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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0122
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L'ECLIPSE

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A NOS LECTEURS ET ABONNÉS

Par suite d'arrangements que nous venons de prendre
avec

LA CLOOHE

Journal politique quotidien, publiant dans chaque numéro,
des articles de Louis Ulbach ( rédacteur en chef ), Ranc,
Claretie, Siebecker, Emile Zola, etc., etc. — nous pouvons
offrir cet excellent Journal à nos abonnés, à un prix très
réduit :

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TROMBINOSCOPE

Annexe au Vapereau

PRÉFACE

Une nouvBlle édition de Vapereau vient de paraître. Nous
l'avons parcourue et sommes heureux de rendre hommage à ce
travail gigantesque qu'il n'était certainement pas possible de
mieux faire.

Une chose pourtant nous a frappé :

C'est le manque de renseignements sur la vie intime de nos
contemporains.

—0(0)0—

S'il est utile de connaître les titres à la postérité des hom-
mes célèbres, il n'est pas non plus indifférent de savoir s'ils
couchent avec leurs chaussettes, s'ils mangent la salade avec
leurs doigts, et si, dans;la vie privée, ils poussent l'originalité
jusqu'à ne pas battre leur femme.

—ogzgio—

Ce côté que Vapereau a négligé dans ses notes sur les Con-
temporainsr nous nous sommes mis en mesure de le rendre très
complet et très intéressant, en passant des traités avec les do-
mestiques, bonnes, concierges, frotteurs et bandagistes des

hommes illustres.

-c©o-

Nous avons constaté aussi que le Vapereau manque d'illus-
trations.

On aime à voir les traits de l'homme dont on lit la vie et à
pouvoir se dire :

i— Tiens, je ne me serais pas figuré qu'il eût l'air si bête
que ça.

—oiSfro—

Une toute récente découverte scientifique est venue nous
mettre à même de combler cette lacune.

Un de nos célèbres savants, le ducteur Linturlu, vient d'in-
venter et de faire breveter un objectif qui laisse à cent mille
lieues derrière lui ceux de Pierre Petit, déjà si complets pour-
tant.

Avec le merveilleux appareil de Lanturlu, le trombinoscope,
plus de dérangement du client, plus de pose ennuyeuse, plus
d'effets de cheveux, plus de retouches, plus rien.

On ouvre tout simplement le Vapereau à la page où se trouve
la biographie de l'homme célèbre que l'on veut portraicturer ;
- on braque l'objectif du trombinoscope en face, et, en une seconde,
l'image est fixée sur le cliché.

Un acide spécial — et c'est là tout le secret de la découverte —
traduit sur la plaque, en un portrait d'uue physionomie saisis-
sante, l'article consacré au sujet dans le Dictionnaire des contem-
porains.

—0^)0—

Pour que rien ne manque à la fête, nous compléterons le
tr.ombinoscope de l'Eclipsé par quelques lignes qu'unec élèbre né-
cromancienne, dont nous nous sommes assuré le concours, con-
sacrera à chacun des contemporains, et dans lesquelles elle lui
révélera le secret de son avenir et la fin qui lui est réservée.
—otS»—

— Allons, y es-tu, Lanturlu?

— Oui.

— Attention'... et ensemble... Une.,, deux!....

ÉIÏ1UE DE GIRAKDIN

Publiciste français, ne en Suisse, en 1802, de parents inconnus.
Voici comment on explique que les auteurs de ses jours furent
dans l'impossibilité de le reconnaître :'accusant, dès le berceau,
une facilité de transformation qu'il a d'ailleurs pleinement jus-
tifiât) depuis, il serait venu au monde en criant : Vive le roi !. .
et au moment où l'on allait le déclarer à Ja m;iirie, se serait
mis à crier : Vive la fa-publique !... Ce brusque changement expli-
querait assez que ses parents no l'aient pas reconnu.

Jusqu'à l'âge' de vingt-cinq ans, il fut commis d'agent de

hange sous le nom de IMainotlie. En 1S27, il changea ce nom

«n celui de Cirardin. Dix ans plus tard, d'ailleurs, le général

Alexandre de Girardln déclara être son père. Fallait donc le

•dire tuut de suite!...

Nommé inspecteur des beaux-arts sous le ministère Marti-
gnae, il gagna des appointements en fondant deux journaux :
le Voleur et la Mode, et ne prévoyant pas encore qu'il devien-
drait républicain en 1848, il fit couver cette dernière feuille
par la duchesse de Berry, dont les armoiries ornaient chaque
numéro.

11 fonda, en 1S31, le Journal des Connaissances utiles, au nom-
bre desquelles connaissances utiles, il oublia de faire figurer le
danger qu'il y avait pour les actionnaires à souscrire aux mines
de Saint-Berain, et autres choses Uout, qu'il devait lancer plus
tard.

Comme il avait fait subventionner la Mode par la duchesse de
Berry, il sut faire subventionner son Panthéon littéraire par
M. Guizot. Cet homme intelligent eût fait subventionner la Mar-
seillaise par le comité Âlbuféra, si la Marseillaise lui eût appar-
tenue. Rien ne nous ôtera de l'idée que, sur certains crânes bu-
mains, la bosse de la subvention existe. Gall l'a oubliée; mais
elle y est.

ïl fonda la Presse (1836), tira de suite à un grand nombre
d'exemplaires et sur Armand Carrel, qu'il tua en duel.

Député en 1S48, il vota avec la montagne, tout comme si la
duchesse de Berry et le ministère Guizot n'avaient jamais sub-
ventionné ses anciens journaux, et finit par inventer, en 1SÔ2,
la candidature du prince de Joinville à la présidence de la Ré-
publique, après avoir, quatre ans auparavant, soutenu celle do
Louis-Napoléon.

Depuis cette époque, la contenance de M. Emile de Girardin
n'a plus été qu'une longue suite de travestissements et de
changements à vue, dont nous croyons rénumération inutile.
Nos lecteurs se rendront, d'ailleurs, facilement compte des
évolutions de ce clodoche politique en se transportant dans le
magasin de la Belle-Jardinière, et en y essayant pendant un

quart-d'heure, devant une glaôô, les costumes les plus 'variés
de coupe et de couleur. Ils pourront faire quelques grimaces
pour obtenir un résultat vdus exact.

M. de Girardin a donné au théâtre deux drames : le Supplice
d'une Femme, qui a obtenu un grand retentissement, grâce à sa
mise sur pied par Alex. Dumas fils ; mais, toujours modeste
et veulant prouver que Dumas n'était pour rien dans ce succès,
il a donné, à lui tout seul, les Deux Sœurs, qui ont eu environ
une représentation et demie.

Dans la vie privée, M. de Girardin est un homme charmant;
les jeunes journalistes reçoivent de lui d'excellents conseils, il
leur donne plus particulièrement celui-ci :

— Dites toujours : L'ordre dans la liberté... La liberté avec
l'ordre... Pas de liberté, pis d'ordre... Sans ordre, pas de liberté...
Vous terminerez par : Conjiancel... Gonfiancel... et avec ça les
gouvernements psuve-ut changer vingt-six fois par mois, vous
êtes toujours du dernier.

Comme il faut toujours qu'il change quelque de chose, le jour
où M. de Girardin ne change pas d'avis, il change de chemise,
ce qui l'expose à passer, pendant des mois entiers pour un
homme mal soigné.

Il est dans l'intimité du prince Napoléon, comme il était le
protégé de la duchesse de Berry et se fit le souteneur du prince
de Joinville ; tous les parents de monarque lui doivent quelque
chose, ce qui a. fait dire qu'il n'avait pas son égal pour se rat-
traper aux branches... aînées et cadetttes.

Voici la fin prédite à M. de Girardin par la nécroman-
cienne assermentée du trombinoscope de l'Eclipsé :

M. de Girardin ser.i fait sénateur par l'Empire en 1870 ou
1871, en récompense des nombreux services rendus par lui à
toutes les causes, qui pouvaient lui faire espérer un porte-
feuille, après lequel il n'a cessé de courir en vain, pendant
35 ans, comme un chien qui veut attraper sa queue.

Un jour, M. de Girardin éprouvant encore le besoin de retour-
ner sa veste, se mettra en bras de chemiae sans s'apercevoir
qu'il est dans un courant d'air, et il attrapera uns pleurésie.

11 se mettra au lit et le délire s'emparera de lui. Il sautera
à pieds joints sur tous les meubles, poursuivant un portefeuille
imaginaire et rendra le dernier soupir en s'écriant :

— Imbécile que je suis !... j'ai poussé pendant quarante ans
tous les prétendants!... et j'ai oublié le candidat Bertron!.".. il
m'aurait peut-être fait ministre.

TUB.LUP1M.

GUANOS ET PÊCHERIES DU NORD

6», rue Turbigo, G2

Tout le monde sait que le guano est pour l'agriculture un
auxiliaire puissant et sûr.

C'est l'engrais qui donne le mieux et le plus vigoureusement
un coup de fouet à la terre paresseuse,

Depuis trente ans que le guano du Pérou est exploité, ses gi-
sements, énormes au début, s'épuisent à la fin, le guano étant
devenu indispensable au cultivateur, et sa consommation ajant
pris une extension considérable.

L'Europe, dans un temps déterminé, se verrait donc obligée
de renoncer à l'emploi de cet engrais providentiel, qui est pouf
le sol, faible et anémique, comme un verre de vin de Bor-
deaux, si heureusement les Guanos du Nord, formés au moyen
des déchets des pêcheries septentrionales, n'étaient venus à II
rescousse.

Dès 1863j le Moniteur universel signalait les services que pou*
vaient rendre à l'agriculture l'établissement et le comptoir fon-
dés aux îles Loffoten-par M. RohaRt, consul de France enNor*
wége, à l'effet de recueillir et de transformer en guano trans-
portable les débris des Pêcheries du Nord, les plus importantes
de l'Europe.

Le Pérou est à six mille lieues de l'Europe, les Pêcheritsà
No'd ne sont qu'à quelques centaines de lieues des côtes fran-
çaises; avantage immense.

En outre, le Guano du Nord, analysé par des chimistes célè-
bres, et reconnu excellent et d'un emploi facile, est moins cher
que le guano péruvien de 50 francs par tonne, soit H 0/0.

La Société générale des quanos et pêcheries du Nord, société ad-
ministrée par des hommes de haute honorabilité et de science
certaine, veut donner une extension encore plus importante»
ses travaux incessants, afin de satisfaire rapidement aux de-
mandes qui lui sont faites, et dont le nombre croît chaque jour-

Elle émet douze cent mille actions de 50 francs, hypothécairec
amortissables, rapportant plus de 14 0/0 de bénéfice.

S. Mi l'Empereur, afin de donner un appui moral à cette utils
entreprise, en pleine activité, et dont lextension ne peut3
rendre service aux campagnes, a fait verser cent mille francs
siège de la Société,
La Société Richer a également souscrit pour 50,000 francs-

En effet, les Guanos et pécfierits du Nord sont pour le *c"m"
meree et pour l'agriculture une mine de résultats fructueus
de bénéfices élevés.

PIERRE DflYAJ»

TURLUTA1NES ET TURLURETTES

La cérémonie du couronnement de la Rosière de S
été favorisée par un temps magnifique. uresnt,

Au sujet du couronnement des Rosières, une reflexio
Les chevaux ne sont couronnés qu'après avoir fait un ;
pour les Rosières c'est tout à fait le contraire-.. " *

On a mis en terre, la quinzaine dernière,, monsieur Du
créateur des fameux établissements de .soupe grasse ■ il i ■' *"
à ses héritiers plusieurs gentils millions.

Comme vous voyez, M. Duval avait de quoi vivre, ce ■
Va pas empêché de mourir. ' ™lne

Cette semaine, on a nettoyé la colonne Vendôme.
Les ouvriers, consciencieux, voulaient à toute force enl
la statue qui surmonte l'édifice.

*

Encore une enseigne qui m'a fait sourire, sans que je sirt

trop pourquoi. "

On lit, rue Volta : L'entrée de la sage-femme est dam ta mim

Chose bizarre! le vin (qui fait marcher de travers) est le pro-
duit qui paye le plus de droits.

Le vin est frappé de droits énormes par l'octroi ; l'impôt si
es cartes frappe aussi le vingt et un.

C'est le vote pour l'assiette de l'impôt qui devrait avoir fc,
dans une soupière.

Dans toutes nos discordes civiles, c'est toujours le petit qii
paye; je voudrais en être au moment où le grand paierait.

Une fois rétabli, M. Vandal serait fait sénateur.
Je l'aurais cru plus solide aux postes.

m

L'on nous affirme que les aveugles des Quinze-Vingts ont
voté oui.

C'est dans l'ordre : étant aveugles ils ont voté comme les pay-
sans privés de lumière.

m

Messieurs Philis et Emile Ollivier se tutoyent; il paraît que
ces deux grands personnages gardent les sceaux ensemble.

HIPPOLYTE BRIOLLET,

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- Des ;àatiirc-s de 31. Desjoiles......

-DismafctesitiitsteTlitis. . . .

- ta mi de h petite lut i» tome »
d* 273 de la rut du Gindre...... . . .

- Des seraoDS de 11 tante Fdlieie. . . , .
-Des lois» de la raeVieiliVdu-Teisplî., «
-Dessndelessnrîi.Ilnooeplan......

- Des paatabns de dame, à petits plis (3 îf. 00). ,

-DBliiMijaîldoiiilûtB.i.......

-Del'entaonsias!e,àpropûsdesConises, . .

- Des taons m dessert, (On! {«du, psidoil
Flan ! grâce!). , , ,......

-Des plans trop toasts.......

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~D'"'sintl»»l«seneanti!nel„,
pour votre prochain article.

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