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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0064
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L'ÉCLIPSÉ

PRIMES D® X.*fiCUPSS.

Toute personne qui enverra directement en mandat on en tim-
bres-poste, au Directeur du journal» 16, rue du Croissant, à Paris,
le montant d'un abonnement d'UN ah à l'fciCLtPSB, jouira de»
primes ci-dessous, aux conditions suivantes:
PREMIÈRE PRIME

Une charmante pendule, dite Mignonnette, à cadran de porce-
laine historié, tonciioniiaiit d'une façon, ûun moins satisfaisante
qu'une bonne montre suisse, ei se réglant à peine à quelques
minutes par mois.

' Cette petite pièce sort des ateliers de M. E. Beignet, 96, rue
Montmartre, oorioger de la vilie de Paris.

is >

16 »

17 *

Paris, avec l'abonnement d'an an.....

Départements. — La prime prise au bureau.
Id. La prime envoyée franco. .

DEUXIÈME PRIME.

Une superbe Lanterne magique, dite Lahpascope, accompagnée
de douze serres îourniasam 48 sujet», reproduits d'après le*
.charges de Grill, les plus célèbres.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime.......... 12 tr.

Pour les départements, la primt* t-!'ise <*■" bureau...... 13 fr.

* » La prime expédiée franco...... 16 n-.

La tabla- des matières ei le frontispice de la 2e année de
VEclipse, des-iné par Hadol, el richement colorié, vieimeut
de paraître. — Prix : ôû centimes.

LA MONNAIE DU PAPE

Montalembert, montant au paradis,

N'avaitsnr lui qu'une pièce du pape,

Rien autre, pas même on ma^avédis.

N'imporie! Au seuil de l'Eternel il frappe.

Saint Pierre accourt, examinée franc :

— Mais il ne vaut que dix-huit sous, mon maître ;

Comme au rabais jn ne buis Vuus admettre,

Au purgatoire allez... — Eovous offrant

Ce m^yen lerme il aura pour votre âme

Un avantage évident en're nous ;

Expédiez bien vile un télégramme

A vos atuis... demandnz-leur deux sous

Pour cumpléier et parfaire la summe ;

Et, l'appoint fai', vous tere/- un s-nnt homme.

Jeus-e voulu vnus faire, crédit, mai"

Tnut esl si cher,nous avons tant de fraisl

Puis, mon denier baissant d'ctran^*- sorte,

Grâcp aux deux sous que je prélève ainsi,

Jts le remplace... — A plus ta-d, cher ami I

Saint Pierre au nez du mort f rmait sa porte
Lorsqu'une voix retentit; pour juuer :
» Si c'est par moi qu'ils régnent de la sorte,
» Je veux, mes enfants, que If. diable m'emporte',
» Je veux bien que le diable m'en/pot te. »

C'était la voix du Dieu que chanta Béranger.

Nies.

■~**««=**»>Vtf,B«V

SUR LE POUCE

MM. Erckmann-Chatrian viennent de publier le quatrième
volume de \'Histoire d'un Paysan; cet ouvrage, qui démolit la lé-
gende Bonapartiste, s'est vu refusée l'estampille.

Peu impurte, il n'en est pas muius frappé au bon coin.

M. Dugué a tort de s'inûtuler « de la Fauconnerie. »
Rien n'est bt-au que le vrai, le vrai seul est aimable.

Don Carlos a été arrêté dans son pr. jet de révolutionner l'Es-
pagne par Sa présence.

Les petits C3de*ux entretiennent l'amitié; mais des dons pareils
entretiennent la guerre civile.

Par ce lemps de petite vérole, certains méiecins soutiennent
que la vaccination fait plus de tunique de bie.i.

Selon moi, raisonner ainsi sur L'inoculation du virus de h
vache, c'est meiue la chose au pis.

La Société des Gourdins-Réunis ne s'arme de triques que parce
qu'elle a le trac.

Dans l'intérieur du Palais de l'Industrie une exposition eut
lieu, ->ù l'on pouvait admirer i;ne quantité de volatils nécessaires
à l'Homme.

Les aigles éta:ent à la porte.

Entre les v^riiéa qu'or peut dire Enùl haut.
y mettrai celle-ci qui n'est point subreptice :

La balance de la justice
A plus que jamais un fléau.

Les lettres de cachet n'existent plus, mais ïl y a dea mandats
d'amener qui sont parfois des lettres de cachot.

A Cunstantinople, plusieurs femmes font partie du service de
la pobee.

Il n'y a là rien d'étrange : la psau lisse est l'attribut de la
femme.

HlPPOLYTE BrIOLLET.

A LA VACHE! A LA VACHE!

A la Mûrie du XXI" arrondissement. — L'intérieur d'un bureau
que'cuiique, transformé en salle d'auen'e. — Banquette en
velours couleur purée de pois. — Rideaux vert-pomme. —
Papier de tenture nuance marécage. — Un garçon de bureau
dont le teint rappelle l'absinthe-gomme mal faite. — Au
milieu, une grande table recouverte d'un-tapis qui ressemble à
une peau de noyé. Sur la table, une caraïe d*eau veidàtre.

Fuule de candidats au vaccin. Groupes animés. Enfants pleu-
rarls. Bonnes rougeaudes. Bourgeois effarés.

En fermant les yeux, on peut croire, d'après les conversations
échangées, qu'on se trouve à La Viïlette, un jour de marché.
On ne pane que de veaux, que de vaches et de bœufs.

11 est dix heures du matin.

SCÈNE PREMIÈRE

LE GARÇON DE BUREAU. — UN GAVROCHE.

LE gavroche. — Monsieur, c'est-il ici qu'est la vache?

le garçon. — Oui. Qu'est-ce que vous lui voulez?

le gavroche. —<T voudrais savoir si on peut me vacciner pour
ma tante, qu'est bien malade.

LE garçon, gui n'en croit pas ses oreilles. — Vous voulez vous
faire vacciner pour votre tante?

LE gavroche. — Dame, c'est-il pas la même chose. Cane sor-
tira pas dp la famlle... (Il fait une horrible grimace)

le garçon. — Attends, mauvais gamin, je vais te.,* (Le gamin
se sauve.)

SCÈNE II

MADAME NIFLARD et MADAME BANDOU.

madame niflard. ■— Tiens, marne Bandou; Vous venez aussi
à la veh-?

madame bandou. — O'te question? — Vous y ê'es bien I —J'ai
lu les affiches comme vou*, peut-être 1 J' suis pas encoie
ho'gn»...

madame niflard. ~ Ne vous fâchez pas. Je disais ça, «'était
Dour savoir. Allons, vous avez peur que la grêle vous gâte le
teint?

madame bandou. — Tiens I on tient à ce qu'on a. Seulement,
je veux du vaccin de la vache, moi. et pas de celui du sapeur!

madame niflard, avec horreur. — Du sapeur?... qu'est-ce que
c'e-' que ça?...

madame bandou. — Comment? vous ne pavez pris ce qui est ar-
rivé à cette pauvre petite madame Ramaïou, la petite blonde
du 114. dans la rile de l'Eglise?

madame niflard. — Non. Contez-moi donc ça. Pour savoir?

madame, bandou. — Éh bien, ma chère madame Niflard, cette
pauvre petite madame Ramaïou B'est fait revacciner, l'aune
semaine, à la mairie du. . Seulement, comme etl« devait aller au
bil dv noces de sa cousine, eMu'el'e voulût se d^collet^f...

madame niflard. — Voyez-vous ça... si ça fait pas suerl

madame oandou. — Eh bi<-n, elle s'est fait vacciner à la...
cuisse...

madame niflard. — Et il lui est venu des boutons, hein?... elle
ne !>eui plu3 s'asseoir?

madame bandou. — Ah bien oui, yatefairproof!... C'était pas du
vaccin de la v^che, que je vous dis. C'était du vaccin de sapeur.,.
il lui p'ius-e une barbe.

madame niflard. — Ah I mon Dieu !... pourvu que ça ne soit
pas un hnnnei à p'oil I

madame bandou. — C'est monsieur Ramaï^n qu'est pas con-
HJûtl... Malheurl... Il dit que ça lui fait deux barbes à ras>r
mainisnant... et il tempête, c'i homme!

madame niflard. — Quelle horreurl... J'ai bien envi de m'en
aller, al<>r«.

madame bandou. — l'ah ! Puisque c'egt une génisse qui va venir
ce mann... il n'y a pas de danger...

madame niflard. — Oh I il y a toujours les corneg à craindre...

madame bandou (avec finesse). — C'est pas nous qui devons
craindre ça!

SCÈNE III

M. musareigne.

" Son fils toto.

toto. — Ohé! ohé ! la vache I... je veux là vache», naf

monsieur musareigne. — Toto, si vous n'ê e* pas sage, je rie
vou-i ferai p-*s vacciner... etvois nerez très-malade...

toto. — Zutt la vacuel ohM la vache!

monsieur musareigne. — Obi le vilain! .. Un cri de plus, et
je vous emmè iè dans le catvnet noir... (Ait garçon de bureau qui
mange sa onzième saucisse plate.) N'est-ce pas ÈfthaPi* ur. qu'il y a
ici un ça»'"'et noir pour mettre les petits garçons méchant»?

le garçon. — Non, non, monsieur l.«. non, non.

monsieur musareigne. — "Vois-tu, ce monsieur dit qu'il y en
un. Entends-tu bien, Toto?

toto. — Non, 11 a dit qu'il n'y en avait pas! —Je veux
vache... beu... beû... beù.,. la vachel

(Monsieur Musareigne enlève son fils, et
SCÈNE IV

sort.)

entrée bruyante et folle d'une noce, en grande totUtte

! compa-

un garçon d'honneur. — Mes respects à l'aimable
gniel... i

la Mariée (rougissant). — ÔhI que de monde déjà!... Nou
avoi s pourtant le nuraé-o quatre.

LE beau-pere (au garçon). — Pardon, mon cher monsieur,cW
bien ici la salie des minages? N ius sommes en retard peut-être

le garçon (avalant sa quinzième saucisse plate). — Non no«*
monsieur. Voyez escalier C, corridor A, porte 13 .. au second '
Le beau-père. — Excusez!,., nous nous trompions... C'est ici
la saile des listes électorales, peut-être?
le garçon. — Non, cVst la salle à la génisse.
un parent. — Le temple du vaccin I... Klle est bien bonne
Si nous nous faisions tous vacciner, avant la signature?
la mariée (pâlissant). —Ohl mon oncle!...
le parent. — On dit que ç* donne de l'appétit?...
le garçon d'honneur. — Mo foi, j'ai bien envie de profiter de
la circonstance. . Mesdemoiselles, si vous voulez voir un biceps
sans cnnoline, pienez vos lurgooi s... je vais mettra babit bas,.,
LE garçon de cureau. — Eo là-bas ! eh là-basI... On ne se
déchabille pas ici!,".. (A parl.)3ô cruis que je mangerais bien en-
core une petite saucisse dUeiL-aode...
le garçon d'honneur, — C'est dommage (il chante).
Air : de Nageât.
Voulant toujours plaire à celle
Qui fait palpiter mon sein,
Et cr-iiguant beaucoup la grêle,
Je sollicite un vaccin.
Le docteur est à la tâche;
Profilons donc des instants :
A ta vache! amis, à la vache!
La génisse n'a qu'un temps.

(La noce se retire en désordre.
SCÈNE V
Les mêmes. — un employé 1
l'employé (il passe sa tête).— Mesdames, messieurs...
tous — La génisse est-elle entio arrivée!
L employé. — D'après fa teneur du télégramme, ci-joint, que
no"8 venuns de recevoir, j'ai le plaisir de vous apprendre que la
génisse....
tous. — Voilà trois joura qu'on nom fait revenir...
l'employé à part. — C'est deux fuis de plus qu'un morceau de
veau (il ril), — (haut) mesdam-s et messieurs, notre iniéressaite
«enisse ayant été dans lti muiide hier, et s'étant couchée tard, ne
pourra exercer sou sacerdoce aujourd'hui, dans cette enceinte...
en conséquence, vous êtes priés de von s retirer...

tous. — C'est déguûtaîit I
■ une nourrice. — &i mes trois fraocsl
LE garçon de BUREAU. — Messieurs, on ferme I

Ernest d'Hervilly.

CABRIOLES

Je savais bien que les pièces du pape deviendraient un moyen
de spéculation pour certains industriels.

C'est ainsi qu'un marchand de vins du quartier Montorgueil a
fait afficher derrière sa vitrine :

a Ici on reçoit les p-èces du pape ..en consommation.!

C-s seuls mots ne valent-ils pas un long poëme?

Un marchand de pompps a miuus fait encore. Il a fait mettra
ces mots sur sa devanai e:

3 Les pièces du pape ne valent rien. Il n'en est pas de même
de celles de nies soupapes.

C'est tout simplement horrible.

Un jeune homnae naïf disait à une petite dame, pour qui l'a-
mour s'escompte comme les valeurs à la Bourse :

— Madame, je vous aime, et toutes les fois que je vous vois,
mon cœur dit : Tictacl

— Tiens, cV&t curieux: pour moi, c'est tout le contraire.
Toutes les fois qu'un soupirant est devant moi, mon cœur dit :
Tactique 1

Certaines gens prétendent qu'on ne peut rien manger quand on
n'a plus de dents.
Lorsqu'on est édenté, on mange les mots.

Il est trèa-dangereux d'introduire les enfants dans une maison
de jeu, parce que le croup y est ..

Uû nageur est un homme que l'eau porte (i).

***
On vend actuellement des machines à coudi e électriques, à
l'usage des femmes.

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(1) Pour ks abonnas du Grand Off. : Un homme cloporte.





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