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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0123
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L'ECLIPSE

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LITANIES NOUVELLES

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PÊCHERIES

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Ces litanies ont été composées à l'intention des personnes
qui attendent le moment d'user de leur correspondance (N° 749,
deuxième Série) dans les bureaux de la Compagnie Générale
des Omnibus.

Nous croyons faire plaisir à ces anges de patience, en leur
offrant un moyen, facile à suivre en public et surtout on voyage,
de passer leur temps agréablement et chastement.

Au lieu de commettre des péchés mortels en lâchant du S. N.
D. D., chaque fois que leur omnibus arrive avec un Complet
désespérant, ces litanies nouvelles serviront d'exutoire moral
à leur mauvaise humeur.

L'auteur s'est efforcé de réunir dans son petit ouvrage les
choses qui excitent généralement la bile des faibles mortels.

En priant le Seigneur de les délivrer promptement des gens

et des ennuis qu'ils rencontrent très quotidiennement sur leur

route, les voyageurs pour Vaugirard, le Trône ou Passy (les

bulletins bleusl seulement les bulletins bleus, messieursl un, deux,

trois, etc.), les voyageurs, dis-je, oublieront le vol pesant des

heures, et, soulagés, attendront leur tour avec un flegme tout

britannique.

Maintenant/arrivons à nos litanies nouvelles;

En voici la liste à peu près complète ;

11 y en a pour tous les goûts, et l'on n'a pas oublié les

Au nom de la Sainte-Trinité :

— Du cousin de ma femme, que je ne peux pas
sentir .,.;.......-■■**

— De mon bottier qui ne respecte pas assez mon
sommeil...............

— Des invitations à dîner à la fortune du pot. . ,

— Des attentions, après boire, de mon coquin de
mari ...............

— Des plaisanteries de conducteur d'omnibus. . .

— De la lecture du Pays.........

— Des gens bien informés s.......

— De la soupe à l'oseille, ce marécage des familles,
e* de la sauce blanche...........

— De la surveillance de ma maîtresse.....

— Des blanchisseuses qui arrachent les boutons de
chemise des célibataires..........

— Des repas à vingt-sept sous et du pain à discré-
tion . . i .............

— De la conversation d'un monsieur quelconque sur
l'impériale .......*;-••«••

— Des vers de M. Manuel, dit l'ange du foyer do-
mestique...........• ■ • -

— Des peintures de M. Desgoffes......

— Des cascades des acteurs des Variétés ....

— Du mari de la petite dame qui demeure au
n° 273 de la rue du Gindre........•

— Des sermons de ma tante Félicie. .....

— Des ruisseaux de la rue Vieille-du-TempIe. . .

— Des anecdotes sur N. Roqueplan......

— Des pantalons de dame, à petits plis (3 fr. 50). .

— De la « vieille gaîté gauloise, n, ...... •

— De l'enthousiasme, à propos des Courses . . .

— Des chansons au dessert. (Oh! pardon, pardon!
Flan! grâcel).......■......

— Des pantalons trop courts........

— Des rendez-vous, place du Carrousel, à midi 1/2.

— Du monsieur qui veut vous en conter une bonne,
pour votre prochain article....... . ■.

— De l'amour en été,, de 2 h. à 4 h. -t . . . .

— Des faux-cols en papier toile.......

— Du perroquet de mon voisin........

— De la bonne femme qui prise en chemin de fer .

— De la Revue des Deux-Mondes .......

— Des vers que le Figaro cite comme excellents. .

— Des corsets à buse. ?.......■•

— Des amis de province, un jour de fête. . . .

— Des revues de la garde nationale ......

— Du monsieur qui porte un homard sur lui. . .

— Des camarades de collège........

— Des gens inexacts^....... ■. . ■.

— De mon fiancé, qui s.'appelle Théïodore. . . .

— Des amateurs de tableaux. .......

— Des discours inutiles de la Chambre ....

— Des jeux de mots insensés du terrible Armand
Gouzien...............

— De la poussière dans l'œil.......

— Du dimanche, à Paris..........

— Du lundi, à la campagne........

— Des musiciens bouffes* _.....»-.

— Des romances à roulades........

— Des conférences.....,....,

— Des gens à casquettes brodées qui font de l'au-
torité et du zèle.............

— Des pelures d'oranges sur les trottoirs. . . .

— Des animaux intelligents, qui font des tours
après- dîner..............

— Du rire bruyant des personnes à front bas .

— De*larmes et des reproches d'une épouse offensée.

— Des verres de lampes qui filent......

: — Des aboyeura de magasins d'habillements, qui
Vous prennent parle bras..........

— Des romans de la bande à Mina, du Petit Journal.

— Enfin, de- tout ce qui nous embête, et de tout ce
.qui nous abêtit, à. la Cour ou à. la Ville, .

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bien senties à la liste que nous venons d'avoir lhonneur de
composer pour lui. '

Qu'il se jette à corp3 perdu dans le domaine de la politique,
ce qui nous est interdit, et il trouvera, nous en sommes certain,
le remède infaillible à ses maux,

EtlNEST D'HERVILLY.

Après avoir expectoré ce torrent de litanies, si le voyageur
gai- attend le moment d'user de son droit-à la correspondance
(n» 749, 2" série, lis cartons bleus, Messieurs, les carions bleusl)
n'est pae soulagé; il est liltre d'ajouter quelques supplications

GAZETTE A LA MAIN

C'est chose finie : il est mort, — oui, mort, comme l'aîné des
trois frères Salyiâti, comme le vieux duc de Milan, comme Gia-
como le tavernier !...

Que dis-je? les personnages que je viens de citer, de drames
naguère fameux, manquaient rarement de ressusciter, au der-
nier tableau, pour confondre le traître, — Galeas ou Judael, —
de fiers noms de coquin», sur ma foi, messeigneurs ! — et faire
réintégrer dans l'héritage paternel le « bâtard légitimé n des Mé-
dicis, des Sforco, des Visconti !...

Lui, ne se relèvera pas!...

Je vous entends d'ici me demander :

— Qui, lui ?

Qui?

L'illustrissime Joseph Bouchardy, parbleu ! l'auteur de Gas-
pardo le Pécheur, de Lazare le Pâtre et de Jean le Cocher! le Sophocle,
l'Eschyle et l'Euripide du boulevard! le grand homme qui in-
venta la complication scénïque, et dont aucun feuilletoniste ne
put jamais analyser une œuvre, tant les incidents y étaient
pressés, serrés, tassés, bourrés !

Il est mort!...

Le progrès l'a tué !...

Mort, tout surpris de voir la politique s'enchevêtrer plus
inextricablement et s'emplir de péripéties plus renversantes, de
rencontres plus fabuleuses, de reconnaissances plus inouïes que
les plus embrouillées, les plus diffuses, les plus absurdes de ses
pièces!...

Mort, confondu de découvrir que les articles de Paul Meurice
surpassaient le dialogue de Christophe le Suédois, de Micaël l'es-
clave' et de l'Armurier de Santiago en fatras, en incohérence, en
boursouflures, eu mauvais style !...

Mort, enfin, désespéré de trouver les intrigants, qu'il faisait
agir, si pâles, si primitifs et si niaise auprès de Galéas-Rouher
ou de Judael-Ollivierl...

Avant de régner — par droit de conquête — de la Gaîté à
l'Ambigu, Joseph Bouchardy avait secoué sa crinière mérovin-
gienne parmi les plus chevelus, les plus barbu» et les plus
moustachus de la révolution romantique.

Pétrus Borel l'avais baptisé Cœur de Sàlpéîre dana la préface
de ses Rapsodies.

Il portait, — Gautier nous l'apprend, — des sourcils « bleus »
sur un front « jaune d'or » comme un prince Javanais...

Et on l'avait entendu jurer, sur le poignard du Lycanthrope,
d'exterminer tous les bourgeois à menton glabre, qui n'admi-
raient pas suffisamment le point sur l'i, la ballade du Burgrave
ou le Pas d'armes du roi Jean !...

Plus tard, les succès de Bouchardy firent un argent énorme,
— car il y a des succès qui ne font pas le sou. .

Sa vogue ne se borna pas à la France ; son nom devint euro-
péen; on traduisit le Sonnnur de Saint-Paul en allemand, en
anglais, en italien et en espagnol. L'écrivain de Tra los Montes
raconte qu'il vit Et Oampanero de SafffrPablvaffiché dans les bour-
gades castillanes les plus sauvages et les plus perdues !

Qu'est-il reste de toute cette gloire ï

Le sou\enir d'un honnête homme, — que la postérité
placera peut-être à côté de Victor Ducange et" de Guilbert de
Pixérécourt!

N'est-ce pas le cas de s'écrier avec Massillon :

— Et aune, Sardou et Dennery, inieltigitel Erudimini, Dugué,
Séjour, Barrière et Anicet!

Je ne vous ferai pas l'affront de vous narrer l'événement qui a
mis un instant en péril les jours de M. Vandal. Le cheval em-
porté, la voiture brisée, le directeur des postes fracassé, tout
cela est tombé dans le domaine public. Un reporter de Pont-à-
Mousson lui-même n'en voudrait plus.

Permettez-moi, cependant, de rappeler qu'il y a quelques an-
nées un accident de même nature arriva à Alexandre Dumas
fils.

Son cheval prit le mors aux dents dans les Clutmps;Elysées,
son coupé fut renversé, et la bête fougueuse qui y était attelée
se tua sur le coup.

Un mois [.dus tard, un ami causait avec le jeune et célèbre pu-
bliciste.

— Que n us donnez-vous cet hiver?

— Bien du tout.

— Comment, rien? Vous ne vous occupes à quoi que ce soit?

— Vous voyez bien que si, répliqua Alexandre, je m'occupe à
me reposer.

— Et le Gymnase ?

— Je n'ai plus besoin de travailler.

— Bah ?

— C'est bien simple : j'ai hérité.

— De qui ?

— De mon cheval.

C'est la saison des fraises !

Vermeille?, parfumées, savoureuses comme les lèvres de ma-
demoiselle S..., —mademoiselle X..., c'est vous, ma chère
inconnue qui me lisez, — elles sont la joie des yeux, le plaisir
des gourmands, — et elles coûtent deux francs la livre !...

Et je ne leur ferais pas l'honneur d'un raconter, quand ou vous
parle journellement de Mlle Sarah BcrnhardL.par exemple, qui
n'a pas leur bouquet, qui n'a pas leur fraîcheur, et qui ne doit
point se débiter a moins de deux louis le k'io I...

Encore, il y a moitié de réjouissance I

\Y.<

Mon histoire, — l'histoire ou la fantaisie, — car je ne garan-
tis rien, pas même qu'on ne vous en ait régalés avant moi, —
remonte à des temps reculés. Le Café .deParu faisait alors l'or-
nement du bou'evard des Italiens. .

Ce jour-là, le baron de Rothschild revenait en voiture de sa
propriété de Suresnes. Il rapportait avec lui deux paniers de
primeurs,. — des fraises magnifiques, — qu'il avait récoltées
de ses mains, dans ses serres. Remarquez, en passant, qu'on
était en plein hiver, dans un mois où les fraises ne daignent
pousser que pour M. de Rothschild ou ses coremillionnaires !

Arrivé à la hauteur du café de Paris, le baron eut subitement
l'idée d'une spéculation, — affaire d'habitude!

Il descendit de voiture, prit ses deux paniers sous le bras, au
grand ébahissement des passants, et étonna bien davantage les
dîneurs de l'établissement en offrant devant eux au propriétaire
de lui vendre ces fruits.

Le prix fut débattu pendant quelques minutes.

Finalement, on.en donna quarante francs.

La tradition ajoute que le célèbre banquier empocha ses deux
louis avec autant de plaisir que si c'eût été autant de millions ;

Je chiffre du bénéfice n'est rien ; le bénéfice lui-même est tout
pour le vrai joueur!

Malheureusement, M. de Rothschild avait oublié une chose en
vendant ses fraises : c'est qu'elles étaient attendues à un grand
dîner qu'il donnait le soir même, et qu'il les avait formellement
promises h son cuisinier, M, Duglére.

— Et mes fraises? demande M. Dugléré, en revoyant son
chef.

Confusion extrême du baron.

11 essaye d'apaiser Dugléré; mais Dugléré ne veut rien en-
tendre- Dugléré est lui-même un financier des plus distingués,
mais chez lui le Vatel domine encore le boursier; Dugléré n'en-
tend pas raison en matière de dîner : — il n'y a bénéfice qui
tienne I

Bref, M. de Rothschild, l'oreille basse, finit par retourner au
café de Paris pour racheter ses torts — et ses fraises.

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0 catastrophe ! Un des paniers est déjà consommé!
t — Combien voulez-vous de l'autre? demande le banquier, qui
s'empare à la hâte du survivant.

— Quarante francs, monsieur le baron.

— Quarante francs! mais c'est ce que vous m'avez donné
pour les deux!

— Parfaitement, monsieur le baron. Mais vous le comprenez
mieux que personne: — A quoi bon faire des affaires, si on n'en
retirait pas un petit bénéfice?

— Un petit bénéfice ! le double du prix coûtant !

— Ah! monsieur le baron, c'est parce que c'est vousl

M. le baron de Rothschild jugea la raison sans réplique et
paya. Il est parvenu depuis, avec des proteciions. à rentrer en
grâce auprès de Duglére. Mais, c'est égal, il persiste à trouver
que les fraises qui lui ont encore coûte le plus cher sont celles
de ses serres.

On a galamment festoyé, samedi, chez Ledoyen. Il s'agissait
de fêter le centième numéro de Y Intérêt commercial,- une feuille
quotidienne dont le succès affirme une fois de plus cette vérité,
que l'utile ne prospère pas inoins que l'agréable.

Après boire, on s'est livré à une musique et à une sauterie
de chambre.

Mme Ugalde a... dansé.

Moi, je suis de l'avis de Musset,

Et je voudrais, au moins, qu'une chanteuse, eu France,
Sût valser aussi bien qu'un... journaliste parisien.

Le dernier vers n'a pas la mesure.
Ni Mme Ugalde non plus.

On a guillotiné Bayon la semaine dernière.
Deux Jean Hiroux se trouvaient sur son passage, alors qu'il
se dirigeait vers l'affreuse machine.
L'un dit à l'autre :

— Il se fait exécuter un vendredi ; ca ne lui portera pas
bonheur.

A L'EXPOSITION

Dans le jardin, il y a, presque côte à côte, deux Eves... sculp-
tées : l'une, debout et cueillant la pomme; l'autre, repentante
mais en buste seulement.

Cette mutilation intriguait fort un bon bourgeois, qui était
venu là pour voir des statues, et pas du tout pour deviner des
rébus en marbre. Il se grattait le sinciput, puis l'occiput et...
ne trouvait rien. Enlin, n'y tenant plus :

— Ah ça! murinura-t-il, pourquoi diable l'artiste l'a-t-il cou-
pée en deux?

— Eh !^ monsieur, répliqua une dame qui l'avait entendu,
parce qu'une femme ne se repenj jamais qu'à moitié.

EMILE BLONDET.

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