
se casser la voix en interprétant la musique de "Wagner.

Gavroche a dit ;

— Il a bien fait; car sans laperspective de cette indemnité, elle
n'aurait pas tardé à se la casser.

Robert Briquet.

Dans notre dernier numéro, par une erreur de mise en pages
vingt-huit lignes du Chevalier au Cygne ont été oubliées après la
ligne 36 de la dernière colonne. Nous rétablissons le texte en re-
produisant, pour 'plus de clarté, la fin de la première partie.

LE CHEVALIER AU CYGNE

(Fin.)

Séduit par la vaillante mine d'Hélias, l'oncle de Béatrix lui prêta
mille archers et trois cents porte-lances, plus cinq cents frondeurs
et cent de ses meilleurs chevaliers.

À leur tête Hélias triompha sans peine de l'usurpateur et le tua
de sa propremain. 11 rétablit ainsi dans ses Etats la belle Béatrix,
qui n'avait pas attendu ce haut fait pour l'aimer du plus tendre
amour.

En récompense de ce service, il épousa la princesse, après quoi
il remit leurs colliers d'or à ses chevaliers, qui reprirent leur pre-
mière forme et s'envolèrent dans les nuages.

Jusque-là Béatrix avait su résister à sa curiosité, mais le lende-
main des noces, jugeant le moment favorable, elle dit à son époux,
en l'embrassant :

— Mon doux seigneur, maintenant que je suis votre femme, ne
me confierez-vous point de quel pays vous êtes venu et quelle est
votre origine?

— "Vous m'aviez promis, 0 ma bien-aimée, répondit Hélias, de
ne point m'adresser cette question. Ne la renouvelez jamais, sans
quoi je serais fjrcé de vous quitter à l'instant même. Tel est l'ordre
de celui qui m'envoie.

Béatrix se le tint pour dit et, malgré le mystère dont s'entou-
rait son époux, elle n'en fut pas moins la plus heureuse des
femmes.

Ca n'est pas seulement parce qu'flélias lui avait rendu sa cou-
ronne, ni parce qu'il n'aimait qu'elle au monde, ni enfin parce
qu'il était le plus vaillant etlê plus beau des chevaliers ; c'est qu'il
semblait un être supérieur qui portait le bonheur en lui-même, et
le répandait autour de lui.

Partout où on le rencontrait, l'air paraissait plus pur, le ciel
plus bleu, la terre plus verte et plus riante, et c'est pourquoi on
disait communément que le chevalier au cygne venait du paradis
terrestre.

Cette parfaite félicité dura sept ans, pendant lesquels Béatrix
eut trois enfants : une fille et deux garçons.

Un matin, en allant à la messe, Béatrix ouït deux palefreniers
qui se querellaient dans l'écurie. L'un d'eux disait à l'autre, qui
était étranger au pays : « Tais-toi, fils de rien ! Tu es comme le
roi Hélias : nul ne sait d'où tu viens I »

La jeune reine emporta ces paroles dans sa mémoire, et son
bonheur en fut troublé. « Il est bien vrai, se dit-elle, qu' Hélias
est le plus beau, le plus brave et le meilleur des chevaliers. Nul
époux n'est mieux fait pour rendre sa femme heureuse, mais cet
homme a raison : on ne sait d'où il vient, et c'est grand1 honte
pour sa femme et ses enfants. »

Cette idée la tourmenta tellement qu'un soir, la veille d'un
tournoi, elle hasarda de murmurer à l'oreille de son mari :

— Encore un triomphe pour mon beau chevalier t mais les ju-
ges du camp seront bien embarrassés, quand il faudra proclamer
les noms et titres du vainqueur.

— Si je suis vainqueur, répondit-il, les juges du camp procla-
meront Hélias, roi de Lillefort. Ce nom et ce titre leur suffiront.
Entendez-vous ces cris? ce sont les cris de mes cygnes qui pas-
sent là-haut et qui m'appellent. Encore une question pareille, ô
ma bien-aimée, et je serai obligé de les suivre!

Hélias prononça ces mots avec un tel accent de tristesse et de
ieprocb.9, que Béatrix n'osa plus revenir sur ce sujet. Sa curio
site n en était pouriant ni moins vive, ni moins ardente, et elle
chercha par un autre moyen à savoir le fatal secret.

« Si je l'apprends sans qu'il me le dise, pensait-elle, Hélias
au moins, ne sera point forcé de me quitter... »

Elle fit venir la vieille sorcière dont la prédiction s'était si bien
accomplie, et elle la consulta en cachette.

— Mon art ne va pas, répondit celle-ci, jusqu'à dôcouvrirce qu'on
vous celé; mais priez lés'-cygnes de le demander à ceux qui ont
amené votre époux, et peut-être vous le diront-ils.

— Comment ferai-je, dit Béatrix, si j'ignore le langage des oi-
seaux?

— Prenez cette bague de cuivre où est enchatonnée une perie
de rose. Chaque fois que vous tournerez le chato.i en dedans,
vous comprendrez le langage des oiseaux ; vous pourrez leur par'-
1er et ils vous répondront.

Béatrix prit la bague et, en échange, donna.à la sorcière une
grosse somme d'or.

Quand vint l'hiver et que les cygnes reparurent, elle guetta leur
passage et leur cria :

^ — Blancs oiseaux, qui volez par les nues, n'avez-vous point vu
six beaux cygnes blancs comme vous et portant des colliers d'or?

— Nous ne les avons point vus, répendirent-ils, mais attendez
qu'il fasse moins froid et que nous revolions au pays des neiges,
nous chercherons les cygnes aux colliers d'or.

— Vous leur demanderez, reprit Béatrix, d'ouest venu Hélias,
mon époux, et quelle est son origine.

— A noire retour, nous veusieMirons, répondirent les cygnes.
Béatrix attendit avec impatience l'année suivante. Les cygnes

revinrent et déclarèrent qu'ils n'avaient {.oint vu leurs frères aux
colliers d'or.

Alors elle interregea tour à tour les grues, les oies et les canards
sauvages, et les grues, les oies et les canards lui firent la même
réponse.

Béatrix, déselée, consulta de nouveau la sorcière. Celle-ci réflé-
chit un instant, puis elle lui dit :

— De quel côté venait Hélias, quand il vous a apparu pour la
première fois?

— Da côté du soleil levant.

— En ce cas, ce ne sont point les cygnes, ce sont les cigognes
qu'il faut interroger.

Béatrix pria les cygognes de chercher les cygnes aux colliers
d'or, mais elles revinrent au printemps sans les avoir trouvés.
Elle s'adressa alors aux hirondelles, aux loriots, aux rossignols,
aux cailles et aux ortolans, mais ils ne purent lui donner aucune
nouvelle des cygnes aux colliers d'or. *

Ils promirent d'interroger leurs frères ailés des contrées loin-
taines, et ceux-ci questionnèrent les quadrupèdes et les poissons,
qui questionnèrent les arbres et les rochers, les sables des déserts
et les sables de la mer. Et il n'y eut bientôt plus dans toute la
nature une créature animée ou inanimée qui ne fût en peine des
cygnes aux colliers d'or.

L'ennui de la reine devint pour les oiseaux du monde entier un
perpétuel sujet d'entretien, et jamais elle ne se promenait dans
les bois, sans les entendre causer entre eux de son chagrin.

— Pauvre reine ! disait la tourterelle. Quel intérêt son époux
peut-il avoir à lui cacher son origine? S'il vient, comme tout
parte à le croire, du paradis terrestre, que ne l'emmène-t-il dans
ces lieux enchantés ?

— Rougit-il de sa femme, ajoutait le bouvreuil, et craint-il de
la faire connaître aux siens?

— Ou serait-ce, reprenait l'agace, qu'il a commis en son pays
quelque méchante action qu'il veut tenir secrète?

— Serait-il marié, par hasard, s'écriait la corneille, et aurait-il
là-bas une autre épouse?,..

Ces paroles empoisonnées tombaient goutte à goutte sur le cœui
de la reine. Elle aurait pu s'y soustraire en tournant en dehors le
chaton de sa bague, mais elle n'en avait pas le courage.

Bientôt poursuivie, harcelée, exaspérée par cette éternelle con-
doléance, Béatrix n'eut plus qu'un souhait, qu'une idée, qu'un but
au monde: savoir qui était et d'où venait son époux.

Ce désir inassouvi fit en elle dé tels ravages qu'elle en chat
dans une mortelle langueur. Ne sachant à quelle cause attribuer
son dépérissement, les médecins ordonnèrent que, pour la changer
d'air, on la ramenât au château de Valenciennes.

Le roi l'y conduisit avec ses enfants.

Un matin que Béatrix était dans sa chambre avec Hélias, elle
s'accouda à la fenêtre et se prit à contempler le val aux cygnes.

Elle songeait tristement qu'à pareil jour, sept ans auparavant,
il était arrivé par là l'inconnu qu'elle avait accepté pour maître et
seigneur, et la vieille chanson lui revenait en mémoire:

Cygne, cygne, beau cygne blanc,
Quand donc passeras-tu l'étang?

Tout à coup, sa fille entra et lui dit :

— Mère, est-ce vrai, ce qu'on raconte, que mon père est arrivé
chez nous dans une nacelle traînée par un cygne?

— C'est vrai, ma fille.

— D'où venait-il?

Au lieu d'ordonner à l'enfant de se taire, Béatrix répondit vive-
ment :

— Demande-le-lui.

Et l'enfant le demanda à son père.

Hélias lui imposa silence; mais Béatrix, à bout de patience, se
tourna vers lui et dit aigrement :

_ Il est fâcheux que jamais vous n'ayez voulu me faire con-
naître votre pays et votre naissance. Ne les direz-vous pas du
moins à vos enfants?

— Je t'avais prévenue, pauvre femme, répondit Hélias d'une

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